Portrait de Laila Lamrini, Princesse du Malhoun
Publié le 11 Février 2009
Laila Lamrini est une artiste marocaine qui a grandi et évolué à Meknès, dans la beauté des musiques traditionnelles marocaines et particulièrement celle du malhoun qu'elle chante et aime depuis son enfance.
Elle a fait bon usage de ses paroles et de ses musiques, donnant naissance à un chant élégant et sophistiqué.
En mai 2005, on la retrouve au théâtre d’Amsterdam en compagnie de Françoise Atlan pour coanimer une soirée artistique. En mai 2006, elle chante en duo avec le grand Jean Marc Padovani à Toulouse.
En 2007, elle anime sous la direction de Franz Mekyna l’inauguration d’une centre culturel à Vienne. En décembre de la même année, elle brille de mille feux à l’Opéra de Dijon, lors du festival “Les Nuits d’Orient”. Triomphe oblige, la diva est devenue une habituée des plateaux télévisés.
Al Jazeera, France 3, Okto Tv (Autriche)…Laïla charme tous ses vis-à-vis, à qui elle transmet le sain “vice” de la musique andalouse, du melhoune et de la musique gharnatie. Très attachée à son pays, elle exprime cependant sa profonde déception quand elle constate que les médias au Maroc accordent une place considérable aux nouveaux courants musicaux aux dépens de ceux qui ont une véritable histoire et une culture.
Telle est d’ailleurs la réalité du “marché”, qui ne s’exprime qu’en termes de taux d’audience. Et comme le public en redemande, alors on l’abreuve d’airs les plus en vogue. Laïla, elle, s’insurge contre cette façon d’agir en soutenant qu’on peut «éduquer le public et faire en sorte qu’il soit plus sensibilisé quant à la musique traditionnelle qui a tant enrichi notre patrimoine ».
Aujourd'hui, elle figure parmi les meilleures voix féminines chantant le Malhoun qu'elle décrit comme la forme la plus noble au niveau artistique et littéraire, qui est également un symbole d'identité culturelle purement marocain et arabe.
La carrière de Laila Lamrini ne se limite pas aux études académiques et à la préservation du patrimoine oral chanté en enregistrant un certain nombre de poèmes sous une forme nouvelle trouvant son origine dans la source du Malhoun: "Mi3yar albahiyat", "Ghassaq lnjal", "Azzamaniya wa l3asriya" 'At-tihan" en collaboration le maestro et auteur Hadj Mohamed El Wali, en plus de la participation effective de Laila à de nombreuses soirées au profit d'œuvres associatives et humanistes et sa participation artistique à bon nombre d'associations en tant que savante et artiste avec son patrimoine et son identité.
Elle a participé à de nombreux concerts à l'étranger.
En France, elle a fait une belle prestation à L'Institut du Monde Arabe de Paris, à L'opèra de Dijon, à Toulouse, entre autres. Aux Pays-Bas; elle se distingue dans les plus grands théâtres d'Amsterdam. En Autriche et particulièrement à Vienne elle a fait l'ouverture d'un centre culture Marocain, (Austria Morocco Instituut ) et fut l'invitée d'une émission télévisée autrichienne pour présenter le patrimoine musical marocain et particulièrement le melhoun, la musique arabo-andalouse et le gharnati et le Muwashshah. Cette émission à par ailleurs été retransmise à 4 reprises.
La chanteuse est connue pour la fusion de Jazz avec Jean-Marc Padovani et son groupe et a chanté avec la chanteuse algérienne Houria Aïchi. Avec le Malhoun de Laïla Lamrini, la tradition chawi des Aurès chantée par Houria Aïchi et les improvisations inspirées du répertoire macédonien de Maja Pavloska. Cette promenade s'étend à la musique al andalûs jouée par Youssef Kassimi Jamal et le groupe Al ala issu des ateliers de musique arabo-andalouse créés au Conservatoire de Dijon.
Laila grandit dans la ville de Meknès, bercée par la beauté de la musique appartenant au patrimoine populaire, et notamment le “Malhoun” qu’elle aime depuis sa tendre enfance. Laila Lamrini fait bon usage de ses paroles et de ses musiques, donnant naissance à un chant élégant et sophistiqué. Aujourd’hui, Laila Lamrini est l’une des meilleures voix féminines chantant le Malhoun. Pour Laila, le Malhoun est la forme la plus noble d’expression artistique; ce genre est également un symbole d’identité culturelle.
Cet amour pour le Malhoun a également poussé Laila à explorer et plonger dans ses racines, ce qui l’a menée plus tard à développer un fort intérêt pour la musique arabe et la langue arabe. Actuellement, Laila travaille dans l’un des conservatoires de musique du Ministère marocain de la Culture, jouant à la fois du luth et du piano, tout en restant attachée à la musique arabo-andalouse, gharnatie, et au chant religieux (le Madih et le Samaâ).
Dans l’art du Malhoun, Laila est la récipiendaire à la fois du premier prix national et du prix d’honneur et poursuit actuellement sa formation musicale académique. Elle a bénéficié des conseils avisés du défunt Hadj Houssein Toulali, ainsi que de Mohamed El Ouali qu’elle considère comme étant son père spirituel. Grâce à Mohamed El Ouali, Laila a appris les règles de base du chant religieux et a rejoint plus tard son orchestre pour devenir l’une des plus belles voix féminines aux niveaux national et international. Moulay Abdelaziz Abdellaoui, l’une des figures dominantes de l’art du Malhoun à Meknès, a donné sa chance à Laila Lamrini qui a pu ainsi chanter certains des meilleurs poèmes du maestro.
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