musiques algériennes

Publié le 11 Décembre 2007

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La musique algérienne est constituée d'une riche diversité de styles et de répertoires musicaux. L'Asri (la musique moderne citadine), le Charqi (chanson de variétés d'inspiration orientale), le chaâbi (musique citadine), l'Andalou et ses Noubats, le chant bédouin, l'Achwwiq kabyle, l'Ahellil de Timimoun, le Tindé de l'Ahaggar, sans parler du raï oranais qui a déferlé sur l'Algérie, et sur le monde dans les années 90. Ces musique constituent quelques uns des genres de musique pratiqués collectivement ou en soliste, en Algérie. Sur le plan musical, l'Algérie est réputée pour posséder un riche répertoire. On y retrouve : la musique arabo-andalouse, le raï, le Chaâbi, la musique kabyle, la musique gnawa et plus récemment le rock, ou le rap déclinant par par la richesse linguistique (arabe classique, arabe algérien, et langues berbères (kabyle, chaoui, touareg, ...).

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 La chance de l'Algérie, contrairement au Maroc par exemple est d'avoir pu assurer un développement musical fort grâce à une multitude de studios d'enregistrement mais aussi grâce à une bonne implantation  de l'industrie discographique dans les villes principales du pays depuis la colonisation. De jeunes talents sont régulièrement révélés à l'occasion de fêtes de mariage ou de tours de chant dans des cabarets. Là, ils sont susceptibles d'être repérés par des producteurs, sinon, comme en France, ils présentent leurs maquettes aux maisons de production. Ce sont parfois des histoires de rencontres et de coups de cœur du public et des média qui propulse ces artistes. 

Aperçu historique

Avant, certainement, toutes les autres régions d'Algérie, la wilaya de Relizane peut se vanter d'avoir donné naissance à une pléiade de poètes remarquables dont les œuvres ont marqué l'histoire du malhoun.

De ce creuset de populations (Zenatiens et Hilaliens principalement) et de cultures (citadine et bédouine, savante et populaire), qu'était, depuis toujours, la vallée du Chélif, l'histoire mouvementée du pays, a fait son théâtre des opérations : luttes dynastiques (Abdelouadites, Beni Zian et Toudjines), appétits impériaux (Mérinides, Saadiens et Alaouites), révoltes contre le pouvoir central (Mhal) et croisades (Espagnoles).

Mais les poètes populaires, comme s'ils répugnaient à conserver la mémoire des combats fratricides, n'ont célébré, pour l'édification de la postérité, que les luttes engagées contre l'étranger pour l'indépendance soit de la tribu ou de la confédération soit, plus largement, du pays lui-même.
Les premiers poètes connus de la région sont Ali Kora des Souids et son élève Larbi Ben Hammadi des 'Akkerma. Ali Kora est célèbre pour avoir chanté son amour pour sa contribule El-Alia que la tribu avait marié à un autre et cherchait à soustraire à l'assiduité du pauvre Ali. L'idylle amoureuse de Ali Kora et El-'Alia est aussi célèbre dans la tradition du melhoun au Maghreb que la légende de Majnoun Leïla dans la tradition arabe. Mais il semblerait que Ali Kora se soit limité à composer de la poésie lyrique légère, uniquement, et quand il parle de guerre, ce n'est, souvent, que sous la forme d'allusions à la fuite de la tribu poursuivie par le bey.

Quant à Larbi Ben Hammadi, son élève, il était certainement contemporain, au 17è siècle, de Sidi Lakhdar Ben Khlouf, le doyen des poètes qui disait ne reconnaître que deux poètes à son époque : Ben Hammadi et Ben Rahho des Oulhasa.

Après les révoltes de 1863, de 1971 et de 1881, et avec l'expansion de la colonisation de peuplement, apparaissent dans les bourgs coloniaux et les villes de l'Ouest algérien des chanteurs  et des chanteuses qui développent les différents rythmes musicaux de la chanson traditionnelle. Mais ils y incluent des thématiques et surtout un langage syncrétique qui empruntent aux formules proverbiales et aux clichés poétiques qui s'échangent dans les situations particulières et plus nettement à la langue de tous les jours.

Dès la fin du 19ème siècle, les musicologues français Salvador Daniel et  Jules Rouanet (chargé d'inclure la musique arabe dans la grande encyclopédie de la musique) relevaient outre la diversité des musiques traditionnelles ou savantes, la dominante d'un répertoire citadin qui échappait au canons de la pratique musicale légitime. Ces chants produits et transmis dans les milieux populaires fonctionnaient selon le principe du métissage et de la liberté tonale : Les zendani sont les airs populaires qui se trouvent au bas du répertoire des Arabes. Un musicien qui se respecte ne chante pas le zendani, il les laisse aux femmes, aux enfants de la rue, le peuple prend sa revanche en s'adonnant complètement à la culture de ce genre paria, adaptant à ces courtes mélodies toute sorte de paroles, des improvisations fugitives

Les cafés d'Alger étaient à  cette époque des lieux de prédilection où l’on pouvait, tout en prenant un verre de thé à la menthe ou un café préparé sur la braise, écouter à volonté et journellement de la musique citadine. Le café Malakoff à Alger en était un exemple parfait de ces lieux de culture et de raffinement d’où émanait un savoir musical de haute facture. Mohamed Sfindja, pour ne citer que ce chanteur arabo-andalou, mort en 1908, se produisait assidûment dans ce café et chantait à profusion la nouba (les théâtres étaient sous contrôle colonial et interdisaient à cette époque toute expression algérienne)[2].

