Marguerite Duras imaginait parfaitement notre futur…en 1985

Publié le 7 Janvier 2018

Et l’écrivaine livre une vision pour l’an 2000 terriblement visionnaire. Homme noyé sous la masse d’informations, obsessions de l’info sur la santé et notre corps, des écrans partout… un cauchemar moderne que nous ne connaissons que trop bien.

Il n’y aura plus que des réponses. Tous les textes seront des réponses en somme. [...] Je crois que l’homme sera... littéralement... noyé... dans l’information. Dans une information... constante.
Sur son corps, sur son devenir corporel, sur sa santé, sur sa vie familiale, sur son salaire, sur son loisir. C’est pas loin du cauchemar.
Ils verront de la télévision, on aura des postes partout. Dans la cuisine, dans les water-closets... dans les bureaux, dans les rues. Il n’y aura plus que ça.

Marguerite Duras avait prédit la révolution Internet.

Marguerite Duras sera, en retour, l'objet de sévères critiques. Si Angelo Rinaldi s'en est longtemps pris à elle dans ses chroniques littéraires, Jean-Edern Hallier écrira, dans Le Refus, que Marguerite Duras n’est qu’une « vieille dame indigne des lettres françaises. » Il argue alors que sa « littérature Tampax à l’usage des attachés de direction et des divorcées sur la quarantaine » et « l’indigence de sa prose » ont donné « l’illusion de mettre l’avant-garde à la portée des classes moyennes sans culture ». Avant de conclure : « Vieux corbeau littéraire. À jeter dans la Vologne. » L'humoriste Pierre Desproges la décrit quant à lui dans ses Chroniques de la haine ordinaire comme la « papesse gâteuse des caniveaux bouchés », une « apologiste sénile des infanticides ruraux » qui n’écrit que des « feuilletons de cul à l’alcool de rose ».

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Marguerite Duras, #1985

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C
Une grande dame de la littérature, c'est vrai que cela ne manque pas de nous interpeller.<br /> Bonne soirée<br /> @mitié
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