Le syndrome de la cabane ou la peur de quitter son domicile après le confinement
Publié le 9 Juin 2020
Le confinement par le coronavirus Covid-19 est à l'origine de ce syndrome, qui touche particulièrement les personnes vulnérables. Le retour à la normale n'est pas aussi facile pour tout le monde: certains ont peur de quitter leur domicile à cause de la possibilité de contracter la maladie.

Il s'exprime par une peur de contacter d'autres personnes à l'extérieur des murs de la maison, la peur de mener des activités habituelles, comme travailler à l'extérieur du domicile, prendre les transports en commun, rencontrer d'autres personnes connues, etc. Ce syndrome implique une série de pensées catastrophiques liées à ce qui se trouve au-delà des limites de la maison, se rapportant au niveau physiologique à l'émotion de la peur et de toutes ses manifestations (tachycardie, hyperventilation, transpiration...).

Est-ce normal d'avoir peur? Que peut-on faire pour y remédier?
Il est important de noter qu'il ne s'agit pas d'un trouble psychologique, ni d'une maladie mentale. Ce troubles liés au déconfinement n'est pas codifié comme tel, ni reconnu par l'American Psychological Association (APA). Pourquoi le syndrome de n'est-il pas considéré comme tel? Parce que son origine n'est pas claire et il n'y a pas assez d'études pour soutenir cette thèse.
On parle de syndrome lorsqu'une personne éprouve un ensemble de symptômes et de réactions, à la fois émotionnels, cognitifs et moteurs après une certaine expérience de vie et auxquels ils sont étroitement liés.

La peur dépend de ce que chacun a vécu. Il est nécessaire de prendre en compte si une personne dans notre environnement est tombée malade ou est décédée, si nous connaissons des cas graves, si nous faisons partie de la population à risque ou si nous vivons avec des personnes qui sont allées travailler pendant les semaines les plus critiques.

La perception de la réalité change en fonction des expériences individuelles. Dans le cas des médecins, par exemple, l'émotion qui prédomine le plus est la rage, la colère envers ceux qui partent sans protection ou qui ne respectent pas les mesures de sécurité, et cela se produit parce qu'ils ont été exposés à des situations très extrêmes.
«Rester à la maison» a été la devise principale pour faire face à cette nouvelle pandémie. Blijf in uw Kot, les mots du confinement préférés de la ministre belge de la Santé Publique Maggie De Block.
Les sorties doivent être progressives, afin que chacun puisse réguler ce dont il a besoin et comment. D'autant plus que les sorties pour marcher et faire de l'exercice sont autorisées, selon les horaires, il est utile d'en profiter pour graduer notre contact avec l'extérieur. Soit par le simple fait de s'exposer à la rue, au bruit, à d'autres inconnus, mais aussi à pouvoir utiliser ces sorties pour faire quelque chose que l'on aime ou qui peut nous donner une légère sensation agréable, au moins au début.
Profitez du soleil sur votre peau, facilitez le contact avec quelque chose de la nature comme un parc ou la mer. Si nous associons le départ, qui nous submerge, à une conséquence du plaisir (dans les limites des possibilités existantes), il nous est un peu plus facile de répéter l'expérience le lendemain.
La deuxième chose à considérer pour atténuer les symptômes du "syndrome de la cabane" est de respecter et de suivre les protocoles de sécurité stipulés . Face à la peur de la contagion, ces schémas de distanciation sociale, de lavage des mains et d'utilisation d'un masque (entre autres) peuvent nous procurer un certain sentiment de sécurité.