Musiques de Bosnie-Herzégovine

Publié le 8 Mars 2009


Les 
musique yougoslaves faisaient références à une entité politique ayant disparue, on se reporte actuellement aux diverses musiques des républiques issuent de son démantèlement.
La  Bosnie-Herzégovine est un état situé à un carrefour culturel sujet à de nombreux bouleversements politiques, la musique de ce pays a subi  au cours de son histoire des influences multiples. L'identité du pays s'est forgée tour à tour autour des communautés catholiques croates, orthodoxe serbe et surtout     musulmane bosniaque. À l'époque de la Yougoslavie, la musique folklorique bénéficiait d'un soutien étatique à des fins de propagande. Dans cette région carrefour, les apports de l'Italie, de la musique byzantine, ottomanes, slaves, orientale, hongroise, tziganes, albanaises, turques se sont mélangés pour donner un grand nombre de formes et de traditions. On y trouve par exemple, le chant polyphonique à deux voix, parfois en secondes majeures parallèles, mais aussi à trois ou quatre voix, des musiques de danse sur des mètres impairs et asymétriques, un nombre étendu d'échelles de hauteur et un certain nombre d'instruments nationaux comme la tanbura, instrument à cordes pincées, le gulse, instrument monocorde à archet, la frula, qui est une flûte, le zurla, instrument à anche, etc. On regroupe sous le nom de kolo les danses traditionnelles en groupe de diverses régions. En raison de son isolement politique et économique après une longue période de communisme, la musique de ce pays est mal connue à l'étranger. Peu de musiciens se sont produits ces dernières années en France et dans le monde et rares sont les enregistrements pouvant donner ainsi un aperçu de la richesse de la musique vocale et instrumentale de ce pays. Cependant, l'essor du tourisme culturel et l'intérêt croissant des chercheurs peuvent contribuent à la revitalisation de cette tradition folklorique unique.

La musique des Rroma dans les Balkans est influencée par l'occupation ottomane de cette région pendant plus de 500 ans. Il y a néanmoins des styles différents par région.

  • Orchestres de cuivres: Ces orchestres jouent traditinellement aux marriages et aux funérailles et sont communs en Serbie, Macédoine, ainsi qu'en Bulgarie. Ce type de musique a été immortalisé dans de nombreux films de Kusturica.
  • Zurna et autres instruments à vent: A l'origine, la plupart des musiciens jouaient de la zurna, une sorte de clarinette en bois utilisée à l'origine par l'armée turque come signal sur les champs de bataille. De nombreux Rroma ont joué pour l'armée ottomane et on gardé cet instrument. De nos jours il est souvent remplacé par la clarinette et le saxophone. Les percussions sont pour la plupart toujours encore représentées par le tambour turc ou tepan. 

Notons que la musique turque est, avec la musique arabe et persane, un des principaux dialectes de la langue musicale propre aux pays musulmans

Musique traditionnelle

Dès les années 1960, l'ex-Yougoslavie s'est passionnée pour le rock. La relative tolérance du régime communiste yougoslave a favorisé l'implantation de cette musique occidentale, interdite dans les autres pays du bloc soviétique.

Depuis le XXe siècle, l'izvorna bosanska muzika ou musique traditionnelle est répandue à Drina et Kalesija sous la forme d'ensembles de chanteurs accompagnés par des violons et un šargija. Les traditions rurales comportent divers types de chants criés telles les polyphonies ganga et ravne pjesme.

Parmi les groupes qui on marqué cette musique, on peut citer Braća Begići, Baščovani, Braća Babajić, Halid Musić, Sateliti, Salcine Meraklije, Zvuci Podrinja, Refkini Ahbabi et Izvor Music.

La sevdalinka est un genre mélancolique typique mais voisin de la musique turque dont elle dérive certainement. On la joue au saz d'habitude, mais l'accordéon l'a supplanté, avec chant, guitare, basse, clarinette, violon et caisse claire.

