Dahmane Ben Achour

Publié le 1 Mars 2008


Dahmane Ben Achour (1912 - 1976) est l'une des figures marquantes de la musique savante algérienne.

Dès son jeune âge et accompagné par l'un de ses amis, Ali Mili issu des grandes écoles de l'art classique, il se fait remarquer en 1931, par sa belle voix au sein de la société blidéenne de musique El-Adabia. Dès 1946, il acquiert de solides bases musicales en musique arabo-andalouse au sein de l'orchestre dirigé par Mohamed Fakhardji et devient un un érudit du hadra. traditionnel. Il chantait et jouait tous les instruments et était un vituose de Aroubi et de Hawzi. Il fut également un pédagogue de renommée.

 

Biographie et évolution musicale

De son vrai nom Achour Abderrahmane, il naît le 11 mars 1912 à Ouled Yaïch (Blida), berceau de la musique traditionnelle.

Il fréquente l'école coranique, ayant pour maître son grand-père, puis exerce le métier de coiffeur avant de se lancer dans la musique, qui ne tarde pas à absorber toute son activité. Dès son jeune âge, Abderrahmane s'installe à Alger, rue Zama, avec ses parents. Son père était commerçant, place des Martyrs. Quelque temps après, son père avant acquis un commerce à Blida, il s'y installe à son tour, comme coiffeur. C'est dans ce salon de coiffure qu'il débute en tant que musicien, jouant d'abord du mandole, accompagné par l'un de ses amis, Ali Mili issu des grandes écoles de l'art classique. Il se fait remarquer en 1931, par sa belle voix au sein de la société blidéenne de musique El-Adabia, que présidait Chérif Bencherchali.

C'est au sein de cette association qu'il côtoya des musiciens plus rodés que lui comme par exemple Hadj Medjbeur qui deviendra par la suite son bras droit, au violon, dans l'orchestre. Khellil, Boualem Stamairo ainsi que d'autres musiciens avaient acquis, en leur temps, le sens du métier pour avoir travaillé sous la conduite d'un grand maître du aroubi de la Mitidja, Mahmoud Oulid Sidi Saïd.

Pris en estime par Hadj Medjbeur, Dabmane fait beaucoup de progrès et supplante tous les jeunes de sa promotion. Il adhère à El-widadia dès sa création en 1934. Guidé par le grand musicologue Mahieddine Lakchal, Dahmane apprend les noubas, 

Dès 1946, il acquiert au sein de l'orchestre dirigé par Mohamed Fakhardji  une connaissance encore plus fine et solide de la musique arabo-andalouse. Très très vite, il devient un spécialiste du hadri (Hadhra) traditionnel.

Dahmane Ben Achour jouait de tous les instruments et maîtrisait les styles Aroubi et Hawzi.

Son orchestre se composait principalement de ses amis Hadj Medjbeur au violon, Benchoubane au mandole, Barabas à la flûte, Challal et Baba-Ameur au tambourin.

Cet artiste de talent, toujours apprécié des connaisseurs, donna un ultime spectacle en juillet 1976 à El-Achour (Alger).

Il  meurt  le 15 septembre 1976 à Blida des séquelles irréversibles d'une intervention chirurgicale.

 

Hommages et considérations artistiques

  • En 2003, Ahmed Larinouna et son ensemble et la chorale Amel lui ont rendu hommage à l'Institut du Monde Arabe à Paris.
  • On dit souvent que Farid Khodja, bercé depuis son jeune âge par la pratique du rebab est souvent décrit comme le musicien contemporain le plus proche de son style musical.


  • La Nouba : Musique Classique Arabo-Andalouse - école d'Alger


Voir aussi

  • Musique algérienne

Liens internet

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musiques algériennes

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