Le baron Benoît de Bonvoisin, né le 14 mars 1939, est un ancien homme politique belge de droite. Il est le fils du baron Pierre de Bonvoisin (né en 1903) président de la Société Générale de Banque et petit-fils d'Alexandre Galopin, gouverneur de la Société générale de Belgique qui fut assassiné le 28 février 1944, avec l'approbation de Himmler, par des collaborateurs nazis, membres du « corps de sécurité » SS dirigé par Robert Jan Verbelen.
Le baron Benoît de Bonvoisin est un homme d'affaires fortuné est issu de la noblesse verviétoise. Ancien trésorier du Cepic, l'aile droite du Parti social-chrétien, il est accusé par une certaine gauche comme un bailleur de fonds de l'extrême droite belge qui entretient des relations plus qu'amicales avec des groupuscules néonazis.
Benoît de Bonvoisin, diplômé en philosophie obtenu à l´Université catholique de Louvain, commença une carrière politique au sein du parti social chrétien (PSC) et devint rapidement un des conseillers de Paul Vanden Boeynants (VDB), Premier Ministre et Ministre de la Défense Nationale dans les années 1960 et 70. Le PSC était un des principaux partis politiques du pays qui, comme les autres partis, s’était scindé, en 1968 en deux ailes linguistiques, l’une flamande, le CVP devenu aujourd’hui le CD&V et l’autre francophone, le PSC devenu actuellement le CDH. Se rendant compte de l’influence grandissante au sein du PSC de son aile gauche, la Démocratie Chrétienne, VDB demanda à Benoît de Bonvoisin de développer une aile centriste qui manquait sur l’éventail politique belge. Celle-ci fut dénommée Cepic (Centre Politique des Indépendants et des Cadres) dont VDB allait devenir le Président. Le succès du Cepic fut rapide, des sections locales se développant dans tout le pays, surtout à Bruxelles et en Wallonie. Le développement du Cepic inquiéta alors M. Califice, sénateur PSC de Charleroi et figure centrale de la Démocratie Chrétienne de même que Philippe Moureaux, du parti socialiste (PS) qui allait devenir Ministre de la Justice en 1981, tous deux ne désirant pas voir apparaître une aile centriste sur l’échiquier politique belge. Benoît de Bonvoisin a alors été surnommé le "baron noir" en raison de ses accointances alléguées avec l'extrême droite.
En novembre 1996, il est inculpé pour escroquerie, extorsion de fonds, abus de confiance et fraude fiscale et écroué pour une peine de cinq années de prison en Belgique. Toutefois il est acquitté par la cour d'appel de Mons pour l'ensemble des chefs d'accusation le 12 mai 2000. L'Etat belge a été condamné à verser 100 000 euros au baron de Bonvoisin, mais le baron attaque l'Etat et réclame plus de 6 millions euros.
Benoît de Bonvoisin a été victime d’un complot politico-judiciaire que les historiens compareront à l’affaire Dreyfus en France. Il y a, en effet, de grandes similitudes : - Mensonge d’une entité d’Etat, en France, l’Armée et en Belgique, la Sûreté de l’Etat. - Campagne médiatique sans précédent dans les deux pays ce qui s’explique par le fait que des journalistes ont été stipendiés. - Ministère public aux ordres de l’exécutif dans les deux pays, le gouvernement français ne supportant pas que l’Armée, le gouvernement belge que la Sûreté de l’Etat puissent être mises en cause malgré leur culpabilité évidente.