Cairokee Rock around the pyramids à l'Institut du Monde Arabe de Paris le 8 octobre 2016
Publié le 30 Août 2016
Cette formation cairote, contraction des termes Caire et Karaoké, rassemble, autour de la voix percutante d’Amir Eid, le guitariste Sherif Hawary, le batteur Tamer Hashem, le clavier Sherif Mostafa et le bassiste Adam el-Afly et tous ont fréquenté le même établissement scolaire. Au départ, le groupe, très influencés par les Beatles et Pink Floyd, se contentait de reproduire les standards anglo-saxons à forte teneur en rock et en pop, puis ils « nationalisent » les choses en se lançant dans des compositions originales en arabe.
En juin 2011, en plein « printemps égyptien », Cairokee enregistre son premier album Matloob Zaïm(leader recherché) et obtient un succès phénoménal, porté par le titre Sot el horreya (la voix de la liberté) qui attirera, en un temps record, plus de deux millions de vues sur le net. Depuis, il enchaine succès sur succès grâce à des textes engagés voire enragés habillés en rock-pop d’excellente facture.
Temps fort dans la carrière de ce jeune combo : un concert, face à des centaines de milliers de spectateurs, donné en juin 2013 pour protester contre la prise de pouvoir du frère musulman Mohamed Morsy, sans pour autant faire de cadeau au gouvernement militaire qui s’instaurera.Cairokee a également collaboré avec divers artistes à l’image de Hany Adel, leader de Wust El-Balad, un autre élément phare de la scène rock égyptienne, d’Aida el Ayoubi, chanteuse germano-égyptienne (avec l’émouvant Ya el Midan, évoquant la place Tahrir) ou la Franco-algérienne Souad Massi.