« Here's to you » chanté par Amel Mathlouti
Publié le 20 Janvier 2011
« Here's to you » est une composition d'une chanson composée par Ennio Morricone et Joan Baez sorti en 1971 qui fut un hommage à deux anarchistes italiens condamnés à mort aux Etats-Unis d'Amérique !
Amel Mathlouthi l'interprète courageusement en rendant hommage à Mohamed Bouazizi,qui s'immola par le feu, le 17 décembre 2010 et lança sans le vouloir la vague de contestation qui allait devenir une véritable révolution. En effet, beaucoup de sujets tabous en Tunisie ont été abordés lors de ces révoltes. Les blogueurs, facebooker ont ainsi parlé de la censure d'Internet, mais également de corruption, d'abus de pouvoir, d'accéder à la démocratie et mais aussi de chômage des diplômés. Les tunisiens ont prouvé au monde entier qu’il ya de l’espoir et qu’on pouvait malgré tout, croire encore en l’humain. Et c’est cette même société, caractérisée par une jeunesse consciente, énergique et décidée, qui doit aujourd’hui s’organiser et lutter contre ses pires démons : la société en elle même. Aujourd'hui, les dangers et les risques existent pour se retrouver dans une nouvelle forme de totalitarisme ou l'éventuelle montée d'un régime islamiste radical. Pour la chanteuse, les sentiments, l’amour de la vie, la beauté des plus petites choses que l’on ne remarque plus, le désespoir, la frustration face aux maux du monde, le rejet des traditions, des conventions, du «savoir vivre», sont d'autant de thèmes que l'ont retrouve dans son univers musical comme autant de voix à portée universelle qui s’élèvent pour faire voir et émouvoir.
Si le peuple tunisien reste aussi digne qu'Amel; Mohamed Bouazizi et d'une centaine de martyrs, parions que ce vent de liberté résistera aux nouvelles épreuves à venir.
La chanteuse tunisienne contestataire continue son engagement en chansons aux côtés de ceux qui luttent pour la liberté et la démocratie, la défense de leur libertés individuelles, fin des discriminations LGBT,...que ce soit en Tunisie ou sur d'autres territoires occupés par l'oppresseur…