Meriem Fekkaï

Publié le 10 Mars 2009

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Meriem Fekkaï (مريم فكاي), parfois orthographié Fekai ou Fekkai fut une chanteuse algérienne qui interprèta le hawzi et le hawfi de Tlemce ou encore le aroubi algérois. Ses succès étaient en grande partie ceux de Yamna ou de Tetma. Elle se démarquait,- par l'interprétation à l'unisson de la quasi-totalité des chants. Le Dakhli Msammaî Rana Djinek, chant de bienvenue à la mariée reste son chef-d'oeuvre avec El qelb bete sali et Mene houa Rohi ou  encore Raheti du poète tlemcénien Ibn Msaîeb.


 

Biographie

Née en 1889 - décédée le 18 juillet 1961, Meriem Fekkaï est une chanteuse originaire de Biskra bien qu'elle soit née à Alger et qu'elle y ait commencé et terminé sa carrière musicale.

Le genre musical qu'elle exerçait était le M'saama, un genre typiquement féminin et inspiré de celui de la Mâalema Yamna (la chanteuse qu'on appelait « le maître Yamna »). Mâalema Yamna a été la principale inspiration musicale de Meriem Fekkaï, ainsi que Cheikha Tetma.

En 1935, elle constitue un ensemble artistique nouveau composé de cheikhates, avec une performance tout à fait nouvelle.

Fekkaï a animé beaucoup de fêtes familiales et mariages, ainsi que des intermèdes de spectacles, organisés par Mahieddine Bachetarzi, à partir de 1928.

Elle commença sa carrière de chanteuse assez tard, mais son talent fut tel qu'elle eu un très grand succès à l'époque, elle jouait ainsi du hawzi, de la musique arabo-andalouse, et mettait en musique de nombreux poèmes du répertoire algérien.

Aimable et très accueillante, elle fut aidée par son entourage familial et plus particulièrement par son mari, Si Abdelkrim Belsenane, qui ne ménagea aucun effort pour son épanouissement artistique. Ils vécurent une quarantaine d'années ensemble sans laisser d'enfant. Mériem Fekkaï choisissait sa clientèle parmi les familles bourgeoises d'un niveau social élevé; son programme, de ce fait, ne désemplissait jamais durant les étés, en après-midi (dhella) ou en soirée (sahra).

Son programme de chants était compose de poésies du genre Aroubi et Hawzi, des morceaux légers (nqlébète) du classique andalou.

Elle donnait leur chance a toutes les belles voix qui l'entouraient. Elle avait, pendant une longue période, permis à Fadila Dziria d'interpréter tous les Istikhbarates, préludes aux chants qu'elle programmait pour son ensemble a l'occasion de toutes ses prestations. (source)

Meriem Fekkaï quittait rarement sa ville d'Alger, sauf pour des visites amicales ou familiales à Tlemcen, ou encore à Miliana pour l'Aîd El-Adha. Elle était une cinéphile très avertie. Elle ne ratait jamais son après-midi cinéma et les premières de films qui passaient à Alger. 

Meriem Fekkai décède le 18 juillet 1961, sans avoir pu connaître l'Indépendance de l'Algérie.

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques algériennes

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L
<br /> rolalalalala, ça me rappelle ma grand mère allah yarhama, elle me fredonnait toujours ses chansons, tu m'a fais revivre des souvenirs!! merci beaucoup j'adore! bisous<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Bonsoir Ilysa, que de souvenirs avec plein de douceur alors ! Il faudrait refaire revivre ces moments le plus souvent possible !!! Je t'embrasse !<br /> <br /> <br /> <br />