Publié le 11 Mai 2016
Sur le tempo :« Mon Dieu, que je serais heureux si Furtwängler était parmi nous aujourd'hui et montrait au monde ce qu'est un tempo large ! »
Visionnaire, perfectionniste, professeur attentif et légendaire meneur d'orchestres, Celibidache fut un chef qui inspira un grand respect à ses auditoires ainsi qu'une grande fidélité à ses musiciens, avec lesquels il répétait sans relâche pour arriver aux résultats qui lui valurent la réputation de faire partie des plus grands génies du monde de la musique.
Sergiù Celibidache avait systématiquement refusé une évolution dictée par les moyens de reproduction et de communication. À sa façon, il était resté un homme d'une autre époque en refusant d'enregistrer le moindre disque en studio, la musique exigeant un renouvellement permanent et ne pouvant s'entendre qu'une seule fois, dans un cadre précis. Elle ne pouvait donc être reproduite. D'ailleurs, le commerce de la musique, entrave à sa quête de l'absolu, ne l'intéressait pas. Le cérémonial du concert, événement sacré, avait beaucoup plus d'importance. Il était considéré comme un mythe de la direction d'orchestre.
The Danish National Radio Symphony Orchestra conducted by Celibidache at a concert from 1971.