"Nègres marrons surpris par des chiens" : une œuvre de Louis Samain en plein débat sur la décolonisation de l’espace public.

Publié le 28 Juin 2020

L'imagerie des noirs dans l'art belge du XIXe siècle. Un esclave échappé enchaîné protège héroïquement son fils de deux molosses.

Un esclave échappé enchaîné protège héroïquement son fils de deux molossiens mordants - La version en plâtre de 1869 est au Palais de Justice et la version en marbre de 1894 sur l'avenue Louise à Bruxelles.

Un esclave échappé enchaîné protège héroïquement son fils de deux molossiens mordants - La version en plâtre de 1869 est au Palais de Justice et la version en marbre de 1894 sur l'avenue Louise à Bruxelles.

Le marronnage était le terme donné à la fuite d'un esclave hors de la propriété de son maître en Amérique, aux Antilles ou dans les Mascareignes à l'époque coloniale.

La scène s'inspire du célèbre roman de l'Américaine Harriet Beecher Stowe, La Case de l'oncle Tom (1852). Acquise par l'État belge en 1894 et offerte à la Ville, elle est placée à Bruxelles sur l'avenue Louise en 1895.

Vers 1894, la statue est exécuté en marbre blanc de Carrare peu après la construction de l'avenue Louise. Les journaux ont écrit négativement sur le choix du matériau, car le bronze était considéré comme plus naturel pour représenter les noirs. La statue est connue sous le nom de nègre blanc.

Le destin des peuples noirs est inséparable du destin de l'humanité. Inversement, l'humanité ne sera jamais elle-même tant qu'il y aura une race humiliée, des peuples opprimés, écrasés et sans horizon. Aujourd'hui, la plus grande tâche est de réinventer l'espoir. Ensemble nous pouvons. Ensemble, nous devons.

Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Louis Samain, #Racisme, #Colonialisme, #Bruxelles, #avenue Louise, #Esclavage, #Belgique

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