bruxelles

Publié le 2 Octobre 2017

BOZAR et Moussem présentent la dixième édition de leur série à succès Sufi Night, autour de la tradition mystique de l’islam. La Sufi Night montre l’impressionnante diversité de la musique spirituelle du monde islamique,

L’invité central de cette édition est le chanteur pakistanais Faiz Ali Faiz. Souvent considéré comme le digne successeur de Nusrat Fateh Ali Khan, il a reçu en 2006 le prestigieux BBC Award for World Music pour son interprétation personnelle mais fidèle du qawwali, une tradition défendue par sa famille depuis huit générations déjà. En annexe vous trouverez plus d’info sur Faiz ali Faiz.

Dans le cadre d’Europalia Indonésie, une compagnie de saman vient présenter son étonnante « danse des mille mains ». Les danseurs sont agenouillés en rang et exécutent des chorégraphies complexes avec le haut de leur corps, souvent très rapidement. Depuis 2011, le saman est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le Marocain Noureddine Tahiri a étudié la récitation du Coran auprès du grand cheikh Mekki Benkirane et a pratiqué le Samaa dans différentes confréries soufies. Les Samaa sont des chants polyphoniques rituels, adressés à Sidna Mohamed, dont l’origine remonte au tout début de l’islam. Grâce à une technique respiratoire particulière, chœur et soliste semblent s’exprimer d’une seule voix. 

Il a étudié  Madih et le samâa aux sein des Zaouïas Moulay Idriss, Sidi Kacem Ben Rahmoune, My Ahmed Skalli et Sidi Ali Jamal ; grâce aux grands maîtres de cet art Moulay  Larbi Amraoui, Al Attar et  la grande figure du Madih et Samâa, le regretté Abdellatif Benmansour.

Naghmana A. Hashmi, ambassadrice du Pakistan auprès de l’UE, donnera une conférence sur l’origine, le contexte spirituel et la riche histoire de la musique qawwali extatique dans son pays.
 
Programme
19:00 Lecture : Tradition of Qawali in the sub-continent (en Anglais)
19:40 Performance : Saman "Danse des milles mains"
20:00 Concert : Noureddine Tahiri
21:00 Performance : Saman "Danse des milles mains"
21:30 Concert : Faiz Ali Faiz
 

Faiz Ali Faiz (né en 1962 à Sharqqpur au Pakistan) fait partie de la huitième génération de musiciens qawwals de sa famille et perpétue cette tradition de chants mystiques qui véhicule le message pacifique de la poésie soufie. Les poèmes de la tradition qawwali parlent du vin, métaphore de la foi, leurs longs sanglots d'amour sont ceux de la passion divine. On retrouve ce genre musical la dévotion islamique soufi. Originaire de  l'Inde du XIVe siècle, son fondateur est censé être Amir Khusrau Dehlavi. En dépit de son jeune âge pour un qawwal, Faiz Ali rencontre un succès croissant auprès de ses auditeurs.

La voix de Faiz se caractérise par une étendue exceptionnelle et un timbre particulièrement riche qui n'est pas sans rappeler le célèbre Nusrat Fateh Ali Khan, dont il est aujourd'hui considéré comme l'héritier. N'hésitant pas à désorganiser le rituel, et à imposer sa personnalité de soliste, Faiz Ali Faiz est aujourd'hui la grande voix du Qawwali.
Faiz Ali Faiz La grande voix 
du qawwali
 

 

L'étendue exceptionnelle de la voix du pakistanais Faiz Ali Faiz et son timbre particulièrement riche rappellent son illustre prédécesseur Nusrat Fateh Ali Khan, qui fit connaître au monde entier le qawwali, et dont Faiz Ali reprend les compositions, avec un talent incontesté.

Le Qawwali fait aujourd'hui un incessant voyage entre le sanctuaire et des situations plus séculières comme les fêtes privées de notables, la musique de film, ou les scènes internationales, et continue de fait à opérer des changements formels, il n'oublie jamais sa fonction : interroger le fond de son coeur pour y retrouver la joie d'aimer.

