L'arbre à palabres
Publié le 26 Mars 2009
Beaucoup le savent, l’arbre à palabres rassemble les hommes et les femmes d’un endroit et abrite sous ses branches les histoires qui permettront au savoir de faire son chemin dans la société. Un savoir qui, contrairement à notre acception européenne du terme, n’est pas tant scientifique que narratif. Un savoir qui n’a guère besoin de trouver sa légitimité dans les preuves qui pourraient en faire un discours vrai.
En Afrique, l'arbre à palabres est un élément essentiel de la tradition orale et désigne un lieu de rassemblement où l'on s'exprime sur la vie en société, les problèmes du village, la politique, ...
L'expression peut in extenso désigner l'endroit d'un village où se trouve ou où se trouvait un arbre à palabres, généralement un baobab. La palabre revêt parfois des aspects particuliers, comme dans le cas du débo éthiopien, par exemple. Le mot désigne une institution d'entraide collective où les hommes se rassemblent pour aider un voisin (l'aba debo, «le père du débo») à mener à bien un gros travail. Le groupe ainsi constitué élit son chef, qui à son tour désigne le walle, le responsable de la palabre. Bon parleur et bon chanteur, c'est lui qui dirige les chants pendant le labeur et trouve les mots d'encouragement quand celui-ci devient trop pénible; c'est encore lui qui défend les intérêts des travailleurs auprès de l'aba debo, rapporte les réponses de ce dernier, etc.
Un arbre a été planté par Alejandro King et Last Night in Orient pour favoriser des débats, des échanges d'expériences et des projets en faveur de l'Afrique.
Réunissez vous sous l'arbre à palabres pour réfléchir aux moyens et aux synergies à déployer pour aider le développement de l'humanité !
Liens internet
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