Les fanatiques de Tanger d'Eugène Delacroix.
Publié le 1 Octobre 2018
Ce tableau bruyant, presque assourdissant, est le pendant mystique de L'assassinat de l'évêque de Liège. Delacroix a assisté à la scène à travers les persiennes d'une fenêtre close. Voici l'explication qu'il donne dans le livre du salon de 1838 : "Ces fanatiques portent le nom d'Ysssaouïs, de celui de Ben Yssa, leur fondateur. A de certaines époques, ils se réunissent hors des villes; et s'animant par la prière et par des cris frénétiques, ils entrent dans une ivresse véritable, et répandus ensuite dans les rues, ils se livrent à mille contorsions et souvent à des actes dangereux".
On comprend que Delacroix, qui a contribué à réintroduire le cri dans la peinture, ait été fasciné par ces scènes.