La richesse musicale des peuples andins, comme dans ce cas des Aymaras, puise ses origines dans les cultures qui habitaient ces terres. Forte d'une forte influence du folklore bolivien, où vit le plus grand nombre d'Aymaras de la région, elle s'est ouverte à de nouveaux instruments qui ont fini par enrichir et définir un son reconnaissable dans le monde entier. Les instruments de musique traditionnels sont lecharango, lequena, lezampona, le bombo, et le rondador.
Il existe de nombreuses danses d'origine aymara. Elles sont classées en deux groupes : les danses indigènes et les danses métisses. Les origines des danses indigènes sont anciennes (précolombiennes), elles ont donc peu d'éléments d'origine européenne. Malheureusement, ces danses ne sont guère acceptées dans les villes, n'étant pratiquées que par les Aymara ruraux. Parmi ces danses : Sikuris, Pinkillus, Chaqallus, Lawa K'umus, Chuqilas, K'usillos. D'autres sont la manifestation des rapports avec les nouvelles communautés africaines (Tundiquipar exemple).
Jusque dans les années 1960, ces instruments étaient rejetés par les citadins et n'étaient joués que par les autochtones des zones rurales et reculées. A partir de la seconde moitié des années 1960, la jeunesse chilienne entame un mouvement politico-culturel à caractère rebelle. Cette attitude prend comme symbole un mouvement musical appeléNueva canciónou encore chant de protestation interprété exclusivement par ces instruments de musique indigènes. Les premiers ont étéVictor Jara,Inti Illimani, Kollawara etQuilapayún(qui ont également collaboré avec de multiples personnalités, telles queVictor Jara,Mikis Theodorakis,Jean-Louis Barrault,Jane Fonda,Mercedes Sosa,Daniel Mesguich, le groupeInti-Illimani,Roberto Matta,Julio Cortazar, etc.). Plus tard, cette musique est diffusée par les étudiants des autres pays andins, en particulier de la Bolivie et du Pérou, qui étaient à l'époque sous des gouvernements militaires et dictatoriaux.
Au début des années 1980, laNueva canciónmetdecôté son message politique et est commercialement acceptée, se transformant enmusique andine.
LesAymaras(parfois sans « s » ou parfois orthographiéAimara) désigne le peuple appelé également peupleQolla,KollaouColla, originaire de la région dulac Titicacaau croisement de laBolivie, duPérou, de l'Argentineet duChili1.
Histoire
Comme pour la plupart des peuples originaires d’Amérique, il n'y a pas ou peu de documents relatant l'histoire du peuple aymara2. Quelques bribes nous sont parvenues au travers des chroniques qui relatent l'époque de la conquête ainsi que quelques récits précolombiens.
On sait cependant de façon certaine que le peuple aymara n'était pas le premier à peupler la région duTiticacaet l'altiplano. Sur la question de l'origine de ce peuple, il y a aujourd'hui plusieurs théories, notamment la théorie localiste qui voudrait que la répartition actuelle de la langue aymara s'explique par l'essor de quelques communautés des abords du lac en direction de l'altiplano.
Une autre théorie situe l'origine du peuple aymara dans les Andes centrales du Pérou, entreHuarochirí,Yauyos,CañeteetNazca. Ces régions, actuellement de langue quechua, faisaient autrefois partie de l'aire aymaraphone. Une troisième théorie situe l'origine du côté de lacôte du Pacifiqueau nord du Chili.
Le peuple aymara arrive sur les pourtours du lac Titicaca deux siècles avant notre ère, il concurrence alors les peupladesUrosqu'il repousse vers les rives moins fertiles du lac et les remplace peu à peu dans la région. Développant une culture originale et basant son économie sur le développement de l'agriculture et de l'élevage ainsi que le commerce avec les peuples alentour, le peuple prospère sur les rives bien abritées du lac. S'ensuit une période d'expansion, on retrouve de nombreuses traces archéologiques en direction sud-est du lac principalement.
C'est en passant à un stade impérial (contrairement à ce qui est parfois dit, Tiwanaku, dont le déclin se situe vers l'an 700, est antérieur à la domination aymara) que la culture commence à se répandre dans laCordillère des Andes : on la retrouve sur tout l'altiplano, sur la côte, depuisArica, au Chili, jusqu'àLima, au Pérou et au sud-est, jusqu'enArgentine. Atteignant son apogée vers l'an 900 de notre ère, la domination impériale aymara va décliner pour laisser place à plusieurs royaumes et chefferies de langue et culture aymara. Ce sont ces chefferies prospères mais rivales que rencontrent lesIncaslors de leur expansion vers le sud. Parmi celles-ci, on connaît les royaumes rivauxLupaqasetPacajessitués sur la rive sud-ouest du lac. On ne sait pas exactement si les Aymaras se sont intégrés pacifiquement à l'empire, comme le décritInca Garcilaso de la Vega, ou s'ils ont livré bataille à l'Inca. L'ensemble des peuples de langue aymara sont progressivement intégrés auQollasuyu, le quart sud de l'empire Inca. Après la conquête et la chute du régime Inca, le peuple aymara passe sous domination de la couronne d'Espagne. Cette période sera parsemée de révoltes paysannes causées par les difficiles conditions de vie des communautés. Au début duxixe siècle, les Aymaras participent aux combats pour l'indépendance de la Bolivie, mais leurs conditions de vie ne seront pas améliorées sous le pouvoir des républiques.
