Nouri Koufi, le charmeur du Hawzi
Publié le 1 Mai 2008
Nouri Koufi (né en 1954 à Tlemcen) est un célèbre chanteur et musicien algérien considéré comme une figure de proue de Hawzi et de Aroubi (un répertoire musical intermédiaire entre la musique arabo-andalouse populaire au développement très long faite de courtes pièces en langue arabe classique considéré comme le pendant tlemcenien du chaâbi).
Biographie et évolution musicale
Né le 31 décembre 1954, à Tlemcen. A l'âge de huit ans, il est assidu parmi les associations musicales les plus réputées de la ville, sous l'égide des maâlem (maîtres de l'école classique), tels que Hasseïn, Aboura et Benali. Le chanteur possède des qualités vocales et une inspiration exceptionnelle, le jeune interprète ajoute encore ses propres recherches pour la maîtrise de plusieurs instruments: oud, mandoline, violon et rebab.
Dès 1974. il réussit le concours d'admission au corps enseignant et devient instituteur. II est recruté par l'Education Nationale et et est titularisé à sa fonction. Parallèlement, il crée une chorale et un orchestre d'élèves.
Vice-président de l'Association des auteurs - compositeurs, interprètes et musiciens (IPPO). Nouri Koufi fait enregistrer le fabuleux titre Sidi Boumédiène [3] en 1981-1982 dans l'émission de télévision Rasd ma Maya animée par Leïla. Les paroles de ce "succès" dépasse les frontières algériennes.
Son premier album, un 33T est gravé en 1977.
Dans les années 90, Comme beaucoup d'autres chanteurs (et chanteuses) issus des associations Çan'a qui préférèrent se lancer dans les genres apparentés plus "en vogue" comme le Hawzi et de Aroubi, Nouri Koufi fait parler de lui à travers des enregistrements et les fêtes familiales.
Fassiphone distribue pour la Belgique et le Maroc une compilation de morceaux choisis du chanteur. Son répertoire est souvent joué pendant les mariages algériens ou repris par des DJ algériens.
Discographie
- Kirani Hayran
Notes et références de l'article
- ↑ C'est dans cette ville que s'est créé le hawzi qui est à mi-chemin entre la musique andalouse et la musique bédouine (appelée communément « Sahraoui »), avec des paroles algériennes.
- ↑ chanson en l'honneur de Choaib ibn Hocine el Andaloussi surnommé Aobumediene ek Ghouts ou encoe Sidi Boumediene (né à Seville en 1126 - mort en 1197) , soufi qui passe pour le saint patron de l'Algérie. D'abord berger, cet espagnol se rend à Fès, puis à Tlemcen, avant de gagner la Mecque où il rencontre le grand mystique Abdelkader El-Gilani, dont il devient un fervent disciple. Il s'installe ensuite à Bougie (Béjaia) d'où sa doctrine va rayonner sur tout l'occident musulman. Il meurt en 1198, sur le chemin de Marrakech, la capitale almohade. Inhumé à El-Eubbad, près de Tlemcen, son tombeau s'impose comme un lieu de pèlerinage.
Voir aussi

Nouri Koufi en concert à Alger le 24 juillet 2008, avec les danseuses du ballet de Bel-Abbès.
