Abdelkader Chaou

Publié le 21 Février 2008

Abdelkader Chaou عبد القادر شاعو (né le 10 novembre 1941 à Bab Jdid à Alger) est un interprète de Chaâbi algérois d'origine kabyle. Vit et travaille en France et en Algérie. S’inscrivant dans la longue lignée des maîtres de la musique Chaâbi, Abdelkader Chaou apparaît rétrospectivement comme une figure marquante des années 60-70 annonciatrices d’un style empreint de modernité.  Très prolifique sa production s'élève à quelque 300 titres, en 2006. Grâce à son audace et à son innovation, il apporte une touche de modernité au genre musical « Châabi ». Il se produit en Algérie et en France et a participé à la bande originale du film algérien Rendez-vous avec le destin.

Biographie et parcours musical

Originaire de Tigzirt dans la région de Tizi Ouzou, Abdelkader Chaou voit le jour à la rue Médée, au cœur de la Casbah d’Alger, le 10 novembre 1941.

Confiant et audacieux, le jeune Abdelkader chantera sans complexe quelques refrains à un voisin mélomane et aveugle Rabah Delladj. Celui-ci sera le premier à trouver en lui des qualités vocales prometteuses. Il se fait remarquer en 1959 à l’occasion d’un radio crochet, animé par Radio-Alger à l’ex-salle Pierre Bordes actuellement appelée Ibn Khaldoun[1].

A l’indépendance de l'Algérie, il est un jeune interprète fort sollicité qui anime dans sa ville natale les cérémonies de mariage et de circoncision, accompagné de ses amis Belkacem au banjo et Mohamed Hidous à la darbouka.

Abdelkader Chaou étudie au conservatoire d'Alger, dirigé à l'époque par Hadj Mohamed El Anka. Virtuose au mandole, il modernise le chaâbi, introduit des instruments de musique tels que la mandole, le banjo, le piano et la guitare tout en remodelant le style en le rendant plus vif et attrayant. 

1968, c’est au tour du Théâtre National Algérien qui fait appel à lui, dans le cadre d’une grande tournée artistique en France, aux côtés d'une pléiade d'artistes de l’époque que sont : El hadj Rabah Dériassa, Mohamed Lamari, Khelifi Ahmed, Noura, Saloua, Kamel Hamadi, Fadhela Dziria, Haddad el Djilalli, Mahboub Bati[2] et Akli Yahiatène.

Grâce à l'école Mahboub Bati, Abdelkader Chaou obtient un fulgurant succès dans les années 70 avec deux chansonnettes: Ghazali Goudami et Lilah wan cheftou koudami qui est son premier disque, le grand succès viendra en 1973 avec Djah rebi ya djirani qui le fait connaître au grand public.

En 1977, Bati lui offre Yal oueldine qu’il réalise en duo avec Nadia Benyoucef. Enregistrée en clip pour la télévision nationale, cette chanson obtient un immense succès.

Son répertoire musical passe de la mélodie triste à la mélodie gaie, qu'il emprunte à la musique arabo-andalouse.

Mahboub Bati a composé essentiellement pour lui, il y eut également El hadj Mahboub Stambouli (qui fut l'élève de Sadek El Bédjaoui)[3]; Maâti Bachir[4];Salah Saâdaoui[5]; Belkaid Abdelghani[6]; Kamel Hamadi[7]; Mustapha Skandrani[8].

 

Notes et références de l'article

  1. CREATIV Production
  2. ↑ qui composera la même année Ya djahel leshab et Ya el adraâ pour Amar Ezzahi
  3. Yal adra ouine malik et El âchqa, en 1974
  4. el hlal edhaoui et Li qaâd fi daren 1979
  5. Qessa Srat, en 1980
  6. El ghrib et adjini), en 1980
  7. Endjibek endjibekYa maâlem et Kheliouni n’ îche'), en 1980
  8. Yalli zarou âdete mdoun) en 1985
  9. Abdelkader Chaou au Maroc du 26 au 28 juillet 2013



Voir aussi

 

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musiques algériennes

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