A côté de cela se greffait un genre musical plus profane et plus satirique. Les comiques troupiers chantaient les mélodies à la mode et les refrains faciles. Sur un air de fox trot on chantait Matgoulch le mamak (ne le dit pas à ta mère). Ce genre perdure ensuite sous l'impulsion de d'Edmond Nathan Yafil (1874-1928). Allalou (Selali Ali pour l'état-civil) s'était illustré dans des chansonnettes comme l'Adjudant Messaoud Bidoun, le chat de Rozita et Ennas el Khoul habouni (tous les gens m'aiment), dans les années 1920-1922.

En 1935, le film égyptien La Rose blanche, dans lequel le chanteur Mohammed Abdelwahab figure comme une vedette incontestable, tient l’affiche pendant plusieurs mois dans les grands centres urbains en Algérie. Du coup, la chanson nouvelle du Caire supplante l’engouement pour les répertoires locaux. Arabe et moderniste, la musique du Moyen-Orient, notamment propagée par la firme discographique libanaise Baïdaphone, fait à ce moment-là une percée spectaculaire. Très vite, elle constitue un véritable danger pour l’administration coloniale qui y voit les germes d’un nationalisme exacerbé. Lors d’une conférence en février 1937, le bachagha Smati s’insurge, considérant cette musique comme une " forme de propagande antifrançaise d’autant plus dangereuse qu’elle s’exerce sur un terrain neuf et par des moyens insidieux. Je veux parler de la propagande par le disque en faveur des idées nationalistes et panarabes d’importation orientale [3].

Entre la promotion de l’identité arabo-musulmane et la nouvelle création musicale, les artistes vont de plus en plus s’intégrer dans le réseau de la production moderne de la musique. Ainsi, Cheikh Hammada va réaliser en 1930 un disque chez Gramophone à Berlin (où il rencontra le grand compositeur égyptien Mohammed Abdelwahab) avant d’enregistrer avec Abdelkader El­Khaldi à Paris, chez Pathé-Marconi, en 1938. Cette même année, on dénombre 80.901 postes récepteurs radio déclarés en Algérie dont 2966 pour les indigènes, qui peuvent suivre, dès 1935, les concerts de musique arabe transmis en direct par Radio-Alger[4].

La modernisation de la musique algérienne touche essentiellement la composition orchestrale, influencée par la nouvelle chanson égyptienne. La musique occidentale, de plus en plus présente, marque aussi de son empreinte cette rénovation musicale algérienne. Maurice Chevalier, Édith Piaf, Luis Mariano, Tino Rossi ou Joséphine Baker sont loin d’être des inconnus pour les jeunes mélomanes indigènes. Le piano(riental) devient même un des instruments de musique à la mode chez les musiciens de cette nouvelle génération, tandis que l’accordéon impose petit à petit ses sonorités aux oreilles de la jeunesse oranaise[5].

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Genres musicaux

Musique arabo-andalouse ou musique classique algérienne

Implantée par les Andalous exilés en Afrique du Nord après la chute de l’ultime royaume de Grenade, en 1492, la musique arabo-andalouse a été préservée au Maroc, en Tunisie, en Libye et en Algérie, dans des villes promues au rang de véritables cités-conservatoires, comme Alger, Constantine, Blida[6], Bedjaïa et Tlemcen[7]. Cette dernière, qui fut la capitale politique et économique de la puissante dynastie des Zyanides (1235-1555), a su sauvegarder les richesses culturelles et artistiques qui témoignent de cette brillante civilisation.

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Selon la monographie de la ville de Tlemcen, cette dernière est la capitale de la musique arabo-andalouse en Algérie et est le berceau de grands artistes...

La musique arabo-andalouse  est la musique savante de référence algérienne, elle est codifiées et se transmet de maître à élève et exige le maintient d'un respect d'un ensemble de règles musicales. Il s'agit d'une  musique modale, c'est-à-dire organisée sur base d'un ensemble de modes dont chacun impose une échelle, une hiérarchie de notes  définie par Henri Lecomte comme un  «ensemble de connotations sociales et émotives», autrement dit qu'à chaque mode correspond un sentiment ou une humeur particulière. Ces musiques sont héritières de la riche histoire de l'Andalousie musulmane.

La musique classique arabo-andalouse, d'expression arabe (classique), est présente en Algérie, à travers trois importantes écoles : le gharnati de Tlemcen qui se revendique de Grenade, le çan'a d'Alger qui se revendique de Cordoue et le Malouf de Constantine qui se revendique de Séville. Ces écoles pratiquent cette musique avec ses propres nuances. Le genre populaire qui dérive du malouf Constantinois est le "mahjouz".

Ces deux anciennes écoles de musique arabo-andalouse co-existent en Algérie. Celle de Tlemcen et de Constantine. L'école d'Alger ne fut fondé que tardivement sous l'influence de l'école de Tlemcen qui est également le berceau du hawzi, qui découle de la musique.

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Les modes de la musique andalouse algérienne

Les différents mouvements qui la composent et qui vont en s'accélérant, sont les suivants :

  1. Daira : Pièce vocale de rythme libre exécutée à l’unisson strict.

  2. Mestekhber : Prélude instrumental de rythme libre, exécuté à l’unisson.  

  3. Touchya : Pièce instrumentale servant d’ouverture, composée sur un rythme binaire ou quaternaire (2/4; 4/4).

  4. Mçedder : Pièce vocale et instrumentale la plus importante de la Nouba, jouée sur un rythme 4/4.

  5. Btayhi : Deuxième pièce vocale et instrumentale, construite sur le même rythme que le Mçedder (4/4 moins lent).

  6. Derdj : Mouvement vocal et instrumental construit sur un rythme binaire, plus accéléré que les deux précédentes pièces.

