Abderrahim Souiri en concert unique le 26 septembre à Bruxelles
Publié le 5 Septembre 2009
Après sa représentation au Festival de la musique spirituelle à Carthage le 8/09/2009,Abderrahim Souiri, chanteur de la musique arabo-andalouse et du Malhoun, se produira en concert, le 26 courant, au Palais des Beaux arts de Bruxelles.
Initiée par le groupe Bozar Music et l'association "MOUSSEM", cette prestation musicale fera découvrir à un parterre de mélomanes européens ou autres l'histoire de la musique arabo-andalouse, à travers notamment le répertoire diversifié du grand artiste marocain Abderrahim Souiri. L’association Moussem œuvre également pour l’établissement d’un dialogue interculturel entre le monde occidental et celui arabo-musulman, en l’occurrence entre la Belgique et le Maroc. Et c’est justement dans cette optique que les organisateurs de ce concert n’ont pas hésité à faire appel à cette vedette de la musique traditionnelle marocaine qu’est Abderrahim Souiri connu pour chanter mieux que personne l'histoire du Caïd Bacha Hamou, qui a oublié son passé et qui cherche à s'en souvenir à tout prix. Cette histoire fait mention d'un personnage qui fait partie de la mémoire collective marocaine. C’était un célèbre caïd issu de la famille Hamou de Berrechid qui avait de constants conflits avec ses frères, eux aussi caïds dans d’autres régions.
L’histoire du personnage est également issu de la croyance populaire selon laquelle, c’est un esprit maléfique, un djinn passionné par la gente féminine.
Le concert, qui sera donné par une vedette de la chanson marocaine appartenant à une famille de musiciens traditionnels de la ville d'Essaouira, promet d'être un succès.
L'artiste, qui depuis sa prime enfance excelle dans les règles de l'art de l'improvisation, prêtera sa voix unique à des chants affectionnés au Maroc, notamment les Qacidas et les poèmes Zajals du Malhoun et aussi les Mawwawils.
Biographie succincte
Abderrahim Souiri a été imbu dès son enfance de la musique andalouse grâce à son père, lui aussi musicien et grand connaisseur qui organisait dans sa maison à Essaouira des soirées avec des amis aussi férus et épris de la musique andalouse. Très jeune, Abderrahim Souiri a été bercé par cette musique qu’il a adopté depuis. En plus des poèmes, et des mélodies, il a apporté un nouveau type d’interprétation basée sur les capacités vocales et les improvisations.
D’ailleurs, il est allé puisé dans les sources de cette musique qui, si elle est propre au Maghreb, notamment le Maroc, n’en a pas moins marqué les pays arabes d’Orient, d’où l’exploration par Abderrahim Souiri et Bajeddoub des Mouachahates de Syrie, de Liban etc.…
L’élargissement du champ de la recherche, conjugué aux atouts vocaux et à cette manière exceptionnelle d’interpréter ont redonné vie à la musique andalouse. Grâce à eux, un pan de notre patrimoine musical a ainsi pu être préservé au bonheur d’un public, tous âges confondus, qui en demande plus aujourd’hui.
Disciple du grand maître de la musique andalouse feu Haj Abdelakrim Raïs, Abderrahim Souiri s'est lancé très tôt dans une carrière de soliste. Ses interprétations exceptionnelles de mélopées (mélodies) religieuses et de chants andalous grâce à sa voix magique, ont fait sa consécration aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.
Il est aujourd’hui l’un des dignes représentants de la musique arabo-andalouse marocaine, héritière du large mouvement intellectuel, scientifique et artistique né au XIIe siècle en Andalousie sous l’influence culturelle des différentes communautés qui peuplaient alors la péninsule ibérique : Berbères, Arabes, Africains, Coptes, Andalous.
Abderrahim Souiri n'est pas seulement un chanteur, mais un viveur. Par essence généreux, il aime partager son bonheur avec tout ceux qu'il aime : sa famille, ses amis et ses admirateurs prenant ainsi plaisir à vivre avec eux leur souffrance. Une souffrance qu'il dissimule dans son large sourire et qu'il absorbe au fond de son âme. Une âme faite pour chanter la vie et la mort. Au delà se jouent les notes d'une musique qui sillonne la volupté de l'être et du néant dira un de ses admirateurs et amis.
Moussem se veut "un centre culturel nomade" qui offre une plateforme d'expression à l'art et aux artistes du Maghreb et du Moyen-Orient dans les théâtres de Flandre et de Bruxelles, apporte également son soutien aux talents et s'active à organiser des rencontres interculturelles entre le Monde Arabe dont le Maroc et la Belgique.