Culture
L'aymara compte environ deux millions de locuteurs, essentiellement en Bolivie. Bien que son origine ne soit pas claire, lewiphalaest le drapeau composé de carrés de sept couleurs différentes qui identifie ce groupe ethnique. La principale contribution de l'ancienne culture aymara à l'humanité est peut-être la domestication de plus de 200 variétés lapomme de terre, Il ont également été des pionniers en inventant la technique de déshydratation de la pomme de terre à des fins de stockage3.
Influencés par le culte de laPachamama, la divinité principale des Aymaras, implique des valeurs de réciprocité, et une organisation sociale basée entre la nature et l'homme, la culture Aymara est devenue le support socio-économique de l'Empire Inca. En effet, ils pratiquaient le système ayni, une forme d'entraide entre les seigneuries aymaras, qui étaient constituées clans familiaux. Dans lequel le mérite consistait à donner et non à accumuler ce qui générait naturellement du prestige au sein de la société4.
Selon les croyances spirituelles répandues pour les Aymaras, toute notion est double, c'est-à-dire homme-femme, jour-nuit ou haut-bas. Ces pôles opposés ne se combattent pas, mais se complètent, pour former un tout5.
La majorité de la population de la culture Aymara est aujourd'hui catholique coexistant avec unsyncrétismedes anciennes croyances indigènes avec les pratiques établies par lechristianismequi s'expriment dans différentes célébrations religieuses comme la Semaine Sainte ou le Jour des Morts6.
Selon le calendrier, le nouvel an Aymara, elle est célébré chaque21 juin, autrefois elle était célébrée avec la cérémonie de l'Inti Raymi7qui accueillent l'aube avec des danses rituelles.
Il existe de nombreuses danses d'origine aymara. Elles sont classées en deux groupes : les danses indigènes et les danses métisses. Les origines des danses indigènes sont anciennes (précolombiennes), elles ont donc peu d'éléments d'origine européenne. Malheureusement, ces danses ne sont guère acceptées dans les villes, n'étant pratiquées que par les Aymara ruraux. Parmi ces danses : Sikuris, Pinkillus, Chaqallus, Lawa K'umus, Chuqilas, K'usillos8. D'autres sont la manifestation des rapports avec les nouvelles communautés africaines (Tundiquipar exemple). Les instruments de musique traditionnels sont lecharango, lequena, lezampona, le bombo, et le rondador.
Jusque dans les années 1960, ces instruments étaient rejetés par les citadins et n'étaient joués que par les autochtones des zones rurales et reculées. A partir de la seconde moitié des années 1960, la jeunesse chilienne entame un mouvement politico-culturel à caractère rebelle. Cette attitude prend comme symbole un mouvement musical appeléNueva canciónou encore chant de protestation interprété exclusivement par ces instruments de musique indigènes9. Les premiers ont étéVictor Jara,Inti Illimani, Kollawara etQuilapayún(qui ont également collaboré avec de multiples personnalités, telles queVictor Jara,Mikis Theodorakis,Jean-Louis Barrault,Jane Fonda,Mercedes Sosa,Daniel Mesguich, le groupeInti-Illimani,Roberto Matta,Julio Cortazar, etc.). Plus tard, cette musique est diffusée par les étudiants des autres pays andins, en particulier de la Bolivie et du Pérou, qui étaient à l'époque sous des gouvernements militaires / dictatoriaux.
Au début des années 1980, laNueva canciónmetdecôté son message politique et est commercialement acceptée, se transformant enmusique andine10.
Notes et références
↑EncyclopædiaUniversalis,« AYMARAS » [archive], surEncyclopædia Universalis(consulté le2 août 2021)
↑EncyclopædiaUniversalis,« AYMARAS » [archive], surEncyclopædia Universalis(consulté le2 août 2021)
La richesse musicale des peuples andins, comme dans ce cas des Aymaras, puise ses origines dans les cultures qui habitaient ces terres. Forte d'une forte influence du folklore bolivien, où vit le ...