  7. Touchiat el inçirafate : Pièce instrumentale annonçant une partie accélérée et vive, construite sur un rythme ternaire.

  8. Inçiraf : Mouvement vocal et instrumental à rythme ternaire (5/8).

  9. Khlass : Ultime pièce chantée de la Nouba, il est exécuté sur un rythme alerte et dansant (6/8).

  10. Touchiat el Kamal : c’est une pièce instrumentale construite sur un rythme binaire ou quaternaire.

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Il serait fastidieux de citer ceux qui ont contribué ou contribuent encore à la préservation, à la sauvegarde et à la transmission de ce patrimoine séculaire. Mais quelques noms prestigieux se démarquent dans le carrousel musical des noubate.

Les grands maîtres de cette musique se nomment : Mohamed Ben Teffahi, Cheikh Larbi Bensari, son fils Redouane BensariAbdelkrim Dali, Dahmane Ben Achour, Cheikha Tetma, Fadhéla Dziria, El Hadj Ghaffour, Mohamed Khaznadji, Saddek el Bedjaoui, Sid Ahmed Serri, Mohamed Sfindja, Bachir Zerrouki, Mahieddine Bachtarzi.

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Politique culturelle

Les points faibles de la politiques culturelle ménée pour cette musique est éloquent:

Bien que les émissions en langue arabe de Radio-Algérie accomplissent de gros efforts pour remettre la musique classique à honneur, la diffuser et la faire aimer davantage, il est regrettable de constater que c'est insuffisant. L’ENTV diffuse des programmations musicales andalouses à des heures inaccessibles aux téléspectateurs : 2h, 4h ou 7h du matin ! 

Des municipalités ont mis sur place des classes de musique arabe à l'école municipale de Tlemcen et au Conservatoire d'Alger.  Il est également constaté que le patrimoine est valorisé exclusivement par le biais d'associations qui ne reçoivent aucun subside !

Un gigantesque effort de rassemblement et d'enregistrements est également à entreprendre, ce qui nécessite d'importants budgets. 

Si des meilleures conditions pouvaient être réunies, de jeunes auteurs modernes puisant aux sources vivifiantes de la musique arabo-andalouse et appris les techniques nouvelles dans l'esprit des valeurs du  respect  du passé pourront construire la musique du futur, sans erreur, sans plagiat, les oeuvres de Mossili et de Ziriab.

 

Hawzi

Le hawzi est un répertoire intermédiaire entre la musique arabo-andalouse populaire au développement très long faite de courtes pièces en arabe classique. Il s'agit du pendant tlemcenien du chaâbi. Nouri Koufi, Bachir Zerrouki et Hamdi Benani en sont de dignes représentants.

Malouf

El Hadj Mohamed Tahar Fergani, Cheikh Raymond, Abdelmoumène Bentobal, Taoufik Bestandji.

Voici, tiré du livre de Maya Saïdani La musique du Constantinois, Editions Casbah, un tableau qui reprend les interprètes majeurs et maîtres du Malouf, nés entre 1810 et 1957.

Fergani Mohamed-Tahar

Darbouka

Nom et prénom

Année de naissance

Année de mort

Âge à la mort

Principaux instruments joués

Benm'sabah H'mida

1810

1905

95

Darbouka

Benkurat

1824

1907

83

Alto

Maluk

1830

1914

84

Nabet Y.

1830

1893

63

Ud arbi

Bestandji Ahmed

1875

1946

71

Ud arbi

Belkartoussa Tahar

1881

1946

65

Flûte

Fergani Hamou

1884

1971

87

Ud arbi

Karabaghli Baba Abid

1886

1956

70

Flûte

Bestandji Abdelkrim

1886

1940

54

Ud arbi

Bouhouala Omar

1889

1978

89

Darbouka

Bentobal Allaoua

1892

1969

77

Darbouka

Belamri

1893

1966

73

Darbuka

Ali Khdja H'Souna

1896

1971

75

Darbuka

Lachhab M'Hamad, dit Omar Chaqlab

1902

1942

40

Darbuka

Bendjelloul Mohamed

1902

1980

78


Ammouchi Brahim

1903

1990

87

Mandoline

Berrachi Maamar

1904

1989

85

Darbuka

Toumi Abdelkader

1906

2005

99

Alto

Raymond Leyris

1912

1961

49

Ud arbi

Fergani Zwawi

1913

1995

82

Ud arbi

Benlabdjaoui Abdelhamid

1914

1978

64

Tar

Ghenassia Sylvain

1914

?


Alto

Darsouni Kaddour

1927



Flûte

Bentobal Abdelmoumen

1928

2004

76

Ud arbi

1928



Tous

Fergani Salim

1953



Ud arbi

Sammar Mustapha

1953



Ud arbi

Zaarour Chérif

1954



Flûte et guitare

Bouda Kamel

1957



Alto




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Aroubi

Genre musical populaire apparenté à la musique classique, le aroubi est surtout algérois et blidéen. C'est un style  originaire du Sahel qui  se complète souvent par lui-même, et qui se perfectionne en faisant tout au long de la qacideh  caractéristique de l'art vocal arabe. Le couplet est  chanté avec l'istikhbar (prélude vocal et instrumental du répertoire citadin, mélodie qui rappelle les souvenirs délicieux d'une nuit d'amour et de folie ravie à la course insensée du temps).  L'aroubi présente également quelques similitudes avec le flamenco. 


