Ensemble Al-Kindî
Publié le 24 Mai 2008
Al-Kindî est un ensemble musical fondé en 1983 par le virtuose français de Qanûn Julien Jâlal Eddine Weiss. Cette formation est considérée comme l'une des meilleures formations de musique savante arabe profanes ou sacrées. Le nom de cette formation fait référence au philosophe, mathématicien et astronome irakien du IXe siècle, Abu Yusuf Al-Kindî, père de la théorie scientifique de la musique arabo-musulmane.
Description et évolution musicale
Il est réputé pour la qualité de son interprétation et la rigueur de son travail sur les traditions musicales classiques du Proche et du Moyen Orient. Sous la direction de Julien Weiss, Al-Kindî exécute le répertoire de la musique savante en revalorisant les instruments, rétablissant un équilibre souvent rompu à la faveur exclusive du chant.
Al-Kîndi est conçu comme un takht (c'est à dire une petite formation orientale de chambre comprenant oud, qānun, violon, ney et riqq), un groupe de solistes instrumentaux dont le joueur de ney Ziyâd Kâdî Amin, le oudiste Muhammad Qadri Dalal et le percussionniste égyptien Adel Shams el Din sont désormais les piliers. Ensemble, ils explorent les répertoires classiques sacrés et profanes en recherchant les œuvres les plus authentiques et les moins diffusées.
Conçu lors de sa création, comme un groupe exclusivement musical, JJ. Weiss se rend à l'évidence qu'en musique arabe le chant demeure indissociable de la musique, et que c'est à travers le chant que s'exprime toute la richesse et les nuances de cet art
Seul ou avec Al-Kindî, il accompagne dès lors les grands interprètes du chant profane ou sacré, tels le tunisien Lotfi Bouchnak (لطفي بوشناق) dans le répertoire du malouf tunisien, l'irakien Hussein Ismâïl-al-Azami, les syriens Sabri Moudallal, Omar Sarmini et Adib Daiykh, ainsi que l'hymnode de la Grande Mosquée de Damas Sheikh Hamza Shakkûr. Avec ce dernier, il explore la liturgie soufie de Damas et élabore un programme musical envoûtant, concert sacré rythmé par la danse rituelle des derviches tourneurs et présenté depuis sa création en 1994 sur les plus prestigieuses scènes du monde entier.
En 2003, Julien Jâlal Eddine Weiss explore le sublime répertoire de la confrérie soufie Qaderiya d'Alep avec le chanteur Sheikh Habboush. Depuis, JJ. Weiss enrichit ses rencontres notamment dans la ville d'Istamboul où il a élu domicile depuis 2005 en collaborant notamment avec le chanteur Dogan Dikmen, spécialiste de l'époque ottomane.
Le Stabat Mater Dolorosa, création de Julien Jâlal Eddine Weiss met en lumière les liens musicaux entre les deux traditions à partir du thème du culte marial. En effet, Jésus et Marie font partie des personnages saints de l'Islam. Une sourate complète du Coran, la sourate Myriam (Marie en arabe) est consacrée à la mère du Christ et les grands maîtres, Ibn Arabi, Roumi ou l'Emir Abdel Lader ont également rendu grâce à Marie et au Christ. Julien Weiss a recherché et trouvé côté musique. Le spectacle commence avec Tropos, un chœur byzantin d'Athènes, de magnifiques voix d'hommes. Puis, c'est au tour de Al-Kindî avec la chorale des Mushiddin de la confrérie Qaderi d'Alep et les derviches tourneurs de Damas. Ainsi, les spectateurs ont d'abord découvert les deux traditions musicales séparément. La troisième partie du spectacle est la confrontation des deux, et là, c'est fabuleux. L'intensité n'a cessé de monter pour atteindre, au final, un paroxysme éblouissant.
Al-Kîndi est conçu comme un takht (c'est à dire une petite formation orientale de chambre comprenant oud, qānun, violon, ney et riqq), un groupe de solistes instrumentaux dont le joueur de ney Ziyâd Kâdî Amin, le oudiste Muhammad Qadri Dalal et le percussionniste égyptien Adel Shams el Din sont désormais les piliers. Ensemble, ils explorent les répertoires classiques sacrés et profanes en recherchant les œuvres les plus authentiques et les moins diffusées.
