Publié le 16 Mars 2021

Le but du Westland New Post aurait été de lutter contre l'infiltration communiste, plus précisément contre le KGB , au sein des instances officielles (armée, sécurité de l'Etat). Le groupe ne comptait que dix à quinze membres, dont Marcel Barbier et Michel Libert, deux anciens militaires de carrière. Un autre membre était Eric Lammers, un étudiant à l'école militaire, qui est décédé plus tard serait reconnu coupable du meurtre de deux diamantaires à Anvers.

Westland New Post en abrégé WNP était une organisation d’extrême droite belge1.

En 1974, des étudiants liégeois créèrent un groupe appelé Front de la Jeunesse qui deviendra le mouvement de jeunesse des NEM-clubs (NEM-Nouvelle Europe Magazine). De ce mouvement se crée un autre en 1979, le Westland New Post, un groupe néo-nazi aux aspirations terroristes2.

Paul Latinus, ingénieur en recherches appliquées pour les industries nucléaires et chef de ce groupe, fut un temps protégé par les leaders du Centre politique des indépendants et cadres chrétiens (CEPIC), l'organisation politique de Paul Vanden Boeynants3 dont les animateurs fréquentaient le Cercle des Nations, un ancien club belge qui se prenaient pour des « croisés » de la civilisation occidentale4. Latinus travaillait au cabinet ministériel de Cécile Goor5.

En 1982, le Front de la Jeunesse se présente aux élections de 1982 sous le sigle bilingue Forces Nouvelles - Nieuwe Krachten. En 1978, il est chargé de restructurer pour le durcir le «Front de la Jeunesse» de Francis Dossogne6 et Daniel Gilson7.

Christian Smets, un agent de la Sûreté de l'État belge infiltra le WNP jusqu'en . Selon certains auteurs le "pseudo groupe terroriste néo-nazi W.N.P." n'était rien d'autre qu'un appât destiné à piéger la Sûreté de l'État.

Le leader Latinus se suicida le . Le WNP se disloqua, à la suite de disputes internes.

 

  1. Des Taupes dans L'Extreme-Droite La Surete de l'Etat et le WNP, Editions Aden (ISBN 978-2-8059-0040-2, lire en ligne [archive])
  2.  Philippe Brewaeys, « Le plat pays et les enfants d'Hitler », Raison présente, vol. 88, no 1,‎ , p. 55–61 (DOI 10.3406/raipr.1988.2709, lire en ligne [archive], consulté le 16 mars 2021)
  3.  [1] [archive]
  4.  « L'ombre de l'extrême droite en Wallonie : le CEPIC » [archive], sur wallonica.org,  (consulté le 16 mars 2021)
  5.  La Libre.be, « Le journal "Pour", turbulent enfant de Mai 68 » [archive], sur LaLibre.be,  (consulté le 16 mars 2021)
  6.  « L'ex-leader d'extrême droite au tribunal à Bruxelles Francis Dossogne, détective privé d'agréation » [archive], sur Le Soir (consulté le 16 mars 2021)
  7.  « LE MINISTRE DE LA JUSTICE FAIT ROUVRIR LE DOSSIER DU SUICIDE DE LATINUS » [archive], sur Le Soir (consulté le 16 mars 2021)

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Publié le 16 Mars 2021

Le CEPIC était un mouvement politique belge francophone d’extrême droite, actif de 1972 à 1982. Il s’inscrit dans la lignée du Mouvement chrétien des indépendants et des cadres. 

Le CEPIC, fondé en 1972, et considéré comme l'aile droite du parti social-chrétien2,3 se définissait comme un mouvement politique « en réaction à l'organisation et à la structuration de l'aile démocrate-chrétienne » de centre gauche du Parti social-chrétien4. Ils défendaient un programme économique libéral pour s'opposer à l'esprit « collectiviste » de l’époque. Lors de son premier congrès en 1975, il reçut les encouragements de Charles-Ferdinand Nothomb5 et de Leo Tindemans (premier ministre CVP de l’époque).

Ce mouvement situé en face de l’Université libre de Bruxelles servait d’adresse de contact à plusieurs organisations ultra-droitistes, comme le Centre européen de documentation et d’information (CEDI) de Paul Vanderkhoven, le patron de la Ligue internationale de la liberté (LIL) et de la section belge de la World anticommunist League (en sigle WACL)6. Sa dissolution fut ordonnée en 1982 par le président du PSC Gérard Deprez. Une partie de ses membres restèrent au PSC, une autre s’en ira au PRL et une troisième mit sur pieds une nouvelle formation politique, le Parti libéral chrétien (PLC). Ardent défenseur de la Belgique unitaire et très hostile à l'immigration, le PLC visait la promotion de la morale chrétienne et les valeurs libérales7.

Il s'est présenté aux élections législatives de 1985 et aux élections communales de 1988, avec un score très faible. Plusieurs anciens de ce parti entretient des relations avec les groupes intégristes catholiques8. La presse belge a établi de liens entre certains responsables du CEPIC et l’extrême droite (Nouvel Europe MagazineFront de la jeunesse et Parti des forces nouvelles)9.

L'esprit du Cepic se retrouve également dans le journal politico-satirique Pan.

 

Notes

  1.  https://pure.unamur.be/ws/portalfiles/portal/38567598/LeCentre_133.pdf [archive]
  2.  http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=CRIS_787_0001# [archive] Le centre politique des independants et cadres chretiens (CEPIC).Jacques Moden et Jean Sloover. Publié dans Courrier hebdomadaire du CRISP, 1978/2 (no 787)
  3.  « CPCP : Sous-série organique : Membre du Centre politique des indépendants et cadres chrétien (CEPIC) [MAIN_C_VII] » [archive], sur www.archives-cpcp.be (consulté le 16 mars 2021)
  4.  « L'ombre de l'extrême droite en Wallonie : le CEPIC » [archive], sur wallonica.org,  (consulté le 16 mars 2021)
  5.  « L'ombre de l'extrême droite en Wallonie : le CEPIC » [archive], sur wallonica.org,  (consulté le 16 mars 2021)
  6.  Veille Antifa Liège, « Théo Francken vend son programme aux industriels et financiers | Veille Antifa Liège » [archive] (consulté le 16 mars 2021)
  7.  « LA NEBULEUSE DE L'EXTREME DROITE FRANCOPHONE » [archive], sur Le Soir (consulté le 16 mars 2021)
  8.  « LA NEBULEUSE DE L'EXTREME DROITE FRANCOPHONE » [archive], sur Le Soir (consulté le 16 mars 2021)
  9.  [1] [archive]

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #CEPIC, #Extrême-droite, #Politique, #Belgique, #Mouvement chrétien des indépendants et des cadres

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Publié le 16 Mars 2021

La Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie, anciennement Ligue anticommuniste mondiale jusqu'en 1990, plus connue sous son ancien nom anglais World Anti-Communist League et son acronyme (WACL), est une association non-gouvernementale transnationale rassemblant plusieurs associations autonomes qui avaient comme dénominateur commun l'anticommunisme.

Wikipedia

Le WACL a été fondée à Taïwan en 1967, en partie à l'instigation de Tchang Kaï-chek, le chef du Kuomintang et président de Taïwan jusqu'à sa mort en 1975, en vue de fédérer les adversaires du communisme. Elle a perduré après la guerre froide et s'est donné une autre mission, défendre la liberté et la démocratie et plus prosaïquement les intérêts diplomatiques de Taïwan.

La Ligue anti-communiste mondiale a d’abord été utilisée sous Nixon pour étendre les méthodes de contre-insurrection en Asie du Sud-Est et en Amérique latine (le général Stroessner a été par exemple l'un des piliers de cette organisation).

Il est important de préciser que l'organisation n'est pas limitées à la lutte contre le communisme. Ils se sont opposés à toute forme de gauche, de socialisme ou de syndicalisme, y compris la théologie de la libération, les mouvements étudiants, progressistes, ouvriers et paysans organisés.

La World Anti-Communist League a collaboré étroitement à la mise en œuvre du plan Condor en Amérique latine et du plan Phoenix en Asie. L'Opération Condor était une campagne de répression politique et de terrorisme d'État soutenue par les États-Unis qui comprenait des opérations de renseignement et des assassinats d'opposants.

En mars 1977, à Asunción, se déroule la troisième réunion de la Confédération anticommuniste d’Amérique latine (CAL). S’y retrouve la fine fleur des dictatures, du général Gustavo Leigh, membre de la junte chilienne, au général président argentin Jorge Videla, en passant par tout ce que l’Amérique latine compte de tortionnaires et de membres des escadrons de la mort. La CAL est une émanation d’un mouvement international lié aux différents services de renseignement, la Ligue mondiale anticommuniste (WACL).

« Opération Condor », cauchemar de l’Amérique latine

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