Chaâbi algérois

Ce genre musical né dans la casbah, mêle avec justesse instruments orientaux à d’autres venus d’Occident. Le chaâbi prend naissance au début du XXe siècle et constitue le versant rugueux de la musique savante issue de la culture arabo-andalouse médiévale. Les chants du chaâbi, portés par l’idiome algérois ou berbère, se nourrissent de poésies anciennes mais aussi de textes originaux très souvent actuels.

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Raï

Le raï est un mouvement musical apparu dans les années 70 en Algérie, et devient rapidement la musique populaire dominante parmi les jeunes du Maghreb. Il s'inspire de diverses sources : le rock, les musiques orientales et rurales.

C'est depuis les années 80 que le raï va véritablement être catapulté au rang de musique nationale avec l'arrivée de nouveaux chanteurs, les Chebs (« jeune », féminin cheba) : Cheb Hasni, Cheba Fadila (You Are Mine, 1988), Cheb Khaled (Kutche, 1989), Cheb Mami (Let Me Rai, 1990), Cheb Sahraoui, Cheba Zahouania, Cheb Kader(From Oran to Paris), Abdel Ali Slimani, Ahmed Saber (de son vrai nom Benaceur Baghdadi) , Bouchnak Brothers, ou plus récemment Cheb Najim, etc. Il existe également des groupes comme Raïna Raï(Hagda, Zina), très populaire en Algérie, qui colore ses morceaux avec d'autres genres musicaux. Il existe également plusieurs artistes féminines de raï (qui viennent souvent de Meddahates) telles que Zahouania ou Fadela.


Musique kabyle

Style traditionnel de la Kabylie dérive essentiellement de l'achewiq.

Parmi les interprètes les plus connus : Slimane Azem, Cherif Kheddam, Cheikh El Hasnaoui, Matoub Lounès, Lounis Aït Menguellet, Idir, Rabah Asma, Brahim Izri, Takfarinas, Djamel Allam (une des grandes figures de la chanson algérienne kabyle, de l'immigration et de l'exil), Massa Bouchafa, Allaoua Zarouki, Farid Gaya, Hanifa, Sami Djazaïri, Akli Yahyaten, Bahya Farah, Nouara, Taos Amrouche, Sadaoui Salah, Djurdjura , Lani Rabah , Chérif Hamani , Kheloui Lounès , Youcef Abdjaoui , Karim Abdjaoui , Hsicen , Ahrès Hacen , Kamel Rayeh , Zedek Mouloud , Ferhat Imazighen Imoula , Izri Brahim , Moh Smail , Hamidouche, Farid Feragui ...

Musique Staïfi

La 3éme musique populaire de fête d'Algérie est, certainement, le "staifi" après le "Rai" et le "Kabyle". Basée sur le rythme "zendari" rythme originaire de Constantine et aussi sur un accompagnement présent du clavier, cette musique est aujourd'hui très présente dans toutes les fêtes maghrébines. Les premiers furent Samir Staifi, Bekhachi El Khier, Djamel, Nordine, Bentoumi Mohamed et d'autres.


Musique chaouie

Style traditionnel berbère de la région des Aurès, d'expression chaouie et arabe. Elle dérivent des traditionnels Rahabas, groupement d'homme dansant face à face en entonnant des chants polyphoniques accompagnés de gasbas et de bendirs. A noter que le rythme particulier de cet instrument chez les Chaouis se retrouvent dans quasiment toute les chansons auressiennes.

Les interprètes les plus connus sont Katchou, Hamid Belbeche, Houria Aïchi, Nocceredine Hora et Massinisa.

Musique gnawa

Style traditionnel du sud algérien mais aussi et principalement du Maroc, d'expression tergui et arabe (dialectal). Il s'agit d'une musique ancestrale importée de l'Afrique noire vers le Maghreb pratiquée principalement par les musiciens de confréries gnawa, influencée, entre autres, par le Tindé (style de l'extrême-Sud algérien), l'Ahellil (Timimoun), Le Diwan de Biskra

Les interprètes les plus connus sont : Othmane Bali, Hesna El Becharia, Diwane Biskra, Gaâda - Diwane Bechar, Gnawa Diffusion, Karim Ziad.

Musique orientale

Principaux interprêtes : Fella Ababsa, Warda Al Jazairia ainsi que Salim Hallali à la voix bien oriental mais qui chante aussi sous différents autres styles populaires.

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Varietés occidentales

Principaux interprêtes : Baaziz, Hocine Lasnami, Triana d'Alger.

Musiciens et groupes de jazz 

Kheireddine M'Kachiche, Youcef Boukella, Fouzi Abed, Aminoss, Aziz Djemmame, Nadjib Gam, Fouzi, Hmaidi, Djamel Laroussi (guitare), Yacine Malek, Mohamed Mazouni, Mohamed Rouane, Azzedine, Tebibel (piano), Smail Benhouhou (piano), Menia Nacer (batterie), Karim Ziad (batterie), Sinoudj, Madar, Malik Hannouche, Fayçal Salhi, Amar Sundy, Haffyd H (guitariste chanteur), Bendeddouche mohamed (batteur), Bendimered samir (piano), Mostéfa Aribi (piano classique et Jazz), Kheireddine Kati, Farid Mssili (guitare), Hamza Besbas (flute sax), Younes Kati (batterie percussion), Aissa Belkadi (Guitare)

Rock algérien

C'est sous l'influence des Rolling Stones, des Pink Floyd, ou encore de Johnny Hallyday, que le rock nait en Algérie à la fin des années 1970. Un groupe connu immédiatement un énorme succès, il s'agit de T34, nommé ainsi car ces derniers répétaient dans la chambre 34 du bâtiment T d'une des cités universitaires d'Alger (à Ben Aknoun).