Les artistes reconnus sont Kadir Kurtagić, Emina Ahmedhodžić, Hasim Muharemović, Muhamed Mesanović-Hamić, Safet Isović, Himzo Polovina, Zaim Imamović, Hanka Paldum et Mostar Sevdah Reunion.
 

Musique religieuse

Bien qu'implantées depuis le XVe siècle, les confréries soufies (Rufa'i ou Rifâ'iyya, Kadiri ou Qâdiriyya, Nakshbandi ou Naqshbandiyya et Mevlevi ou Mawlawiyya) ont dû se faire discrètes pendant le régime communiste (1946-90) ; de rares groupes de musiques inspirées du soufisme se sont manifestés depuis les années 1990.

Les ilahije i kaside sont des chants responsoriaux ou hétérophones religieux musulmans en arabe, en persan ou en turc exécutés par des ensembles vocaux masculins avec accompagnement de tambour sur cadre.

Parmi les musiciens de renom, on compte Aziz Alili, Burhan Šaban, Nesidu-l-Huda et Mensur Malkić ou 3 Hafisa.

On trouve aussi encore parmi la communauté juive, des chants judéo-espagnols en ladino.

 

Instruments de musique

Gusle

Vents :

  • gaïda

Cordes :

  • gusle
  • sargija
  • tamboura

Percussions :

  • bimbir halka
  • kudum
  • kudum-basa
 

Musique classique

Le renom des compositeurs de musique classique bosnienne n'a guère dépassé les frontières du pays : Edin Dino Zonić, Mirsad (Giga) Jelesković, Ališer Sijarić et Dr. Igor Karača.

Le Jazz

Aujourd'hui, la capitale du pays accueille quelque 17 festivals de musique sur l'année, et le travail de développement continue et présente encore des lacunes, comme par exemple le fait que l'académie de musique n'a plus de siège propre. L'enseignement de la musique est sérieusement compromis: il n'y a pas de section réservée au jazz et aux musiques d'improvisation.
 

Musiques  actuelles

La Yougoslavie communiste faisait partie du mouvement des non-alignés, gardant ainsi une certaine indépendance vis-à-vis du bloc de l'Est ; de ce fait, elle était ouverte aux influences de la musique de l'Ouest.

La musique folk moderne ou novokomponovana narodna muzika ou narodna ou folk mêle un répertoire de sevdah avec des orchestrations pops serbe ou turque. Le turbo-folk en est la version la plus moderne. Les groupes les plus réputés  sont Halid Bešlić, Halid Muslimović et Haris Džinović.

Le rock est très populaire depuis longtemps avec les groupes Indexi, Bijelo dugme, Divlje jagode, Plavi orkestar, Crvena jabuka, Zabranjeno Pušenje, Hari Mata Hari, Dino Merlin, Admir Manila, Alen Islamovic et Igor Zerajic. Le metal est représenté par Toxicdeath, Agonize et Kontra.

La musique électronique est représentée par Adi Lukovac & The Ornaments, Mirza (Mizi) Čaušević (mentalEscape), Vuneny, Velahavle et dZihan & Kamien, mentalEscape, DJ Mika, Narcis Jr., Monophonic, Cycle Six, Chipi, AXA et mentalEscape. Le hip-hop est plus récent avec Edo Maajka, Disciplinska komisija, Edo Maajka, Frenkie et HZA.

 

Sources et liens externes

  • Kim Burton, "Sad Songs of Sarajevo", in World Music Volume 1: Africa, Europe and the Middle East, Broughton, Simon and Ellingham, Mark with McConnachie, James and Duane, Orla (Ed.), Rough Guides Ltd, Penguin Books, 2000. ISBN 1-85828-636-0.


 


Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques du monde

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M
excellent article
Répondre
S
<br /> pourquoi ouvrir une page qui existe déjà dans le dictionnaire mondiale ,que savez vous de la musique bosniaque et de son histoire et d'ailleur les arabes n'ont rien avoir avec notre musique ((les<br /> turcs sont pas des arabes<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> pfff, qui a dit que les turcs étaient arabes, soyez plus clair ?<br /> <br /> <br />