Bob Azzam et la "couscous connection" commerciale
Publié le 17 Novembre 2008
C'est en Italie, à la fin des années 50, que Bob Azzam (né Waddie Georges Azzam, à Beyrouth le 24 octobre 1925, mort à Monaco le 24 juillet 2004) débute avec son orchestre. Il interprète des chansons en français, anglais et en italien.
En 1960, en pleine guerre d'Algérie, l'orchestre sort en France deux chansons aux sonorités arabisantes, 'Fais-moi le couscous, chéri' et 'Ya Mustafa', qui remportent un grand succès. Ces tubes sont d'ailleurs repris des années plus tard par des artistes tels que Jonathan Richman et Rachid Taha. Bob Azzam enregistre alors une vingtaine de 45 tours : 'Tintarella di Luna', 'T' aimer follement', 'Kili Watch', 'Viens à Juan-les-Pins' - qui remporte le Grand prix du disque en 1960 - 'C' est écrit dans le ciel', 'Les Criquets', 'Amen Twist', '2400Baci', 'Le Marsupilami' ou 'Ali Baba twist', qui sera d'ailleurs repris par le chanteur Kôkô, qui n'est autre que le futur Claude François !
Tous ces tubes sortiront entre 1960 et 1962. Mais le succès ne dure qu'un temps. Bob Azzam et son orchestre reprennent la tournée des bals et il finit par s'installer à Genève, où il ouvre une boîte de nuit. En 2002 sort un double album chez Barclay, reprenant ses plus grands succès.
En plus de la musique, Bob Azzam était un passionné de technique et cherchait sans cesse à améliorer la qualité sonore de ses oeuvres. La rumeur selon laquelle Bob Azzam aurait inventé la boîte à échos court ainsi dans le milieu...
Après cette période faste, le succés déclinant, Bob Azzam continue sa carrière en tournant avec son orchestre, et enfin ouvre une boîte de nuit à Genève.
Jonathan Richman, Rachid Taha et plus récemment La Bande à Basile ont réalisé des reprises de Mustapha et Fais-moi du couscous, chérie.
Références
↑ Artistes disparus (http://www.chanteurs.org/A.htm) [archive]