argentine

Officiellement indépendante depuis le 9 juillet 1816, la République argentine a véritablement pris son essor dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les dirigeants du pays ont très tôt compris que pour assurer le développement d’une nouvelle nation au vaste territoire faiblement peuplé, ils devaient encourager l’immigration. Cet objectif se retrouve donc écrit noir sur blanc dans la Constitution Nationale de 1853 dont l’article 67 spécifie que le Congrès « doit pourvoir à la prospérité du pays par la promotion de l’immigration ». La « loi Avellaneda » fut mise au point pour stimuler la colonisation du territoire par des petits et moyens propriétaires agraires.

Les données fournies par la Direction nationale des migrations en Argentine affirment que l'Argentine a reçu un nombre de 26 000 personnes d'origine belge entre 1857 et 1940, l'une des minorités immigrées durant «la grande immigration européenne». De nombreux Belges ont été poussés à émigrer en raison de la pauvreté, du chômage et de la réduction des salaires, entre autres.

Des centaines d'ingénieurs belges, formés dans les universités les plus importantes de Belgique telles que Gand, Liège, Bruxelles et Louvain, ont manifesté un intérêt particulier pour le travail en Argentine. Sont également venus des techniciens, des mécaniciens, des ouvriers spécialisés et des agronomes. D'autre part, de nombreux architectes belges ont été invités à appliquer leurs nouvelles méthodes et styles de construction, de même que de nombreux sculpteurs ont participé aux monuments qui embellissent la ville de Buenos Aires. Un exemple de ceci est le Monumento a los Dos Congresos (1910) œuvre de Jules Lagae ou le monument au président Alsina à Recoleta, Jacques De Braeckeles. Beaucoup sont installés dans les provinces de Buenos Aires, Santa Fe, Cordoba et Tucuman.

Après l'indépendance de la Belgique, les premières familles à s'installer à Villa Urquiza, en 1857, furent les premières à arriver. Pays. Dans le même temps, trente ouvriers belges sont arrivés à Sunchales et ont été massacrés par les indigènes.

En 1882, quatre familles sont arrivées à Colonia San Carlos, à Colonia Esperanza, quinze Belges, à Rosario 5 et à Bella Vista, Corrientes, neuf familles. Toujours les arrivées étaient sporadiques et peu de monde. 

Au début de 1880, l'ingénieur Eugenio Schepens se rend en Amérique du Sud avec l'intention d'analyser les conditions de ce qu'il appelle un "établissement flamand populaire". Un an plus tard, il lance un appel et part avec quarante autres compatriotes, principalement de la région d'Oudenaarde, en Argentine. Ils se sont installés à Villaguay, dans la province de Entre Ríos, où ils ont formé une colonie belge considérée comme l'une des colonies les plus prospères. Esperanza (Sante Fe) a reçu l'arrivée de Suisses, d'Allemands, de Français, d'Italiens, de Belges et de Luxembourgeois. Deux cents familles colonisatrices sont arrivées dans cette région de Santa Fe entre fin janvier et début février 1856. 

La ville a actuellement une communauté belge.

Le Jour de la Tradition est célébré en Argentine le 10 novembre, date choisie en commémoration de la naissance du poète argentin José Hernández (1834 - 1886), qui a écrit, entre autres, le poème narratif El gaucho Martín Fierro.Le Jour de la Tradition est célébré le 10 novembre à San Antonio de Areco, village situé à 110 km au nord-ouest de Buenos Aires et typique des villages de gauchos.

Tous les 10 novembre, depuis 1939, tous les gauchos du pays se donnent rendez-vous à San Antonio de Areco pour une grande fête. Les festivités durent une dizaine de jours et rassemblent des visiteurs venus de toute la région et vêtus de façon traditionnelle : pantalons bouffants, grande ceinture bardée d’un couteau, boleadoras et maté a la main. C'est l'occasion pour les gauchos, à cheval ou à pied, de se réunir autour de la spécialité locale : l’asado (grillade de viande cuite à la parrilla). Les visiteurs et les locaux profitent aussi de plusieurs spectacles typiques mêlant danse et musique.