Conçu lors de sa création, comme un groupe exclusivement musical, JJ. Weiss se rend à l'évidence qu'en musique arabe le chant demeure indissociable de la musique, et que c'est à travers le chant que s'exprime toute la richesse et les nuances de cet art
Seul ou avec Al-Kindî, il accompagne dès lors les grands interprètes du chant profane ou sacré, tels le tunisien Lotfi Bouchnak (لطفي بوشناق) dans le répertoire du malouf tunisien, l'irakien Hussein Ismâïl-al-Azami, les syriens Sabri Moudallal, Omar Sarmini et Adib Daiykh, ainsi que l'hymnode de la Grande Mosquée de Damas Sheikh Hamza Shakkûr. Avec ce dernier, il explore la liturgie soufie de Damas et élabore un programme musical envoûtant, concert sacré rythmé par la danse rituelle des derviches tourneurs et présenté depuis sa création en 1994 sur les plus prestigieuses scènes du monde entier.
En 2003, Julien Jâlal Eddine Weiss explore le sublime répertoire de la confrérie soufie Qaderiya d'Alep avec le chanteur Sheikh Habboush. Depuis, JJ. Weiss enrichit ses rencontres notamment dans la ville d'Istamboul où il a élu domicile depuis 2005 en collaborant notamment avec le chanteur Dogan Dikmen, spécialiste de l'époque ottomane.
Le Stabat Mater Dolorosa, création de Julien Jâlal Eddine Weiss met en lumière les liens musicaux entre les deux traditions à partir du thème du culte marial. En effet, Jésus et Marie font partie des personnages saints de l'Islam. Une sourate complète du Coran, la sourate Myriam (Marie en arabe) est consacrée à la mère du Christ et les grands maîtres, Ibn Arabi, Roumi ou l'Emir Abdel Lader ont également rendu grâce à Marie et au Christ. Julien Weiss a recherché et trouvé côté musique. Le spectacle commence avec Tropos, un chœur byzantin d'Athènes, de magnifiques voix d'hommes. Puis, c'est au tour de Al-Kindî avec la chorale des Mushiddin de la confrérie Qaderi d'Alep et les derviches tourneurs de Damas. Ainsi, les spectateurs ont d'abord découvert les deux traditions musicales séparément. La troisième partie du spectacle est la confrontation des deux, et là, c'est fabuleux. L'intensité n'a cessé de monter pour atteindre, au final, un paroxysme éblouissant.
Musiciens ayant collaboré avec Al-Kindî
- Julien Bernard Jallaleddin Weiss, joueur de qanûn et directeur de l'ensemble, depuis 1983.
- Adel Shams El Din, maître égyptien du riqq (percussion), depuis 1984.
- Mohamed Saada (mort en 2005), flutiste tunisien de nay et musicologue, depuis 1986.
- Abd al Salam Safar (mort en 1992), maître du taqsim syrien et joueur de nay, depuis 1989.
- Zyad Qadi-Amin, flutiste de Damas, depuis 1992.
- Mohamed Qadri Dalal, maître syrien du ud d'Alep, depuis 1993.
- Mohamed Gomar maître irakien du djoza (vielle à archet) de Bagdad, depuis 1998.
- Ozer Ozel, maître du luth tanbur ottoman et enseignant à l'université Yeldiz d'Istanbul, depuis 1997.
- Alem Kasimov, maître du tar azéri de Bakou, depuis 2006.
- Mehmet Refik Kaya, maître turc du rebab soufi et ottoman, depuis 2009.
- Osman Oksuzoglu, maître turc du kudum ottoman, depuis 2009.
Chanteurs
L'Ensemble Al-Kindî accueille depuis 1990 de nombreux chanteurs solistes :
- Sheikh Hamza Shakkûr (mort en 2008) et sa chorale des mounshid-s de la grande mosquée des Omeyyades de Damas (Syrie).
- Sabri Moudallal, muezzin compositeur de chant religieux de la grande mosquée d'Alep (Syrie).
- Adîb Al-Dâyikh (mort en 2000), récitant de ghazal (poésie d'amour) d'Alep (Syrie).
- Sheikh Habboush, le chef de la zawiya qaderiya (confrérie soufie) d'Alep et sa chorale de mounshidin (Syrie).
- Omar Sarmini, maître de la qaçidah et du mouwashah alepin (Syrie).
- Huseyn Ismail Al Azami, maître du Maqam classique de Bagdad (Irak).
- Dogan Dikmen, chant classique ottoman, professeur à l'université Yeldiz et membre de l'orchestre de la T.R.T. d'Istanbul (Turquie).
- Bekir Buyukbas, hafiz et muezzin chef des muezzins de la mosquée du Sultan Fethi d'Istanbul (Turquie).
- Lotfi Bouchnak, chanteur de malouf de Tunis (Tunisie).
- Constantin Angelidis, chantre de la chorale byzantine Tropos d'Athènes (Grèce).