Martina CATELLA

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Publié le 1 Octobre 2017

L’accès à cette exposition est gratuit.
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Quand la femme vient de laver le linge, elle a grand appétit

Dicton

Loic Lantoine et Al Delort Titre - Jour de lessive ( Poème de Gaston Couté ) Album - Convoi Exceptionnel

Faire sa lessive, un acte anodin? Certainement pas : depuis que l’homme porte des vêtements, entretenir son linge est une préoccupation majeure des foyers. Si de nos jours, la lessive est devenue, une opération banale, rapide et relativement bon marché, il n’en a pas toujours été ainsi. Dans le passé, la pénibilité de cet acte ménager est difficilement imaginable, alors que pour nous il suffit d’appuyer sur un bouton pour lancer un programme adapté à nos textiles. Il est important de rappeler la place que prenait la lessive dans la vie quotidienne de la plupart des femmes avant l’arrivée des machines à laver automatiques. Pendant des siècles, faire son linge fut une véritable corvée sans cesse répétée qui se déroulait sur plusieurs jours dans des conditions difficiles.

Il ne faut pas la confondre avec la laveuse, simple ouvrière qui pouvait être employée à façon par une lavandière ou entreprise de lavage en gros, ou bien faisait profession autonome. Sa fonction consistait laver le linge grossier ou peu délicat, de clients, le plus souvent les torchons, les grands draps, les robes et habits communs. Une appellation voisine était buandière lorsque l'ouvrière travaillait en buanderie et non en plein air ou sous un toit de lavoir. Dans le midi de France, en Languedoc et Provence, la bugadière est essentiellement l'employée laveuse ou l'entrepreneuse lavandière chargée de la lessive ou buée, pour le compte d'une maison bourgeoise ou de clients occasionnels.

La blanchisseuse, une autre ouvrière agissant comme employée ou pour son compte, s'occupait du linge fin, soit des habits du dimanche, des beaux costumes ou des robes ou habits à dentelles. Les blanchisseuses travaillaient de concert avec une repasseuse, car il fallait avec minutie remettre en forme, en pli, voire empeser, rigidifier ces habits si délicats et si fins de la confection d'autrefois, que seule la haute couture a préservé jusqu'à nous.

Dans le monde paysan, il existait deux grandes buées, grandes bugades ou grandes lessives collectives par an, au printemps et à l'automne.

La Fonderie travaille pour son prochain programme quadriennal sur une grande exposition autour de la lessive, de son histoire et de son évolution. Nos collections regorgent en effet d’objets, machines ou savons en tout genre, et nous serons heureux de pouvoir les partager avec vous. Nous parlerons dans cette exposition de progrès techniques, de contexte socio-économique, d’hygiène, de la place de la femme et du travail domestique, de pratiques sociales, de folklore, de la politique hygiéniste de Bruxelles dans son combat pour la propreté ou encore du rôle des wasserettes aujourd’hui ou de la lessive ailleurs dans le monde. Vous l’aurez compris, la lessive touche à bien plus d’aspects que le simple entretien du linge.

Mais pour préparer cette exposition, nous avons besoin de vos souvenirs et témoignages sur vos pratiques et celles de vos aïeux. Si La Fonderie est bien le musée bruxellois des industries et du travail, elle est aussi reconnue comme acteur d’Education permanente. Ce qui signifie que pour nous, les publics sont vraiment au cœur de notre action. En conséquence, nous souhaitons construire cette exposition à partir de vos témoignages.

Nous proposons depuis mars une activité peu banale dans le monde des musées: une exposition préparatoire. Nous vous invitons à visiter cette pré-exposition, installée dans la salle des électriciens. Une présentation compacte de la problématique dans un espace réduit, avec comme objectif non seulement de vous introduire à cette extraordinaire thématique qu’est la lessive, mais aussi de vous interroger sur vos souvenirs et pratiques. Ceux-ci nous serviront à élaborer notre prochaine scénographie.

Car pour toute bonne lessive, ne faut-il pas un prélavage ?

La Fonderie
Musée bruxellois des industries et du travail

Rue Ransfort 27
Bruxelles 1080

Contactez-nous par
téléphone 02 410 99 50
fax 02 410 39 85
par e-mail 
du lundi au vendredi, de 9h à 17h.


