boris christoff

Publié le 31 Mai 2017

de l'opéra italien Il barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville)

« La calunnia è un venticello » - connu en français sous le nom d'« air de la Calomnie » - est un air de l'opéra italien Il barbiere di Siviglia (Le Barbier de Séville) de Gioachino Rossini, livret de Cesare Sterbini d'après la pièce-homonyme de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, créé le 20 février 1816 au Teatro di Torre Argentina de Rome.

Il est interprété par le personnage de Don Basilio (basse) dans l'acte I, scène 8.

 

La calunnia è un venticello
Un’auretta assai gentile
Che insensibile, sottile,
Leggermente, dolcemente,
Incomincia, incomincia a sussurrar.
Piano, piano, terra terra,
Sottovoce, sibilando,
Va scorrendo, va scorrendo
Va ronzando, va ronzando
Nell’orecchie della gente
S’introduce, s'introduce destramente
E le teste ed i cervelli
Fa stordire e fa gonfiar.
Dalla bocca fuori uscendo
lo schiamazzo va crescendo,
Prende forza a poco a poco,
Vola già di loco in loco,
Sembra il tuono, la tempesta
Che nel sen della foresta
Va fischiando, brontolando,
E ti fa d’orror gelar.
Alla fin trabocca e scoppia, si propaga, si raddoppia,
E produce un’esplosione
Come un colpo di cannone,
Come un colpo di cannone,
Un tremuoto, un temporale,
Un tumulto generale
Che fa l’aria rimbombar.
E il meschino calunniato,
Avvilito, calpestato,
Sotto il pubblico flagello,
Per gran sorte va a crepar.

Texte français
(version Castil-Blaze, 1824)

 

C'est d'abord rumeur légère,
Un petit vent rasant la terre.
Puis doucement,
Vous voyez calomnie
Se dresser, s'enfler, s'enfler en grandissant.
Fiez-vous à la maligne envie,
Ses traits dressés adroitement,
Piano, piano, piano, piano,
Piano, par un léger murmure,
D'absurdes fictions
Font plus d'une blessure
Et portent dans les cœurs
Le feu, le feu de leurs poisons.
Le mal est fait, il chemine, il s'avance ;
De bouche en bouche il est porté
Puis riforzando il s'élance ;
C'est un prodige, en vérité.
Mais enfin rien ne l'arrête,
C'est la foudre, la tempête.
Mais enfin rien ne l'arrête,
C'est la foudre, la tempête.
Un crescendo public, un vacarme infernal
Un vacarme infernal
Elle s'élance, tourbillonne,
Étend son vol, éclate et tonne,
Et de haine aussitôt un chorus général,
De la proscription a donné le signal
Et l'on voit le pauvre diable,
Menacé comme un coupable,
Sous cette arme redoutable
Tomber, tomber terrassé.

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Boris Christoff, #La calunnia è un venticello, #musique classique, #Gioachino Rossini

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