cinema belge

Publié le 12 Mars 2019

Ce documentaire militant, connu dans le monde entier, explore en détail le sort des mineurs travaillant dans le Borinage en activité à cette époque, les conditions de vie difficiles des travailleurs du charbon, les maladies physiques, etc.  

Misère au Borinage est un film muet tourné en 1933 par Henri Storck et Joris Ivens. Ce documentaire militant explore longuement la misère des mineurs, l'exploitation ouvrière au Borinage en cette époque, les conditions de vie difficiles des ouvriers de la houille, leurs maladies physiques, etc. En 1932 une grande grève avait paralysé les charbonnages de Wallonie et la réponse patronale et policière avait été sans pitié, le tout dans la sous-information et l’indifférence de la majorité du pays. Aidés par un médecin et un avocat, avec très peu d’argent, devant se cacher de la police mais soutenus par toute la popula­tion, le tournage se passa dans des conditions difficiles et exaltantes. Le film a donné à la classe ouvrière des images fortes de son histoire et de ses luttes. Parmi elles: les

Les Enfants du Borinage, lettre à Henri Stork est un film documentaire belge de 54 minutes de Patric Jean sorti en 1999.

En référence à Henri Storck et Joris Ivens et leur film Misère au Borinage, une lettre-vidéo qui met en parallèle deux époques, 1933 et 1999, et fait le constat amer d'une misère sociale et intellectuelle toujours bien présente en cette fin de siècle. Sur les traces des grands documentaristes Henri Storck et Joris Ivens, Patric Jean met en parallèle deux époques (1933-1999) et déplore en cette fin de siècle une misère toujours présente…, pire, intolérable aujourd’hui. Sous forme de lettre-vidéo adressée à Henri Storck, sa caméra s’attarde dans les familles, dans les quartiers, auprès des responsables politiques locaux pour illustrer la transmission de la misère intellectuelle et de la pauvreté d'une génération à l'autre. Ce qui étonne, c'est le silence qui entoure les pauvres : à force d’être méprisés, ils se méprisent eux-mêmes. Ils souffrent, en silence, dans une violence de tous les jours.

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Misère au Borinage, #Henri Storck, #Belgique, #1934, #Capitalisme, #Néolibéralisme, #Cinéma belge

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Publié le 17 Novembre 2014

Gaston Schoukens (alias Felix Bell ou Félix Bell), né à Bruxelles le  et mort dans la même ville le  est un réalisateur et metteur en scène belge connu pour ses comédies, documentaires et farces en zwanze. Il figure parmi les pionniers du cinéma sonore en Belgique et un film pour la mystification du Faux Soir de 1943 qui ridiculisa les nazis et les rexistes.

 

Biographie

Gaston Schoukens naît le 5 février 1901 dans la capitale belge et est le fils de Jean-Baptiste Schoukens et Virginia Silvia Cammaert, agriculteurs originaires de Gooik.

En 1926, il a 25 ans quand il se fait connaître avec sa première comédie Monsieur mon chauffeur. En 1930, il réalise La Famille Klepkens, considéré comme le premier film sonore belge (le son est enregistré sur disque microsillon). En 1931, il réalise le premier long métrage belge utilisant le son optique qui rassemble musique et images sur un même support, dans Le plus joli rêve. En 1932, il tourne Le Cadavre no 5, avec Fernand Crommelynck, Édouard Bréville, Marguerite Daulboys, Lucien Mussière et Zizi Festerat.

Gaston Schoukens a été pendant près de trente ans la figure de proue du cinéma belge populaire. De fait il aborde un peu tous les genres, le documentaire (Le Football belge, 1922, La Grand'Place de Bruxelles, 1943), le film d’art (Nos peintres, 1926), le mélodrame (Tu ne sauras jamais, 1927), le drame patriotique (Les Croix de l’Yser, 1928, coréalisé avec Paul Flon) ou les comédies débridées, telles En avant la musique (1935)1 ou Bossemans et Coppenolle (1938).

Il est réputé pour ses farces en accent bruxellois, démarche proche de Marcel Pagnol à Marseille, qui ont eu un grand succès auprès du public, ce qui permettait à Schoukens d'autofinancer des films que les critiques de l'époque n'appréciaient pas2. Par exemple : Les Quatre Mousquetaires (1934)

Son film C'était le bon temps (1936) fut le plus grand succès des années 1930 en Belgique, seulement dépassé par Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney3. Grégory Lacroix, chercheur en histoire du cinéma à l'ULG, écrit cependant que « ses comédies populaires, qui amusèrent les foules avant la Seconde Guerre mondiale, finissent par lasser le public et apparaissent comme des comédies du dimanche pantouflardes4 ».

Paul Flon est souvent le directeur de la photographie de Gaston Schoukens.

Gaston Schoukens sort en 1955 « Un soir de joie » ; un film humoristique qui retrace l’histoire du « faux soir ». Il y présente le canular de Marc Aubrion (dit « Yvon ») comme le sommum de la zwanze bruxelloise afin de tourner  l’occupant en dérision5. Le film reçoit un immense succès du public, lors de sa sortie en salle. Quant à la critique, elle se divisa entre ceux qui trouvaient le film trop « léger » et ceux qui saluèrent l’évocation de la zwanze en brusseleir du quartier des Marolles6.

Il meurt le 10 avril 1961 des suit d'un cancer à 60 ans.

Filmographie

Gardons notre sourire - Schoukens, Gaston - 1937

Notes et références

  1.  Une histoire de fanfare et de Garde civique avec Gustave Libeau dans les décors du quartier de Bruxelles reconstitué qui s'appelait en 1935 Le Vieux Bruxelles, reconstruit en 1958 pour l'Exposition universelle sous le nom La Belgique Joyeuse. Gaston Schoukens y tournera son dernier film Scandale à la Belgique Joyeuse, sorti en 1959.
  2.  La Kermesse héroïque du cinéma belge, de Frédéric Sojcher, compte-rendu du premier juin 1999 de Cinergie
  3.  Programme mai et juin 2012 du Musée du cinéma de Bruxelles, p. 54
  4.  La mouvance provoc' du cinéma en Belgique (1963-1975) [archive] sur Cadrage.net, mars 2012
  5.  « Le faux Soir » [archive], sur www.belgiumwwii.be (consulté le )
  6.  Habiba Tem Mathieu Simonson, « La Cité des Ânes » [archive], sur EZELSTAD,  (consulté le )

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Publié le 9 Novembre 2014

Illusion de l'Amour :"Pour faire du pain, il ne faut quasiment rien. C'est comme la prostitution".

Illusion de l'Amour :"Pour faire du pain, il ne faut quasiment rien. C'est comme la prostitution".

Lucas, un prostitué argentin, accepte l'invitation d'Henry, un villageois belge, à le rejoindre près de Liège. 

Distribution

Après "Hors les murs", David Lambert nous présente son nouveau long métrage "Je suis à toi". Visite sur le tournage et rencontre avec David Lambert et l'acteur principal, Nahuel Perez Biscayart.

Nahuel Pérez Biscayart incarne un escort boy argentin fraîchement débarqué en Belgique grâce à l’aide d’un boulanger rencontré sur internet. Son rôle dans Je suis à toi lui a déjà valu le prix d’interprétation au Karlovy Vary Film Festival.

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