Hawfi

Publié le 20 Janvier 2008



le hawfi ou haoufî est un chant de femmes d’auteurs anonymes issu de poésies populaires. Les plus grandes parmi les chanteuses algériennes ont souvent débuté dans le genre Hawfi ou haoufi. Ce genre musical qui, dans un langage accessible, touche à tous les thèmes de la société chers aux grands cheikh ou cheikhas de la chanson. Ce n'est que par la suite que certaines de ces femme évoluent vers le hawzi, le chaâbi ou la musique arabo-andalouse.


Quelques chanteurs célèbres ont, eux aussi, pratiqué le genre Hawfi, le texte de certaines chanson admettant d'être chanté indifféremment par les femmes et les hommes. Ce fut le cas de Fadhila Dziriya, Cheikha Tetma, Sami El Maghribi, Cheikh Hadj Larbi Ben Sari a présenté ce genre au Caire en 1932, au Congrès de la musique arabe[1]. Son fils Redouane y a excellé et y avait un concurrent redoutable : Abdelkrim Dali.



Cheikha Tetma, fidèle à la tradition, nous a laissé quelques preuves sonores de ce genre musical, enregistrés sur disques 78 tours.



El Haoufi, chants de femmes d’Algérie de Mohamed Elhabib Hachlaf est un ouvrage recommandé sur le sujet. C’est un recueil de poésies féminines qui témoignent de nos traditions populaires dans les domaines de la vie sociale: le chant, la civilité, l’éducation, les relations humaines,...il précise que «Les grandes chanteuses d’Algérie ont débuté dans ce genre et ont fait merveille pour animer les réunions intimes ; la beauté de leur voix et leur chant juste se sont révélés d’abord dans ces réunions privées, leur renommée s’est répandue dans le public et elles devinrent des professionnelles du genre. C’est le cas de Maâlma Yamna Bent El Hadj El Mahdi, de Cheikha Tetma, de Meriem Fekkaï et, tout dernièrement, de la regrettée Fadila Dziriya…». [2]


Caractéristiques du Hawfi

Le Haoufi se présente sous la forme d'


  • un répertoire de pièces courtes, chantées
  • un répertoire en principe exclusivement féminin
  • un répertoire directement lié à certaines formes de divertissements et indirectement à certaines pratiques culturelles
  • un répertoire essentiellement citadin
  • un répertoire ancien, dont les auteurs sont anonymes
  •  un répertoire qui est parvenu à nous, grâce à la tradition orale.
  • Le Hawfi raconte le quotidien avec ses joies et ses tristesses, parfois sarcasme... « …Ainsi, tandis que les hommes s’adonnaient à la musique classique andalouse, héritage direct de Cordoue et de l’Andalousie, les femmes chantaient, par le Hawfi les beauté de la nature et l’amour de la vie. »(Feu Si Djelloul Benkalfate)[3]


Bibliographie

  • Mohamed Elhabib Hachlaf El-haoufi, chants de femmes d’Algérie, (Essai) - Éditions Alpha Design, Alger, 2006


Notes et références de l'article

  1. Il représenta la musique algérienne au premier congrès de musique arabe du Caire en Égypte (qui s'est tenu du 28 mars au 3 avril 1932)
  2. El-haoufi, chants de femmes d’Algérie, (Essai) - Éditions Alpha Design, Alger, 2006
  3. La magie du Hawfi...in andaloussiate

Lien internet

Voir aussi



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Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musique arabo-andalouse

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