Publié le 20 Mai 2015
Dans l'ample paysage du soufisme marocain, la confrérie des Hamadcha occupe une place singulière. Cette confrérie a la particularité d’avoir eu, au début du 18e siècle, deux fondateurs : Sidi Ali ben Hamdouch et Sidi Ahmed Dghoughi. Elle est au croisement de l’islam et du monde africain, où convergent des aspirations mystiques et des pratiques de guérison via des formes de « commerce avec l’invisible » – un invisible polarisé par les djinns, dont la belle et redoutable Lalla Aicha Soudanya. La musique, la danse et la transe sont les axes du rituel, tout comme les sacrifices d’animaux et autres rites dévotionnels et thaumaturgiques. Abderrahim Amrani poursuit cette tradition séculaire avec sa troupe depuis son enfance dans le monde entier.