The Beatles - Lucy in the Sky with Diamonds
Publié le 12 Août 2017
Lucy in the Sky with Diamonds est une chanson au style typiquement psychédélique, à la fois par son texte haut en couleurs — qui contribue à étayer les rumeurs sur les allusions à la drogue — et par son ambiance sonore. La chanson est construite comme un rêve raconté, où l'auteur, John Lennon, invite l’auditeur à s’imaginer les situations qu’il décrit. Pour commencer, il s’agit de s’imaginer être dans un bateau, avec des « mandariniers » (« tangerine trees ») et des « cieux de marmelade » (« marmalade skies »), jusqu’à l’apparition d’un certain personnage : une fille aux yeux kaléidoscopes. Mais alors que des fleurs en cellophane jaune et vert se dressent sur votre tête, la fille disparaît. La chanson décrit alors la poursuite de cette fille, à travers des scènes remplies d’images psychédéliques. Dans cet univers où les fleurs grimpent très haut et où tout le monde sourit, on finit par arriver à un pont où des « gens sur des chevaux à bascule » (« rocking horse people ») mangent des tartes à la guimauve, et où des « taxis en papier journal » (« newspaper taxis ») apparaissent pour vous embarquer, la tête dans les nuages. Le dernier couplet commence à nouveau par une invitation, mais cette fois à s’imaginer dans un train, dans une gare où les porteurs, qui sont en plasticine, sont parés de « cravates en miroir » (« looking glass ties »). C'est à ce moment-là que réapparaît la fille aux yeux kaléidoscopes.
Elle est restée célèbre, d'une part à cause de ses initiales (LSD, bien que son auteur ait expliqué qu'il était parti d'un dessin de son fils Julian), et d'autre part pour avoir donné son nom à Lucy, un Australopithecus afarensis vieux de 3,2 millions d'années découvert en 1974 en Éthiopie.
La chanson est d’une complexité typique des compositions de John Lennon durant les dernières années du groupe. Rythmiquement, la majorité de la chanson est jouée en ternaire en 3/4 sauf le refrain, qui passe en 4/4. Mélodiquement, les couplets sont en la majeur, le pont en si bémol et le refrain en sol. La mélodie chantée par John Lennon est accompagnée par des arrangements instrumentaux très fouillés. C’est George Harrison qui a l’idée d’y apporter le « bourdon » caractéristique de la tampoura indienne sur les couplets — il se montrera très fier d’avoir pu inclure cet instrument dans une chanson « occidentale » et que cela fonctionne aussi bien.