anderlecht

Publié le 10 Septembre 2021

La Manufacture belge de lampes électriques (MBLE) est une ancienne société belge qui fabriquait des lampes à incandescence et des composants électroniques qui était un fleuron de l'industrie et de l'innovation en Belgique qui jouissait d'une réputation internationale d'avoir une culture d'entreprise où l'accent était mis sur la recherche et le développement. MBLE fut longtemps la plus grande usine belge dans son domaine. A l'Expo 58, le pavillon de MBLE était identifiée sous la forme d'un tube de radio1Dans les années 1960, MBLE faisait partie des entreprises belges qui participaient au programme de recherche spatiale européen.

Historique

La société anonyme a s'abord été fondée en 1911 à Vilvorde sous le nom « La lampe Brabant » par Louis-François De Bakker et Emmanuel Pêtre avec un capital de départ de 200.000 BEF2.

C'est le 30 juin 1915 que l'entreprise a pour raison sociale le nom de "Manufacture Belge de Lampes Electriques", M.B.L.E. en abrégé. Elle a d'abord produit des ampoules sous la marque Mazda (« La Meilleure lumière ! »)3.

Dès 1924 des tubes électroniques étaient produits sous la marque Adzam (« La Meilleure musique ! »). En 1925, la MBLE a commencé un partenariat avec Philips.

Les bâtiments deviennent alors exigus et, le 28 septembre 1946, l'entreprise achète le site d'une ancienne fabrique de lacets "Fabrique de Tresses et Lacets Torley", située rue des Deux-Gares à Anderlecht4.

En 1947, la production de tubes fluorescents a commencé, puis, en 1949, la production de composants électroniques pour les télécommunications et la physique nucléaire. Le nombre d'ingénieurs s'élevait à plus de 160 en 1955. Des usines ont été construites à Bruxelles à la rue des Deux Gares, à Evere avenue Cicéron et à Anderlecht rue Buckle et au boulevard Maurice Herbette56.

Entre 1948 et 1955, la main d’œuvre a triplé. Dès 1954 l'entreprise s'intéressa à la fabrication des transistors produits dans les nouveaux bâtiments d'Anderlecht, situés dans la rue de l'Agrafe. Par la suite, au même endroit, il en fut de même pour les circuits intégrés hybrides7.

À la fin des années 1960, une usine est construite à Grâce-Hollogne. Dans les années 1950-60, l'entreprise était dirigée par l'administrateur-délégué Marcel Hublou89.

En 1961, une usine de condensateurs est inaugurée à Roulers : elle a été déplacée en 1965 à Beveren. Il y avait à cette époque 5 500 personnes à la MBLE. On a également envisagé la production de semi-conducteurs, mais le projet est rapidement avorté.

En 1957, la MBLE est intégrée au groupe Philips. En 1958, la MBLE est présent à l'Expo 58 avec son propre pavillon, sous la forme d'un tube électronique.

En 1964, l’OTAN manifeste le besoin de s’équiper en drones de reconnaissance tactique évoluant au dessus des champs de bataille. Dès 1965, l’entreprise lance le projet "Épervier"10.

En 1967, la MBLE a commencé la vente de matériel d'enregistrement audio de marque Philips en Belgique.

En 1981, MBLE est intégrée au sein de Philips et le nom MBLE disparaît aussitôt.

Le grand bâtiment de la rue des Deux Gares fut utilisé par Philips (département industrie) jusque dans la seconde moitié des années 1990 mais il ne s'agissait plus d'un site d'assemblage, seuls quelques services commerciaux et administratifs y sont encore opérationnels10.

Au début des années 2000, Philips Beveren a été repris par le producteur américain de condensateurs à film Vishay BC Components.

