Rosa - Magín Díaz, extrait du documentaire "El Tamborero Embrujao"

Publié le 7 Novembre 2019

Le 28 novembre 2017 mourait dans la plus grande indifférence une légende de la musique colombienne, j’ai nommé Magín Díaz. Âgé de 94 ans, il aura marqué à tout jamais une génération en reprenant des chansons traditionnelles telles que « Rosa, que linda erez » qui a été reprise notamment par le chanteur colombien Carlos Vives, « Por el Norte Por el Sur » ou encore « Me amarás ». Il aura fallu cependant attendre cette décennie pour que sa carrière solo puisse connaître un regain d’intérêt avec son premier album Magín y Santiago en 2012. Six mois avant son tragique décès, la voix d’or de Mahates a fait paraître son troisième et ultime opus intitulé El Orisha de la Rosa.

Il existe deux manières, parfois antagonistes, de reconstruire l’histoire. La première consiste en des données solides et scientifiques étayées par des enregistrements physiques des faits. La seconde est à travers l’histoire orale qui, en l’absence de documents, utilise la mémoire personnelle et collective, la créativité, l’imagination et un désir illimité de se réinventer. Il convient de noter qu'entre la date de naissance de Magin et l'abolition de l'esclavage, il ne reste que 71 ans, ce qui signifie que peut-être ses grands-parents portaient toujours le fardeau de l'esclavage.

Magín interprète avec ressenti une chanson qu'il a composée pour la douleur dans l'âme d'un être perdu et ne plus jamais revoir, Rosa.

Il entra dans l'industrie du disque des années 1980 en tant que membre de Los Soneros de Gamero et des Wadingos. Cependant, ces enregistrements n'ont pas permis de surmonter la marginalité politique et sociale de la Colombie. La reconnaissance est venue après ses 90 ans.

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