Ismaël Lô :la musique religieuse islamique sénégalaise constitue un bon créneau même s’il lui reste beaucoup de travail à faire
Publié le 8 Août 2009
Avec son harmonica et sa guitare, Iso Lô (c'est son surnom à Dakar) a donné au trépidant mbalax sénégalais un tempo plus cool, un son plus mélodique, proche parfois du rythm'n'blues. Personnage attachant, il parcourt désormais le monde depuis sa signature chez Polygram. Son tube "Tajabone" l'a fait connaître du grand public, lui qui n'était jusqu'alors connu que des férus de world music.
Ismaël Lô (né le 30 août 1956 à Dongo Buti au Niger), est un musicien sénégalais. Moitié Nigérien, moitié Sénégalais, Ismaël Lo mêle musique mandingue et rythm’n blues, soul et mélodies peules.
Biographie
Né en 1956 au Niger d'un père sénégalais et d'une mère d'origine nigérienne, le jeune Ismaël Lô grandit à Rufisque près de Dakar après le retour de la famille au Sénégal. Élevé dans une famille où la musique n'est pas reconnue comme une activité professionnelle, Ismaël prend le temps de fabriquer des guitares et d'en jouer avec ses cousins.
À la mort de son père en 1970, Ismaël Lô passe deux ans à l'Institut des arts de Dakar où il perfectionne ses connaissances en peinture artistique. Parallèlement, il entame une carrière de chanteur après avoir été repéré lors d'une émission de télévision.
Il accède rapidement à une notoriété importante, et rejoint le groupe Super Diamono.
En 1984, Ismaël Lo se sépare du groupe et il enregistre 5 albums jusqu'en 1988. Plus folk, plus soul que la variété courante, il apporte un son nouveau sans oublier des textes parfois politiques.
Il est accompagné du vieux Faye, guitariste lead et arrangeur, qui en musicien féru de jazz, personnalise sa musique et met en valeur les qualités artistiques d'Ismaël Lô.
En 1990, sa carrière prend un nouvel élan et signe chez Barclay et sort un 6e album solo, « Ismaël Lô » avec le titre Tajabone repris notamment dans la bande originale du film Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar.
Abderrahim Amrani Marrakchi, Ismaël Lo et les Hamadcha
Selon lui, beaucoup de chanteurs, spécialisés dans la musique religieuse islamique, sont passés du « côté beaucoup plus moderne » du monde de la musique, à la faveur notamment de la multiplication des chaînes de télévisions privées.
« En général, c’est de bons chanteurs parce qu’ils sont restés dans l’ombre pendant des années, dans un autre milieu », en évoluant dans un créneau certes « porteur mais en circuit fermé », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’Aps.
« Maintenant, avec nos différentes chaînes de télévision, il y a des émissions consacrées aux chants religieux. On commence à les distinguer, à les connaître à travers les différentes émissions », a ajouté l’artiste en parlant de ces artistes spécialisés dans la musique religieuse.
Ismaël Lo, avec les membres de la confrérie Hamadcha de Fès dirigés par Abderrahim Amrani Marrakchi