Notes et références

  1.  « Electroménager » [archive]
  2.  « Radiocollection.be : information sur la M.B.L.E. » [archive], sur www.radiocollection.be (consulté le )
  3.  « Radiocollection.be : information sur la M.B.L.E. » [archive], sur www.radiocollection.be (consulté le )
  4.  « Radiocollection.be : information sur la M.B.L.E. » [archive], sur www.radiocollection.be (consulté le )
  5.  « Anciennes Manufacture Belge des Lampes Electrique (MBLE) – Inventaire du patrimoine architectural » [archive], sur monument.heritage.brussels (consulté le )
  6.  « Anciennes Manufacture Belge des Lampes Electrique (MBLE) – Inventaire du patrimoine architectural » [archive], sur monument.heritage.brussels (consulté le )
  7.  « Radiocollection.be : information sur la M.B.L.E. » [archive], sur www.radiocollection.be (consulté le )
  8.  « Radiocollection.be : information sur la M.B.L.E. » [archive], sur www.radiocollection.be (consulté le )
  9.  « Généalogie de Marcel HUBLOU » [archive], sur Geneanet (consulté le )
  10.  « Bruxelles Mazda Adzam » [archive], sur Site de mesmononkes ! (consulté le )

Liens externes

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Publié le 25 Octobre 2020

Ce bâtiment de 1925 se caractérise par l'utilisation libre de lignes courbes lui donnant davantage un look Art Déco que Moderniste.
Ce bâtiment de 1925 se caractérise par l'utilisation libre de lignes courbes lui donnant davantage un look Art Déco que Moderniste.
Ce bâtiment de 1925 se caractérise par l'utilisation libre de lignes courbes lui donnant davantage un look Art Déco que Moderniste.

Ce bâtiment de 1925 se caractérise par l'utilisation libre de lignes courbes lui donnant davantage un look Art Déco que Moderniste.

Mieux connu en tant que peintre, Servranckx est une figure clé de l’art abstrait en Belgique. Élève à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, il se lie d’amitié avec René Magritte en 1921 et adopte le style géométrique. C’est en 1925 qu’il concentre son travail sur l’architecture d’intérieur et les arts appliqués.

L’immeuble de rapport, intègre deux angles de rues. Les façades au parement de briques, alternent les pans lisses et des pans arrondis, en décrochements. Ces arrondis, composés d’oriels fortement proéminents, qui suggèrent des tourelles, sont réservés aux angles. Ils articulent, entre
eux, les différents plans des façades. L’horizontalité est marquée par l’alignement des fenêtres, l’auvent en béton crépi qui surplombe les surfaces réservées aux commerces, les terrasses aux garde-corps tubulaires et les toitures plates. Les oriels superposés et arrondis, les tourelles d’angles décorées de briques jaunes disposées verticalement (briques dressées), ainsi que les étonnantes cheminées rappelant celles des paquebots, apportent les éléments verticaux à la composition de l’ensemble.

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Publié le 25 Octobre 2020

Peu le savent, mais Anderlecht conserve le plus petit béguinage de Belgique. Situé à deux pas de la collégiale Saints-Pierre-et-Guidon, il se compose de deux maisonnettes longues et basses, construites aux XVIe et XVIIIe siècles, autour d’un jardin clos agrémenté d’un puits.

Peu le savent, mais Anderlecht conserve le plus petit béguinage de Belgique. Situé à deux pas de la collégiale Saints-Pierre-et-Guidon, il se compose de deux maisonnettes longues et basses, construites aux XVIe et XVIIIe siècles, autour d’un jardin clos agrémenté d’un puits.

Ce béguinage était destiné à 8 femmes pauvres d'un âge respectable (au-delà de 40 ans). Elles avaient un accès direct à l'église via une porte dans le transept nord de l'église.

Depuis 1930, le vieux béguinage abrite un musée de folklore et d’art populaire créé par Daniel Van Damme, qui fut aussi le fondateur de la Maison d’Érasme. Avec l’aide de l’architecte Charles Van Elst, celui-ci aménagea les petites pièces qui caractérisent les deux bâtisses en intérieurs reconstitués évoquant la vie quotidienne d’autrefois : une cuisine villageoise et un bollewinkel dans l’aile droite, une chapelle, décorée de peintures murales, différentes chambres de béguines, toutes meublées de mobilier ancien, dans l’aile gauche. Les combles et d’autres salles abritent des collections archéologiques, d’art religieux et populaire, qui reflètent le riche passé d’Anderlecht. (CL 25/10/1938)

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