Horaires:

Bureaux: : du lundi au vendredi de 9.00 à 17.00

Musée : Du mardi au vendredi de 10.00 à 17.00 (excepté les jours fériés) et les samedis, dimanches et jours fériés de 14.00 à 17.00. Gratuit chaque premier dimanche du mois. Fermé le lundi. Le musée est généralement fermé entre le 24 et le 31 décembre. 

Centre de documentation : sur rendez-vous uniquement, par téléphone au 02 413 11 80

Accès
Transports en commun : métro ligne 1 et 5 Station Comte de Flandre – Tram 82 et Bus 86 (arrêt Triangle) – Bus 89 (arrêt Borne) – Tram 51 et Bus 86 (arrêt Porte de Flandre)
15 min. à pied de la Bourse

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Bruxelles, #Belgique, #Projets pédagogiques, #Musées, #Bons plans, #gratuit, #La Fonderie

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Publié le 6 Septembre 2017

Quand on s’intéresse à l’histoire de Bruxelles ou de la Belgique, il est partout!

La rue Edmond Picard relie la place Georges Brugmann à la rue Vanderkindere (Uccle). Quels messages ces noms de rues transmettent-ils à la diversité de notre société?

Entamant une carrière politique, Edmond Picard fut l'un des premiers sénateurs socialistes de Belgique, mais ses opinions teintées d'antisémitisme ternirent son image. Edmond Picard, pour qui tout était "race", méprisait également les Noirs et les Arabes, mais sa grande affaire c'était les Juifs car "le youtre, lui, déménage" et il est partout et parmi nous.

Edmond Picard fut un théoricien débridé de l'antisémitisme et du racisme. Toute sa vie politique, il professe cette haine. Selon lui «les races, l’Histoire le démontre, sont antagonistes». Ou « antagoniques ». « Les races demeurent identiques à elles-mêmes » : « Ce sont là des espèces aussi nettement séparées que celles des animalités proprement dites ». Les Sémites sont « les races parasitaires », les Juifs, « la peste».

Autre exemple, dans son essai publié en 1896, En Congolie, il écrit à propos des Noirs : « Comme le singe, le noir est imitateur. […] C'est cette dextérité indéniable qui, sans doute, a fait naître l'illusion d'une assimilation complète, par ceux qui n'aperçoivent pas l'abîme qui sépare le simple imitateur du créateur. Là, en vérité, semble posée la borne infranchissable. ». Rappelons, pour resituer le contexte, que le roi des Belges, Léopold II, possède via le domaine royal, à cette époque, le Congo belge.

Décembre 1887. Picard au Maroc:
Il se sent l'ardent devoir d'avertir les élites d'Europe de la gravité du péril juif. Car si l'Arabe, hébété, reste immobile dans son désert, «le youtre, lui, déménage», il quitte son tas «d'immondices séculaires» et un jour on le retrouve dans une grande ville d'Europe, travesti, naturalisé. La larve est devenue Rotschild. Dans le Mellah de Meknès il y a une école française créée par l'Alliance Israélite universelle, où les enfants juifs apprennent à «bien marcher sur leurs pattes de derrière» et à réciter Racine. La «race usurière et thésaurisante» s'infiltre ensuite comme des termites dans le corps des Nations aryennes.

Foulek Ringelheim, Edmond Picard, jurisconsulte de race, éd. Larcier, 1999.

Picard était pourtant un avocat socialiste, militant du Suffrage Universel, mais avec les contradictions d’un bourgeois du XIXème siècle – il était aussi un antisémite notoire.
Picard était pourtant un avocat socialiste, militant du Suffrage Universel, mais avec les contradictions d’un bourgeois du XIXème siècle – il était aussi un antisémite notoire.

Picard était pourtant un avocat socialiste, militant du Suffrage Universel, mais avec les contradictions d’un bourgeois du XIXème siècle – il était aussi un antisémite notoire.

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #racisme, #Léopold II, #antisémitisme, #Edmond Picard, #Black Lives Matter, #Bruxelles, #Congo belge

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