Publié le 8 Octobre 2013

L'Association "Carthage Malouf et Musique Tunisienne" donnera, vendredi 11 octobre 2013, au Théâtre municipal de Tunis, son premier spectacle mensuel pour la saison 2013-2014. 
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b1/Th%C3%A9%C3%A2tre_Tunis.JPG

Le concert d'ouverture sera proposé par l'orchestre de l'artiste Zied Gharsa, accompagné de jeunes choristes, pour offrir un répertoire puisé dans le malouf tunisien et comportant des airs traditionnels au grand bonheur des mélomanes du tarab
Programmation
Raouf Frimi, membre de l'Association a indiqué que le programme musical de la soirée n'est pas encore défini, sachant qu'au chant, c'est l'artiste Zied Gharsa qui se produira seul, a-t-il ajouté, pour interpréter de belles compositions du malouf, un genre particulier de la musique arabo-andalouse.

Par ailleurs, il a fait savoir que les prochains concerts seront meublés avec la participation de chanteurs tunisiens connus tels que Leila Hajjaiej, Lotfi Bouchnak et Dorsaf Hamdani.
Les prochains concerts mensuels sont prévus pour les 10 novembre et 8 décembre 2013, ainsi que les 11 janvier, 9 février, 7 mars, 4 avril et 18 mai 2014.

L'Association Carthage Malouf et Musique Tunisienne, créée en décembre 2012 par un groupe d'hommes de culture et d'artistes connus, vise à revaloriser et à promouvoir le patrimoine musical traditionnel tunisien.

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Bons plans

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Publié le 7 Octobre 2013

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Maroc

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Publié le 7 Octobre 2013

À l'abri des lumières, Fouad Guessous, fervent passionné de la culture nationale, s'est embarqué dans une aventure qui sort des sentiers battus. Traduire, ou plutôt restituer, des perles de l'art du Melhoun dans la langue de Molière n'est-il pas un défi qui place bien haute la barre de la création littéraire et artistique ? "Anthologie de la poésie du Melhoun marocain", un projet pilote dans le domaine de la documentation artistique et de la traduction des joyaux de la culture marocaine populaire, n'a pourtant pas été accueilli comme il se doit par les médias et les institutions concernées par le patrimoine culturel national.

Ce travail hautement culturel est le fruit d'un effort personnel de ce cadre bancaire à la retraite, qui n'a jamais cru pouvoir un jour accéder aux univers de la culture populaire nationale par la porte du Melhoun. Il est d'autant plus impressionnant de la part de quelqu'un qui était incapable de citer ne serait-ce qu'un seul poème du Melhoun, même les plus célèbres. Mais, le hasard ne favorise pas que les esprits préparés, comme diraient certains.

La bougie

C'est alors qu'il se penchait, un jour, à l'écriture de son roman "Le procès du temps", dont le texte faisait dans un passage référence à une bougie qui fond au fur et à mesure que les minutes s'égrènent, que Fouad Guessous “tomba sous le charme” de la qaçida “Echamaa” (bougie) de Mohamed Cherif Ben Ali, interprété, dans une de ses versions, par “Jil Jilala”. Et c'est ainsi que débuta l'aventure de Fouad Guessous au large de cet océan poétique populaire.

Il se rappelle dans un entretien avec la MAP comment sa relation à ce pan du patrimoine culturel oral allait se raffermir, en assistant en 2002 au festival de l'art du Melhoun à Fès. Il s'était mis juste après à traduire des extraits de “qçayeds” et les remettait à des praticiens et chercheurs, qui l'encourageaient à aller de l'avant.

Son projet veut renvoyer un double message, tente-t-il d'expliquer. Un adressé aux jeunes Marocains qui n'ont pu goûter à la beauté et l'esthétique de ces textes poétiques, et un autre à l'endroit du public étranger pour tenter de susciter une reconnaissance internationale à l'art du Melhoun et le faire sortir de sa dimension locale.

Un homme habité par la poésie du Melhoun

Publié avec le soutien de l'Association douze siècles de la vie d'un Royaume, l'"Anthologie de la poésie du Melhoun marocain" est un recueil de 63 poèmes traduits en français, tout en gardant la version arabe d'origine. Il passe en revue pas moins de 32 poètes du 15e siècle à aujourd'hui.

Dans ce même élan, l'auteur a aussi publié "Le Melhoun marocain dans la langue de Molière" en plusieurs tomes et le "Cerbère-Harraz- dans l'imaginaire marocain".

C'est un homme habité par la poésie du Melhoun qui tente de percer les secrets de cet art.

“Les textes sur lesquels j'ai travaillés démontrent toute la grandeur et l'éloquence du dialecte marocain et se placent au même rang que les créations poétique mondiales les plus sublimes”, explique Fouad Guessous, qui dit parler en connaissance de cause, car il a une bonne idée des chefs d'oeuvre poétiques français et anglais.

Sur le fond, les maîtres du Melhoun, souligne Guessous, ont abordé des thèmes qui touchent à des univers aussi larges les uns que les autres. Il cite à titre d'exemples “les épreuves de la vie et les secrets de l'âge” dans les textes de Sidi Kaddour Al Alami, la chose politique dans le poème “Ennahla”de Thami Lamdghri, interprété par Nass Al Ghiwan, des invocations éternelles comme “Al Fiachia” de Yahya Chergui ou encore la critique des mutations sociales comme dans une “qaçida” sur l'apparition de la voiture dans les débuts du siècle dernier.

La femme et l'amour

Parmi les conclusions qu'il tire de ce projet, il note que le Melhoun donne une idée avant-gardiste sur les conditions de la femme et crée sa formule propre de la relation d'amour. “Alors que le destin tragique attend les amoureux dans les textes classiques européens, l'amoureux marocain finit, dans les textes du Melhoun, par rencontrer son âme-s?oeur”.

Avant lui, des chercheurs français se sont intéressés à la poésie du Melhoun il y a un siècle, mais l'auteur marocain fait observer que leurs tentatives n'ont pu dépasser la simple traduction littérale, alors que sa maîtrise du contexte culturel et social lui ont permis, lui, de traduire le corps et l'âme du texte, sans sacrifier sa profondeur expressive.

“Le terrain de la recherche en Melhoun est encore vide”, selon Fouad Guessous, qui n'oublie pas pour autant de citer les contributions valeureuses de l'ancienne génération des chercheurs représentée par Mohamed Al Fassi, Abbès Al Jirari ou Ahmed Sehoum.

Enfin, c'est bien regrettable, se désole Fouad Guessous, de délaisser une page lumineuse de la culture marocaine populaire, aussi bien par les chercheurs que par les institutions concernées, qui “n'encouragent pas les initiatives qui célèbrent et valorisent ce pan du patrimoine nationale”.

MAP

 

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #melhoun marocain

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