La dictature d’Alberto Fujimori au Pérou a mis en pratique un crime contre l’humanité à grande échelle: la stérilisation forcée de plus de 300 000 femmes autochtones. l’Opus Dei (« Œuvre divine ») qui, au Pérou comme dans de nombreux États latino-américains, jouit d’une grande influence dans la hiérarchie religieuse, au sein du patronat et dans les cercles politiques. Cette organisation est inlassablement identifiée en Amérique latine aux dictatures catholiques, le 28 juillet 1990 Alberto Fujimori, homme politique péruvien d’origine japonaise est élu président de la République, son mandat durera jusqu’au 22 novembre 2000. Durant ce mandat il a privé les citoyens péruviens de plusieurs de leurs droits fondamentaux notamment la liberté de presse et a été accusé de violation des droits de l’homme notamment de génocide et de crime contre l’humanité en raison du programme de stérilisation forcée mis en place.
En 1995, Fujimori a annoncé la mise en œuvre du Programme national de santé de la reproduction et de planification familiale (PNSRPF), une stratégie de santé publique visant à réduire le taux de natalité dans les régions les plus marginalisées du Pérou.
Des centaines de milliers de femmes ont été soumises à la stérilisation forcée dans le cadre du programme supposé de contraception chirurgicale volontaire (AQV). Ils partageaient tous deux caractéristiques communes: ils étaient autochtones et avaient un faible niveau de revenu.
En effet, la Sendero Luminoso, organisation maoïste extrêmement violente, recrutait la plupart de ses membres et soutiens auprès de cette même communauté (outre son malthusianisme à vertu économique, le projet de “Contraception Surgicale Volontaire”, pratiqué la plupart du temps sans anesthésiant, toujours par soucis scrupuleux d’économie, s’inscrivait donc également dans une optique de guerre contre le terrorisme).
La banque mondiale a elle octroyé un prêt d’aide au développement de 150 million de dollars au Pérou à condition de contrôler sa croissance démographique. Pour cette institution, c’était même une condition préalable à l’obtention d’un prêt pour tous les pays en crise.