La scène rock révéla également d'autres artistes comme Moh KG-2, ou Jimmy Oihidblues et de reggae. C'est dans les universités algériennes que continuaient à se reveler de nouveaux groupes de rock, et au milieu des années 90, un rock plus dur commençait à apparaitre en Algérie : le death metal, avec pour figure de proue le groupe Litham. Au début des années 2000, avec le retour à la mode de la musique gnawa, un nouveau style apparait : le rock-gnawi, mêlant guitare électrique, guitare basse et kerkabou. Le sarahoui est un style de le rock originaire de Sétif, dans l’est du pays. 

Principaux rockeurs et groupes de rock en Algérie : Hamid Baroudi, D'zaïr, Index, Djamel Laroussi, Jimmy Oihid, Litham, Djezma, Moh KG-2, T34, Abranis (Kabylie).

Le rap est né en Algérie en 1985 avec un premier titre enregistré par Hamidou : Jawla Fe Lil.  

Une première compilation est éditée en France sous le titre d'Algerap, qui fait que rapidement deux groupes vont s'exporter à l'étranger dès 1999, il s'agit de MBS et Intik, mais connaissent que peu de succès auprès d'un public qui ne comprend que très mal leur paroles (en arabe algérien). 

Principaux rappeurs et groupes de rap en Algérie : Double Kanon, T.O.X., Hamma, Intik, Alerte, K2C, La Familla, Mamooth, MBS (Micro brise le silence), Naïli, Harage, Apoca, Talismen, Ntaground, Abrazax, K'zed.

 

La chanson de l'immigration

Si Marseille ou Paris étaient depuis la colonisation des lieux de production incontournables pour les musiques maghrébines, la France s'en désintéresse après l'indépendance de l'Algérie. On continue cependant de diffuser dans les années 70 cette musique notament dans les cafés communautaire de Barbès ou Mautbert-Mutualité.

Le festival "Origines contrôlées",  un festival qui a eu lieu à Toulouse du 26 novembre au 3 décembre 2005, a invité le public à redécouvrir l'histoire de la chanson dans l'immigration, sollicitant la mémoire collective. L'organisateur, l'association Tactikollectif, développe un travail de réappropriation de l'histoire culturelle, sociale et politique de l'immigration, amorcé suite à une recherche locale sur la "mémoire coloniale" menée en 2003 avec l'Association pour la reconnaissance de l'histoire de l'Afrique contemporaine (Achac). Cette étude, qui révèle une connaissance de l'histoire de l'immigration faible et virtuelle, sans repères chronologiques stables, constate aussi que "la mémoire intrafamiliale ne peut remplacer à elle seule l'absence de transmission institutionnelle de l'histoire"[17].

 

De nouvelles générations de musiques des fils de l'immigration

La scène musicale française est aujourd'hui plurielle et tient compte des origines. Depuis la naissance des radios libres, on se dirige vers une écoute massive des musiques du monde et celle des musiques de l'immigration...Certains deviendront des standards connus comme Ya Rayah de Dahmane El Harrachi ou Yal Menfi (l'exilé) d'Akli Yatyatène et repris par Rachid Taha... C'est une reprise en arabe dialectal d'un vieux chant d'exil kabyle composé au lendemain de l'insurrection de 1871 et du verdict sans appel : la déportation en Nouvelle-Calédonie de la plupart des meneurs. "Yal Menfi"  évoque les souffrances endurées par les immigrés algériens de toutes les époques.



Parmi les nouvelles musiques qui surgissent au quotidien dans le contexte de la world music, beaucoup naissent dans les grandes villes européennes et ne sont plus réellement des musiques issues de la tradition et ne proviennent plus du pays d'origine.

Elles naissent des musiciens, non plus issus de l'immigration mais de citoyens à part entière que l'on peut croiser au quotidien à Paris, Bruxelles, Amsterdam ou Londres. Ces musiques modernes ne sont pas nécessairement les produits fabriqués clé sur porte par un marketing world music qui cherche de toute évidence le profit exotique et allochtone à tout prix.

Quoi qu'en pensent certains «puristes», elles éclosent au sein de communautés vivant dans nos grandes villes et elles sont souvent le fruit de métissages, rencontres, échanges, partages, typiques et significatifs de nos villes. Des artistes algériens issus de la diaspora rencontrent un succès en Europe comme Idir, Djura ou encore Souad Massi lors des Victoires de la musique en 2006 pour son troisième album.


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Instruments de musique traditionnels

Percussions
  • Bendir : instrument de musique à percussion faisant partie des membranophones très répandu en Afrique du nord, où une peau, généralement de chèvre.
  • le Riqq : instrument de musique de percussion. C'est un tambourin muni de cymbales qui présente la particularité d'être joué à deux mains : les deux mains servent à la fois à tenir et à frapper le tambourin et les cymbales.


Cordes pincées

  • Mandole
  • Oud
  • Rebab
  • Le Imzad , insturment joué uniquement par les femmes

À vent
  • flûte Nay


La musique et la propriété intellectuelle en Algérie

En Algérie, comme dans la plupart des pays du monde arabe, la réglementation de la propriété intellectuelle est une règlementation encore récente et peu appliquée. Depuis toujours et jusqu’au XXème siècle, les droits d’auteur et créateur étaient inconnus. Un auteur pouvait par exemple confier la reproduction de son oeuvre à plusieurs copistes en même temps et le possesseur d'une oeuvre pouvait en disposer comme bon lui semblait. Il pouvait y incorporer des ajouts et même en modifier le contenu et proposer la nouvelle version à la vente pour son propre compte. 

