Unesco discutera lors de la réunion du comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se tiendra en Colombie du 9 au 14 décembre 2019. La question sera de savoir si le carnaval d'Alost pourra encore rester inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. L’Unesco avait précédemment exprimé un avis négatif sur le char «raciste et antisémite» du groupe de carnaval De Vismooil'n.
"L'esprit satirique du carnaval d'Alost et la liberté d'expression ne peuvent servir de couverture à des manifestations de haine", a déclaré Ernesto Ottone, directeur général adjoint pour la culture à l'UNESCO. "Ces caricatures indécentes vont à l'encontre des valeurs de respect et de dignité incarnées par l'UNESCO et violent les principes qui sous-tendent le patrimoine immatériel de l'humanité."
Un message qui au moins le mérite d'être clair de la Belgique vers l'Unesco.
Seulement 23%des Belges sondés pensent que cette reconnaissance par l’UNESCO est extrêmement importante pour l’apparition ducarnaval d’Aalstet en tant qu’atout touristique et considèrent que les politiciens belges doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le préserver, même si cela implique de ce qu'ils considèrent comme une censure contre leur culture de festoyer un carnaval.
Le carnaval d'Alost a son origine au Moyen Âge. Les cavalcades sont organisées depuis 1851, sans aucune organisation de la part du conseil municipal. Seuls les événements à partir de 1923 sont comptabilisés comme éditions officielles, le conseil municipal d’Aalst organisant désormais le défilé. En 2010, le carnaval d'Alost a reçu le statut de patrimoine mondial immatériel de l'UNESCO.
"Retour à l'expéditeur", dit cette caricature. Lors d'un sondage sur HLN.be, une majorité de personnes interrogées ont déclaré qu'il était en effet préférable de retirer le carnaval d'Alost de la liste de l'UNESCO. La liberté avant tout à Alost.
La représentation caricaturale de Juifs au nez crochu continue de hanter Alost et aura des répercussions jusqu'à la capitale colombienne. L'Unesco se devait d'être vigilante et ferme quant aux ...
La représentation caricaturale de Juifs au nez crochu continue de hanter Alost et aura des répercussions jusqu’à la capitale colombienne.
L'Unesco se devait d'être vigilante et ferme quant aux dérives d'un festival classé au Patrimoine de l'humanité et qui en bafoue les valeurs élémentaires. Ce n'est de plus pas la première fois que ces chars racistes et antisémites défilaient dans ce festival.
Audrey Azoulay
Le bureau du Comité du patrimoine immatériel a inscrit ce sujet à l'ordre du jour de la prochaine session du Comité, du 9 au 14 décembre 2019 en Colombie. Ce carnaval, inscrit sur la liste du patrimoine depuis 2010, avait déjà fait l'objet d'une condamnation par l'Unesco en 2013, mais le retrait de la liste n'avait alors pas été étudié par le Comité de sauvegarde du patrimoine, organe intergouvernemental qui prend ses décisions de manière indépendante.
La perte de reconnaissance signifierait un coup dur pour le carnaval et la ville, mais toutefois le carnaval d'Alost n'est pas impressionné par la menace de l'UNESCO. Selon les carnavalistes Nous ne pouvons pas être réduits au silence par l'UNESCO ou quoi que ce soit. La Commission européenne a également réagi qu'il est impensable de voir ces caricatures racistes dans les rues 74 ans après la Shoah. Il est évident que l'extrême-droite ne se sent en aucun cas menacée par ces moqueries.
On assiste donc à un phénomène social qui peut s’exprimer sous des formes multiples dans tous les secteurs de la société et qui relègue des milliers de personnes à un rôle de citoyen de seconde zone.
L'année 2018 particulièrement pénible pour les défenseurs de l'égalité réelle au cours de laquelle, outre les discriminations structurelles constituant la réalité quotidienne de nombre de ...
Dans le contexte des élections européennes qui risquent de se solder par un renforcement de l’extrême-droite en Belgique et dans le reste de l’Europe, il est urgent de demander aux démocrates conséquents d’agir enfin concrètement contre un racisme décomplexé se fondant notamment sur des représentations infamantes de minorités ayant à subir des discriminations quotidiennes ou des violences ponctuelles!
Le Centre Simon Wiesenthal est une organisation internationale juive, comportant 400.000 adhérents, qui lutte pour les droits de l'homme. Fondé en 1977 à Los Angeles, où se trouve son siège, i...
The 14th annual meeting of the Intergovernmental Committee for the Safeguarding of the Intangible Cultural Heritage will take place from 9 to 14 December 2019 in Bogotá. The Colombian capital will...
La Colombie accueillera la réunion 2019 du Comité pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. C'est la première fois qu'un pays d'Amérique latine reçoit cette désignation, qui a été donnée à la treizième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel - Unesco.
