En Irak, le musée de Ninive -où est construite aujourd'hui Mossoul- comptait de nombreuses reliques archéologiques de plus de 3000 ans, du temps de l'empire assyrien. Mais une dizaine de djihadistes de l'Etat islamique ont publié ce jeudi une vidéo les montrant fracasser ces vestiges à la masse, à la main ou au marteau-piqueur. Dans la librairie de la ville, 8000 livres rares ont également été brûlés.
Les islamistes s'en prennent régulièrement à des vestiges architecturaux et monuments historiques. En 2012, de telles pratiques perpétrées à Tombouctou avaient énormément fait réagir la communauté internationale après que de nombreux tombeaux et mausolées anciens aient été détruits. Les intégristes se référaient à la principale sourate du Coran, "Il n'est de Dieu que Dieu"; aucune autre entité ne peut donc recevoir les prières de croyants.
Des génies protecteurs, appelés aussi Shêdu ou lamassu, taureaux ailés à tête humaine, étaient les gardiens de certaines portes de la ville et du palais. Symboles issus de la combinaison entre homme, taureau et oiseau à laquelle les cornes donnent un caractère divin, ils assuraient une protection contre tout ennemi éventuel.
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La grande quantité de documentation épigraphique et archéologique collectée pour la période assyrienne depuis près de deux siècles permet de bien connaître de nombreux aspects de ce royaume qui est une des composantes essentielles de la civilisation mésopotamienne ancienne, au même titre que celui qui est devenu son rival méridional, le royaume de Babylone. C'est la dernière phase du royaume qui est, toutefois, de loin la mieux connue. On peut dresser un important tableau de plusieurs aspects de l'administration du royaume, les activités économiques, les composantes de la société, la culture assyrienne, notamment la religion et l'art.