Encore aujourd'hui, dans le domaine de la musique, un produit piraté est vendu en toute légitimité, ce qui cause de grands torts à la qualité musicale et aux artistes algériens. Elle est à elle seule responsable de la perte de vitesse de l'industrie discographique nationale. Le cauchemar des artistes reste le piratage qui sape sérieusement la carrière des musiciens. Remarquons, parallèlement que l'effondrement des prix des techologies modernes (disques et graveurs, internet) donne la possibilité aux particuliers par exemple de télécharger directement en MP3 ce dont ils ont besoin. Les réseaux existent et les logiciels ou sites de téléchargement sont connus par tous les internautes.


Notes et références de l'article

  1. Reda Cadi in La Tribune, 2006 La diversité de la musique algérienne rend difficile sa définition et ce, malgré l'authenticité caractérisant la majorité des genres et styles musicaux algériens, selon la musicologue Maya Saïdani...L'abondance et la multitude des textes et des mélodies dans le patrimoine algérien ainsi que le manque de recherches et d'études dans le domaine s'ajoutent à cette diversité pour compliquer la tâche des quelques chercheurs qui essayent d'y voir clair et de cerner la problématique.
  2. ↑ Ces cafés d’antan où l’on servait aussi de la musique par M. Belarbi
  3. ↑ [http://laconscience.canalblog.com/archives/musiques___artistes/index.html extrait de extrait de "Le Rai" par Bouziane Daoudi, Editions Librio (www.librio.net)</li>
  4. ↑ Blida n’est pas en reste dans le contexte du bouillonnement culturel car à l’instar des autres lieux à musique, il existait jadis un café situé à la place Ettoute où l'on pouvait s’y rassembler à défaut d’un véritable espace culturel. On n'y jouait pas de la musique mais c'était un espace de parole où les habitués avaient droit aux potins des artistes de la ville.</li>

Djmawi Africa - "Aïcha Kandicha" (Version algérienne)

Bibliographie

  • YAFIL E. 1904 : Ensemble de chants et mélodies andalouses. Alger.
  • ROUANET J. 1920 : La musique arabe dans le Maghreb T.V. Encyclopédie de la Musique. éd. DELAGRAVE.
  • AL FARABI, abu naçr : kitab el mûsiqa al-kabir (grand traité de la musique). Le Caire 1967. Trad. Intégrale en Français par R. d’Erlanger in La Musique Arabe, T.1 et II Paris 1930 - 1935.
  • JARGY S. 1977 : La musique arabe. Collect. Que sais-je. Presses Universitaires de France
  • GUETTAT M. 1980 : La musique classique du Maghreb. Ed. Simbad. Paris
  • SALVADOR-DANIEL F. 1986 : Musique et Instruments de musique du Maghreb. La boite à documents.
  • BOUZAR-KASBADJI N. 1988 : L’émergence artistique algérienne au XX° siècle. Office des Publications Universitaires. Alger.
  • SERRI Sid Ahmed 1997. : Chants andalous, Alger.
  • La Chanson de l’exil ; les voix natales (1939-1969), Rachid Mokhtari, Alger, Casbah Éditions, 2001
  • Chants kabyles de la guerre d’indépendance, Mehenna Mahfoufi, Éditions Séguier, 2002.
  • Les grands maîtres algériens du cha’bi et du hawzi, diwan arabe-kabyle, textes transcrits, traduits et annotés sous la direction de Rachid Aous, Éditions El Ouns/Unesco, Paris, 1996.
  • Bezza Mazouzi La musique algérienne et la question raï, Richard-Masse, Paris, 1990.

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musiques algériennes

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L
<br /> Du poète Sidi Lakhdar Benkhlouf aux stars du raï<br /> <br /> Oran, belle et éternelle, donne une fausse impression d’insouciance à celui qui n’entend que les clapotis des vagues qui viennent exhaler leur dernier soupir à ses pieds. Pourtant, magique et<br /> ombrageuse, elle a tissé patiemment sa toile pour séduire, retenir et aussi enfanter des voix de crooner, des mains d’artistes et des sensibilités d’une telle variété que même l’appellation<br /> d’Oranais échappe aux enfants de Sidi El Houari pour englober un vaste espace qui prend sa naissance des Hauts Plateaux pour descendre jusqu’à Oran et même, plus loin, pour fendre les vagues vers<br /> cette Andalousie qui enfièvre les rêves des plus sages.<br /> Nés dans différentes contrées d’Algérie et même à l’étranger, Oran a su accueillir, garder et honorer des artistes de différents bords, de différents mondes… même si, au détour d’une ruelle sombre<br /> qui serpente vers la place des Quinconces, il s’est trouvé un prix Nobel pour la décrire laide et pestiférée. Un exemple ? Elle est née, au début du siècle dernier, à Tiaret et pourtant le monde la<br /> connaît sous le nom de Reinette l’Oranaise. La musique andalouse, son dérivé le hawzi et même le chaâbi lui feront côtoyer des légendes de ces styles : Abdelkrim Dali, Fadhéla Dziria, Hadj Mhamed<br /> El-Anka. A Oran, la musique sera un univers que Reinette ne fera qu’écouter, interpréter avec une passion décuplée par sa cécité.<br /> Remontons plus loin, Sidi-Lakhdar Benkhlouf, prince des bardes du XVIe siècle est né à Mostaganem… C’est dire qu’Oran, hier comme aujourd’hui, a toujours été un carrefour qui a su capter toutes les<br /> musiques et les intégrer à sa propre neghma.<br /> Oran n’est ni insouciante ni turbulente. Demandez à Abdelkader El Khaldi, poète courtois dont la subtilité érotique est d’une telle finesse, l’inspiration d’une telle richesse qu’il continue à<br /> influencer, presque quarante ans après sa mort, de nombreux «jeunots» qui surfent désespérément entre le rap et le rai. Oui, le rai, la sagesse qui sort du conseil, la morale pourrait-on dire,<br /> malheureusement, nombreux sont à rester songeurs, non seulement sur la mutation de son texte devenu plus irrévérencieux, plus hard, mais aussi sur cette nuée d’intervenants dans ce genre dont le<br /> profil est plus mercantile quand il est n’est pas «pénal» au vu des actes «privés» de certains de ses interprètes. Au début des années quatre-vingts des «chebs» et des «chebettes» tracent la voie<br /> pour des «persona non grata» dans les milieux conservateurs. La courtoisie, le non-dit et la subtilité des vers disparaissent, balayés par la voie gutturale et féminine d’une chebba qui hurle dans<br /> son micro que «la bière est algérienne et le whisky français» !<br /> Mais à l’origine, le melhoun est du domaine des cheikhs, à l’instar de Rimiti, ou d’El Khaldi. Ce dernier est né en dehors des murs d’Oran, à Mascara, vers 1896 et pourtant, ce sera à El Bahia<br /> qu’il vivra et chantera amour éternel à Bakhta. Avant lui, Mostefa Ben-Brahim, compagnon d’un illustre résistant et poète, l’Emir Abdelkader, a élevé par la profondeur et la beauté de sa poésie la<br /> culture bédouine pour l’installer définitivement dans le patrimoine du melhoun. Il est né à Sidi Bel-Abbès et sa production fait partie du répertoire transgénérationnel des cheikh El Mamachi,<br /> Blaoui ,Wahby, Khaled, Hasni, Rachid Taha…<br /> L’aventure continue pour la musique et la poésie oranaises dont les racines sont bédouines. Vers le milieu du XXe siècle, les complaintes de Farid El Attrach et Mohamed Abdelwahab arrivent à se<br /> faire entendre à partir de la fascinante et légendaire Egypte, son ambassadeur Ahmed Wahbi. Il est né à Marseille. Mais c’est à Oran que le destin le fixe la majeure partie de sa vie. Là, il fait<br /> la connaissance de Blaoui el Houari, né dans la bouillonnante M’dina J’dida, à quelques pas de Sidi Blel et d’un genre musical plus oral qu’écrit. Le sahraoui de Blaoui se mêle au style oriental.<br /> Une nouvelle musique déferle sur le littoral oranais et atteint les foyers de l’arrière-pays. Le asri-gharbi, l’ancêtre d’une musique qui va bientôt séduire la planète… portée par un roi, Cheb<br /> Khaled, et d’autres princes à la fortune en dents de scie.<br /> C’est le temps des instruments qui invitent au rêve… le oud, le banjo, l’accordéon, le piano preuve des influences multiples, orientales, andalouses, françaises et même latino-américaines ! C’est<br /> la naissance et le triomphe d’un genre musical : la wahani qui invite dans son orchestre sans aucun complexe, la guitare électrique et la trompette légendaire d’un Bellemou !<br /> Comme à son «origine» du temps du melhoun, quand Oran accueillait sous ses murs les cheikhs des villes et tribus voisines, aujourd’hui, le raï s’adapte à son époque et accueille à son tour des<br /> genres musicaux des «tribus» que la mondialisation a rendues plus proches. Le pop, le reggae, le funky, house et Rn&b se mêlent à lui… Il est devenu international.<br /> <br /> M. Koursi<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Les modes fondamentaux de la musique andalouse algérienne sont au nombre de sept (07) à savoir: Moual, âraq, jarka, reml maya, zidane, sika, mezmoum.<br /> <br /> Les modes dhil, rasd dhil, maya dérivent du mode moual.<br /> <br /> Les modes h'sine et ghrib dérivent du mode âraq.<br /> <br /> le mode rasd dérive du mode reml maya.<br /> <br /> les modes m'jenba et reml dérivent du mode zidane.<br /> <br /> En Algérie, la musique andalouse compte en tout seize modes sans compter le mode " Sahli " connu à constantine sous la dénomination de " R'haoui ". Ce mode est propre à la musique populaire<br /> citadine comme le Chaâbi ou le Mahjouz, mais récemment le professeur Noureddine SAAOUDI a composé une nouba dans le mode sahli et il lui a donné le nom: Nouba d'ziria<br /> <br /> <br /> Les modes fondamentaux possèdent tous un istikhbar ( prélude vocal improvisé sur un rythme libre). Le mode ghrib qui dérive du mode âraq possède lui aussi un istikhbar.<br /> <br /> <br /> <br /> Le modes moual et jarka n'ont pas de nouba.