Meïmoun El Tounsi
Publié le 28 Février 2008
Maurice Meimoun (موريس ميمون), connu sous le pseudonyme de Meïmoun El Tounsi (ميمون التونسي), né le 21 février 1929 à Tunis et décédé le 18 août 1993 à Tunis, est un musicien et compositeur tunisien. Il quittera la Tunisie en 1962 et constituera à Paris un orchestre qu'il dirigera jusqu'à sa mort. Dans les années 70, il se rendit au Etats-Unis pour mettre en avant le rayonnement de la chanson tunisienne.
Issu d'une famille juive dans une famille de musiciens, il est le fils du chanteur, compositeur et musicien Mouni Jebali, venu de Libye en 1908 et qui découvrit Chafia Rochdi et Hédi Jouini, il naît dans le quartier de Bab Souika situé près du mausolée de Sidi Mahrez[1]. Son père organisait des soirées musicales chez lui. Il répétait ses compositions en compagnie des musiciens de son orchestre.
Maurice Meimoun fait ses débuts en 1952, encouragé par Hédi Jouini, en chantant de la musique libyenne. Jouini était déjà réputé pour ses nombreuses compositions d’œuvres instrumentales et vocales dans différentes formes musicale, ses chansons aux airs inspirés de la musique flamenco qui ont eu un succès en Tunisie.
Il part ensuite à Paris et y joue l'oud et parfois du violon dans un orchestre oriental. A cette époque, il y fait la connaissance de Farid El Atrache, l'Égypte tout entière est amoureuse[1]. De retour à Tunis en 1957, il entre à l'orchestre de Radio Tunis en tant que violoniste mais se fait vite remarquer en tant que compositeur. Il compose notamment plusieurs tubes pour Oulaya, Fethia Khaïri ou encore Mustapha Charfi ainsi que plusieurs chansons patriotiques[1]. Il revient à Paris en 1962 et y monte sa propre structure orchestrale qu'il dirige jusqu'à sa mort.
En 1974, il est contacté par un musicien français d'origine juive, Jacky Bitton, membre et batteur d'un groupe de groupe de Blues et de Hard-rock français, Les Variations, avec lequel il part en tournée aux États-Unis et enregistre deux albums : Café de Paris (enregistré au studio Bell de New York par Michael Wendroff) et Moroccan Roll. Violoniste soliste, Meimoun apporte une sonorité orientale inédite aux morceaux rock'n roll du groupe qui connaît alors un important succès auprès du public américain. Il compose deux des chansons de ces albums : Shemoot et KasbahTadla.
Il fut également un pédagogue et remarque les prestation d' Esther Dalal, remarquée au cours d'une émission durant laquelle elle interprétait une chanson de Oum Kalsoum. Il lui enseigna les bases de la musique arabe.
En 1993 Maurice Meimoun est honoré par le ministre tunisien de la culture . Il s'éteint quelques mois plus tard à l'âge de 64 ans.
Références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 [http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=4&news=61539 Tahar Melligi, « Maurice Meimoun, de la chanson à la composition », La Presse de Tunisie, 3 décembre 2007