Oum Kalsoum
Publié le 23 Décembre 2007
Oum Kalsoum, Oum Kalthoum ou Umm Kulthum, etc., (en arabe أم كلثوم) (la mère de Kalsoum) nom d'artiste emprunté à la poésie arabe préislamique de son vrai nom Fatima Ibrahim al-Sayyid al-Beltagui, (née le 4 mai 1904 à Tmaïe El Zahayira (Égypte) et décédée le 3 février 1975 au Caire (Égypte) fut une diva aux mille facettes et à la voix d'or mais aussi une actrice égyptienne de talent qui illumina le monde arabe.
Au cours d'une très longue carrière musicale qui avait commencé dès 1932, celle qu'on surnomme « l'Astre de l'Orient » épouse quasiment l'histoire de l'Égypte contemporaine. Oum Kalsoum a tourné entre 1936 et 1947 une demi-douzaine de films musicaux à grand succès. Son art est une véritable « révolution » dans l'histoire de la musique arabe. Bien que profondément enracinée dans une tradition égyptienne qu'elle promut au plus haut, la musique d'Oum Kalsoum témoigne, dans certaines de ses mélodies, d'emprunts à la musique classique occidentale et d'une instrumentation nouvelle.
Par les extraordinaires qualités de sa voix et par le prodigieux effet de son chant sur la sensibilité arabe, elle prend place au tout premier rang des phénomènes de l'art vocal. Sa biographie nous apprend que la "diva du Nil" a eu un destin peu commun...
La petite fille née felllaha montre des disposition et des talents de chanteuse précoces au point qu'à 10 ans son père l'introduit dans la petite troupe de cheikhs qu'il dirige. À 16 ans, elle est remarquée par un chanteur alors très célèbre, Cheikh Abou El Ala Mohamed, et par un oudiste, Zakaria Ahmed, tous deux l'invitant à les accompagner au Caire. A l'âge de 16 ans elle répond à l'invitation, pour se produire dans de petits théâtres, en prenant soit de fuir toute mondanité et la vie de bohème.
Très vite, deux rencontres déterminent sa vie. Celle de Ahmed Rami tout d'abord, un poète qui lui écrira prés de 250 chansons et l'initiera à la littérature française, qu'il a étudiée à la Sorbonne. Mohamed El Qasabji, ensuite - virtuose du oud, lui trouve le Palais du théâtre arabe, l'occasion pour Oum Kalsoum de premiers grands succès (L'amoureux est trahi par ses yeux). En 1932, sa notoriété est telle qu'elle entame sa première tournée orientale : Damas, Bagdad, Beyrouth, Tripoli, etc. Cette célébrité lui permet également, en 1948, de rencontrer Gamal Abdel Nasser, qui ne cache rien de son admiration et qui officialise en quelque sorte l'amour de l'Égypte pour la chanteuse, amour réciproque puisque elle donnera de nombreuses preuves de son patriotisme.
Parallèlement à sa carrière de chanteuse, elle s'essaie au cinéma (Weddad, 1936 ; Le chant de l'espoir, 1937 ; Dananir, 1940 ; Aïda, 1942 ; Sallama, 1945 et Fatma, 1947) mais délaisse assez vite le septième art, le face-à-face émotif avec le public lui faisant cruellement défaut.
En 1953, elle épouse un homme qu'elle respecte et admire, son médecin depuis de nombreuses années, Hassen El Hafnaoui, en prenant soin d'inclure tout de même la clause du pouvoir à la dame qui lui permettrait de prendre elle-même la décision du divorce le cas échéant.
Multipliant les concerts internationaux, elle vient en France à l'Olympia (Paris) en Novembre 1967 ; et le président Charles de Gaulle lui envoie un télégramme de félicitations, mais celle que l'on surnomme El Sett (la dame) commence à souffrir de graves crises néphrétique.
En 1972, Oum Kalsoum donne son dernier concert au Palais du Nil et les examens qu'elle pratiqua à Londres montrent qu'elle est inopérable. Aux États-Unis d'Amérique, où son mari la conduit, elle bénéficie un temps des avancées pharmaceutiques mais en 1975, rentrée au pays, une crise très importante la contraint à l'hospitalisation.
Elle s'éteint à l'hôpital le 3 février 1975 à l'aube. Ses funérailles sont nationales: plus de 5 millions de personnes l'ont accompagnée vers sa dernière demeure, auprès de ses parents et de son frère, au Caire. A sa mort, ce sont des scènes de détresse collective qui embrasent les rues du Caire et les coeur du monde arabe. Chacun vécut sa perte comme un drame intime. Chacun en fit une légende.
Discographie
- Amal Hayati – Sono ("Hope of My Life")
- Enta Omri – Sono ("You Are My Life")
- Fat el Mead – Sono Cairo
- Hagartek – EMI
- Retrospective – Artists Arabes Associes
- The Classics – CD, EMI Arabia, 2001
- La Diva – CD, EMI Arabia, 1998
- La Diva II – CD, EMI Arabia, 1998
- La Diva III – CD, EMI Arabia, 1998
- La Diva IV – CD, EMI Arabia, 1998
- La Diva V – CD, EMI Arabia, 1998
- Alif Leila wa Leila ("One Thousand and One Nights")
- Sirat el Houb
- Arouh li Meen ("Who Should I Go To")
- Raq il Habeeb
- Lessa Faker ("You Still Remember")
- Hathehe Laylati ("This is My Night")
- Al Atlal (Ô toi mon coeur)
- Betfaker fi Meen ("Who Are You Thinking Of?")
- Hayarti Qalbi Ma'ak ("You Confused My Heart")
- El Hobb Kolloh ("All The Love")
- Ental Hobb ("You Are The Love")
- Leilet Hobb ("Night of Love")
- Othkorene
- Yali Kan Yashqiq Anini
- Es'al Rouhak
- Enta Fein Well Hobbi Fein ("Where are You and Where Is My Love?")
- Dhikrayatun (Qessat Hobbi)
- Darel el Ayam
- Lel Sabr Hedod
- Baeed Anak("Away From You")
- Hadeeth el Rouh
- Gharibun Ala Bab el Raga
- Fakarouni
- Zalamna El Hob
- Ya Zalemny
- We Maret El-Ayam ("And The Days Past By")
Vidéo
Oum Kolthoum. Voyage à Paris. - TF1 (DVD)(2003)