<br /> <br /> Le mode âraq possède une nouba incomplète avec seulement un inçiraf.<br /> <br /> Le mode ghribat h'sine a une nouba incomplète avec seulement une touchia.<br /> <br /> <br /> Inqilab.<br /> <br /> En plus de la " nouba ", nous avons aussi en Algérie, l' inqilab qui est une pièce vocale et instrumentale utilisant les mêmes textes que ceux de la nouba, mais les mélodies de ces chants "<br /> indépendants " de la nouba sont plus légères. L'inqilab occupe une grande place dans la musique andalouse algérienne. Avant d'interpréter l'inqilab, on exécute un istikhbar dans un mode musical<br /> choisi suivi d'un " koursi " qui est une petite composition musicale de quelques mesures qui sert d'introduction à l'inqilab. Le Koursi comme l'istikhbar sont construits sur le même mode de<br /> l'inqilab. pour ses compositions musicales ,l'inqilab utilise les sept modes fondamentaux.<br /> <br /> Il arrive aux musiciens d'interpréter un inqilab tout au début d'une nouba, à la place de la touchia bien que l'inqilab ne faisant pas partie de la nouba.<br /> <br /> Souvent les orchestres de la musique andalouse interprètent un " istikhbar " juste après le btayhi et avant le derj.<br /> <br /> Qadiriyya.<br /> <br /> Parfois à la suite d'un khlass on interprète une qadiriyya qui est une pièce vocale appartenant au répertoire populaire de la gent féminine, mais utilisant les modes de la musique andalouse<br /> algérienne.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je vous remercie pour votre aimable exposé sur ce commentaire que j'ai republié dans cet article spécifique. Une réaction intéressante<br /> vient d'être publiée. Auquel, il serai peut-être intéressant de répondre ou de modifier. Mille merci !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> merci beaucoup, je suis novice dans la matière, mais j'adore lol lol<br /> <br /> <br />
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L
<br /> je suis d'origine algérienne et tout ça m'interesse fort, merciiiiiiiiiiiiii<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> merci Ulysa, je voudrais faire évoluer cet article, le compléter et un peu le nettoyer...Avis aux amateurs !<br /> <br /> <br /> Je te souhaite une excellent week end !<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> El Hadj Mohamed Khaznadji invité d’honneur<br /> 05 Octobre 2010 - Page : 21<br /> Lu 79 fois<br /> La deuxième édition de cette manifestation se tiendra cette semaine les 06, 07 et 08 octobre 2010.<br /> <br /> Apres le succès de la première édition de KoleAndalouse, laquelle a été dédiée au maître El Hadj Fergani, Dar El gharnatia a décidé de dédier la nouvelle édition de 2010 à El Hady Mohamed Khaznadji<br /> pour sa contribution, nous signale-t-on et à travers sa personnalité à la préservation de notre musique andalouse. «C’est une occasion qui nous est offerte pour démontrer notre volonté de<br /> promouvoir parmi nos jeunes la richesse de notre culture. Aussi, cette rencontre se veut être aussi, nous indique-t-on le reflet de notre souci de raffermir encore davantage nos liens d’amitié et<br /> de fraternité avec nos frères de l’Association des amateurs de la musique andalouse du Maroc, qui comme nous, sont conscients de l’enjeu consistant à sauvegarder ce qui reste du patrimoine andalou,<br /> déjà fort altéré par l’oralité, afin de le transmettre aux générations futures», note Boualem Kherrous, président de l’association El Gharnatia. Aussi, plusieurs hommages seront rendus lors de<br /> cette manifestation placée sous le patronage du ministère de la Culture en collaboration avec la direction de la culture de Tipasa et l’APC de Koléa.<br /> L’association a voulu ainsi honorer nos anciens maîtres tels El Hadj Mohamed Mazouni et célébrer la mémoire de quatre anciens membres du conseil qui ont, chacun à sa manière, nous dit-on,<br /> «contribué au bon fonctionnement de cette école». En outre, un autre hommage appuyé sera rendu au regretté Bellouti et El Hachemi Saoudi. C’est à l’éminent maître Mohamed Mazouni que l’association<br /> compte rendre hommage en premier lors de la soirée inaugurale qui verra se produire aussi les orchestres des associations Dar El Gharnatia, El Fen El Açil de Khemis, El Djazira de Kouba, ainsi que<br /> de l’Ecole nationale des impôts de Koléa.<br /> Le lendemain, le Palais de la culture Moufdi-Zakaria de Kouba sera le témoin, en soirée, de l’hommage aux regrettés Adem Abderrezak et Zeghouani Mustapha (membres de l’association).<br /> Cette soirée riche en musique sera marquée par un concert qui sera donné par Dar El Gharnatia, l’Association des amateurs de la musique andalouse du Maroc, (orchestre Amine Debbi, El Mounchid El<br /> Hadj Badjdoub). La dernière soirée de cette manifestation se tiendra à l’Ecole nationale des impots de Kouba et se clôturera par les hommages à Boudjemaâ Abdelkrim et Tidjani Amed. Suivra également<br /> un concert animé par l’association El Gharnatia, mais aussi par l’orchestre de musique andalouse du Maroc.<br /> Cheikh El Hadj Mohamed Khaznadji auquel cet événement musical est dédié, est né en 1929 à la Casbah d’Alger. Il a été initié très jeune à la musique par son oncle Belkheznadji,<br /> interprête-compositeur dans le genre aâroubi. Mohamed Khaznadji devient à partir de 1946 l’élève de Abderrahmane Belhocine au sein de l’association El Hayat.<br /> Lauréat en 1953 du 2e Prix du Conservatoire d’Alger, il intègre la même année l’orchestre classique de la radio, dirigé par Mohamed Fekhardji avant de devenir professeur au sein de l’Association El<br /> Fen Ouel Adeb (El Anassers) et à partir de 1978 au conservatoire d’Alger. Mohamed Khaznadji a à son actif l’enregistrement de plusieurs noubas sur disque 33 tours et CD. C’est une figure<br /> emblématique de la musque classique algérienne; il fait partie d’une poignée de mélomanes qui se sont dévoués à la transmission du patrimoine musical andalou. C’est pourquoi, ce grand et rare<br /> maître encore en vie, sera célébré avec faste, en reconnaissance à tous les efforts déployés par amour pour la musique classique algérienne.<br /> <br /> O. HIND<br /> <br /> http://www.lexpressiondz.com/article/3/2010-10-05/81340.html<br /> <br /> <br />
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