Déjà épinglé pour des dérives antisémites, le Carnaval d'Alost est également critiqué par la Nouvelle Voie Anticoloniale pour la présence d'un char de suprémacistes blancs qui se prennent...
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Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, Christophe Deborsu et ses invités sont revenus ce midi sur le coup de gueule de Cécile Djunga. La comédienne et présentatrice de la météo a...
Connu pour ses paysages et scènes de vie paysanne, Pieter Bruegel, également appelé "Bruegel l'Ancien", est considéré de loin comme le plus grand peintre flamand du XVIe siècle. L'artiste doit sa popularité à ses compositions souvent moralisatrices, où fourmillent des dizaines de personnages, invitant le spectateur à la réflexion sur leur complexité. Ce tableau peut se comprendre comme le partage de la société villageoise flamande entre deux tentations distinctes :
la vie tournée vers le plaisir - dont le centre est l'auberge située à gauche du tableau ;
l'observance religieuse - dont le centre est la chapelle à droite du tableau
Une autre explication est plus largement philosophique. Il s'agit d'une représentation d'un "monde renversé" (par les luttes religieuses et politiques). Le symbole de ce monde qui fonctionne en dépit du bon sens, c'est, au centre de la toile, le couple éclairé par un flambeau alors qu'il fait jour.
Avant de peindre ce tableau, Bruegel a voyagé en Italie, jusqu'à Naples en 1552, puis à Rome en 1552-53 où vivait encore Michel-Ange. Or il semble que la peinture italienne, dont on peut trouver, en cherchant bien, quelques vagues traces dans Le Port de Naples ou La Chute d'Icare, n'ait eu sur lui aucune influence.
Cette peinture de Pieter Brueghel l'Ancien, riche en allégories et symboles iconographiques, a fait l'objet de longues études. Ce tableau est souvent compris comme le triomphe de Carême : le gros personnage qui incarne Carnaval a les yeux levés au ciel et semble dire au revoir par sa main levée, comme pour saluer et se retirer. Cette compréhension paraît cohérente dans la mesure où le Carême succède au Carnaval dans l'ordre chronologique des fêtes. Le Combat de carnaval et de carême (Kunsthistorisches Museum de Vienne; 118 x164,5 cm ; 1559). constitue une sorte de synthèse de la vie religieuse et folklorique flamande, telle que la perçoit Bruegel. On peut fournir de ce tableau de multiples interprétations.
Selon Bakhtine, le carnaval au Moyen Âge, loin de n'être qu'une manifestation folklorique, était une des expressions les plus fortes de la culture populaire, en particulier dans sa dimension subversive. C'était l'occasion pour le peuple de renverser, de façon symbolique et pendant une période limitée, toutes les hiérarchies instituées entre le pouvoir et les dominés, entre le noble et le trivial, entre le haut et le bas, entre le raffiné et le grossier, entre le sacré et le profane… Ce renversement général des valeurs culminait dans l'élection d'un roi du carnaval remplaçant symboliquement et temporairement l'autorité en place (Victor Hugo en a conservé la trace dans son roman Notre-Dame de Paris où le bossu difforme Quasimodo est élu de façon grotesque pape des fous).
Mikhaïl Bakhtine, François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance. Paris, Gallimard, 1982 (ISBN 2070234045) (l'ouvrage a été rédigé en 1940 et publié pour la première fois en Union Soviétique en 1965).
Quelques mots encore sur la nature ambivalente des images carnavalesques. Elles sont toujours doubles, réunissant les deux pôles du changement et de la crise : la naissance et la mort (image de la mort porteuse de promesses), la bénédiction et la malédiction (les imprécations carnavalesques bénissent, et souhaitent simultanément la mort et la renaissance), la louange et l’injure, la jeunesse et la décrépitude, le haut et le bas, la face et le dos, la sottise et la sagesse. La pensée carnavalesque est riche en images géminées suivant la loi des contrastes (petit et grand, gros et maigre), ou des ressemblances (les doubles, les jumeaux). On use abondamment de choses mises à l’envers : vêtements retournés (ou devant derrière), pantalon sur la tête, vaisselle en guise de chapeau, ustensile ménager servant d’arme, etc. C’est là une manifestation particulière de la catégorie de l‘excentricité, une infraction à tout ce qui est habituel et commun, une vie hors de son courant normal.
La petite église de Sint-Anna-Pede est un édifice connu à travers le monde parce qu'elle figure sur des oeuvres picturales de Pieter Brueghel l'Ancien : "la Parabole des aveugles". "Le Repas de ...
Querer recordar es sobre todo tratar de entender qué sucedió y por qué somos el fruto de esta historia. S'inscrire à la newsletter Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :