Publié le 12 Juillet 2015
Cette musique sacrée confirme être un art situé à cheval entre l’incantation religieuse et la transe africaine la plus frénétique. Certains le placent sous le signe d’une confrérie religieuse.
Le Malhoun est un art à la fois poétique, riche en symboles merveilleux et musical, se réalisant à travers le chant et la voix. Le Malhoun de Taroudant est connu sous l'appellation Dakka Roudania...C’est un Malhoun qui a son originalité, son propre rythme, un accent roudani, des thèmes très variés, bref un riche trésor culturel qu’il faut revisiter, redécouvrir et préserver.
Daqqa en arabe signifie frappe. La plupart de ses membres sont issus de familles d’artisans, la Daqqa est un art qui regroupe des gens modestes. Les tanneurs sont à l'origine du texte fondateur de la Daqqa, les rythmes et les mouvements utilisés rappellent certaines étapes du tannage des peaux. Le but de ces artisans était d’oublier la pénibilité de leurs taches, la rendre plus agréable en utilisant la musique. Le rythme commence lentement, puis accélère à l'image d’une cadence. Les chanteurs vêtus de Djellaba, de la taguiya (petit chapeau) et forment un cercle ou demi-cercle.
La Dakkaa Roudania est traditionnelle pratiquée par les corporations de tanneurs. Originaire de la région de Taroudant, la Dakka, qui signifie "frappe" repose essentiellement sur le rythme (percussions claquements de main). Elle laisse aussi sa part à la danse et au chant, dont les paroles sont un magnifique ensemble de vers réunis en un poème l'"Ayte" (le cri).
Cette musique résonne sur le rythme (2+2+3+2) et utilise dans son spectacle deux taras.