Un café maure où s'arrête le temps - Mostafa Khalili - malhoun de Salé

Publié le 14 Janvier 2010


Le Malhoun de Salé
par Elhassouni


malhoun
par johssine

Chaque année, la fête des Cierges de Salé, durant la fête religieuse d'Achoura, le dixième jour après le Nouvel an de l'hégire. Les habitants de la ville paradent dans les rues, portant sur leurs épaules les énormes lanternes de cire du marabout de Sidi Abdullah ben Hassoun, leur saint homme. les habitants de la  ville des sanctuaires, célèbrent le moussem des cierges à l'occasion du Mawlid. Si la naissance du Prophète Sidna Mohamed est célébrée dans toutes les régions, la tradition de la procession des cierges demeure l'apanage de la ville de Salé. Après la prière d'Al Asr, commencent les festivités par la tumultueuse procession des cierges qui sillonne les grandes places de la ville. La procession se dirige progresivement vers le Mausolée du saint soufi, réunissant sur son parcours une population des deux rives du Bouregreg.
sale-mosquee.jpg
Une part importante de la réputation que donnent les habitant de Salé, tient que la ville est  le refuge des pieux et des saints. Sa célébrité en tant que telle existait depuis le 12ème S. Le renom de Salé décrit par Ben Ali dans un ordre ascendant, était dû à sa civilisation, son commerce, le point de départ pour la guerre sainte (toughour aljihad), la partie des saints (maoutine as-sadate) mais surtout d'être le refuge des ascetes et des savants. Des biographies évoquent  également les idéaux humains et les valeurs religieuses qui étaient estimés par la société marocaine de l'époque.

Au 17ème S., le célèbre juriste Al Youssi se référant à cette tradition écrivit dans une qasida que cette ville faisait l'objet de voyage pour ceux qui voulaient vivre en ascètes.

Et jusqu'à nos jours, les habitants de Fès parlent de Salé comme étant une retraite (Khalwa). Deux parmi les saints les plus vénérés de Salé vivaient au 6ème siècle. (1106-1202).


C'est à Salé que naît une nouvelle forme poético-musicale en rupture avec la poésie bédouine qui fut la première source d'inspiration pour le malhoun...grâce à ce nouvel apport poétique, le malhoun ne sera plus comme dans le passé.

Voir aussi

moustafa 2

moustafa kalili et abderrahim amrani

Évocation de la qasida de sidi Hamza Ben Hassoun (originaire du Rif appelé aussi le Prince de Salé) : qasida de Salé

   

Si  tu avais goûté à la brulure de l’exil ô toi qui blâme

Tu aurais pardonné à celui dont l’âme est troublée.

C’est ben hassoun, plein de grandeur et de dignité qui constitue à la fois, ma famille, mes amis et les meilleurs de mes compagnons !

Comment mon cœur pourrait-il  oublier le pays de Salwane ?

 

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #melhoun marocain

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article