colonialisme

Publié le 21 Décembre 2019

Le musée royal de l’Afrique centrale (néerlandais : Koninklijk Museum voor Midden-Afrika) est un établissement scientifique fédéral belge situé en Brabant flamand à Tervueren, à quelques kilomètres de Bruxelles. Le musée abrite des collections uniques au monde dont il n'est possible d'exposer qu'une faible proportion. Il possède également des archives historiques, dont celles, complètes de Henry Morton Stanley, une photothèque, une filmothèque, des archives sonores ethnomusicologiques ainsi qu'un large éventail de cartes et de données géologiques et scientifiques.

Pour un cours pour les masters en histoire à l'Université d'Anvers, un groupe d'étudiants s'est rendu au Musée de l'Afrique vendredi après-midi, en compagnie du professeur d'histoire. Mais la visite de ce musée s'est avérée différente de celle prévue. Le professeur a interrompu la visite après les déclarations du guide qui a qualifié le prof de "hallucinatoire et offensant".

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Publié dans #Racisme, #Belgique, #Musée royal de l'Afrique centrale, #Colonialisme

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Publié le 18 Octobre 2019

Propriétaire d’une colonie privée, l’État indépendant du Congo, Léopold II était un homme avide de pouvoir. Les Congolais ne représentaient pour lui que des esclaves voués à accroître son enrichissement personnel. Reconnaître ses torts et s’excuser à travers des gestes politiques et un devoir de mémoire n’affaiblit pas un État, une civilisation. Il contribue plutôt à renforcer la force des principes et des valeurs transmis aux générations futures pour un monde meilleur. La Belgique est largement perçue comme ‘‘négationniste’’ ou complice des crimes coloniaux.

En 1903, un éditeur parisien publie Les Carnets du Roi, une satire anonyme venue de Belgique qui provoque immédiatement un gigantesque scandale outre-Quiévrain. Car, derrière le portrait d’unmonarque arrogant et cynique, les lecteurs belges croient reconnaître leur roi, Léopold II. Rapidement interdit en Belgique, le livre connaît cependant un vif succès et se vend à prix d’or sous le manteau. Au-delà du pamphlet acéré contre les élites de son pays, le poète et critique littéraire Paul Gérardy propose une lecture subversive d’une société industrielle et coloniale qui pouvait tout aussi bien s’appliquer à la France, à l’Angleterre comme au royaume de Belgique. Aujourd’hui encore, Léopold II reste un personnage controversé de l’histoire belge. Pour preuve, les nombreuses demandes de « décolonisation » de l’espace public des traces de son règne ou à l’inverse celles visant à le réhabiliter… « Un pamphlet tel celui de Paul Gérardy, pourtant publié il y a plus de cent ans, n’a donc rien perdu de son acuité et de sa force d’impact, ni de son actualité, car il questionne le lecteur sur l’exercice du pouvoir, le cynisme de l’exploitation des richesses, ainsi que le rôle des artistes et des intellectuels dans un monde globalisé. En prenant Léopold II pour cible, il renvoie également le lecteur au rapport complexe, conflictuel et douloureux que nos sociétés postcoloniales entretiennent avec leur passé. » conclut Anne Cornet dans sa préface. Avec un sens de la mise en scène médiatique digne d’un « buzz » moderne, le poète belge Paul Gerardy signe une charge caustique contre les puissants qui n’a pas pris une ride…

En 1903, un éditeur parisien publie Les Carnets du Roi, une satire anonyme venue de Belgique qui provoque immédiatement un gigantesque scandale outre-Quiévrain. Car, derrière le portrait d’unmonarque arrogant et cynique, les lecteurs belges croient reconnaître leur roi, Léopold II. Rapidement interdit en Belgique, le livre connaît cependant un vif succès et se vend à prix d’or sous le manteau. Au-delà du pamphlet acéré contre les élites de son pays, le poète et critique littéraire Paul Gérardy propose une lecture subversive d’une société industrielle et coloniale qui pouvait tout aussi bien s’appliquer à la France, à l’Angleterre comme au royaume de Belgique. Aujourd’hui encore, Léopold II reste un personnage controversé de l’histoire belge. Pour preuve, les nombreuses demandes de « décolonisation » de l’espace public des traces de son règne ou à l’inverse celles visant à le réhabiliter… « Un pamphlet tel celui de Paul Gérardy, pourtant publié il y a plus de cent ans, n’a donc rien perdu de son acuité et de sa force d’impact, ni de son actualité, car il questionne le lecteur sur l’exercice du pouvoir, le cynisme de l’exploitation des richesses, ainsi que le rôle des artistes et des intellectuels dans un monde globalisé. En prenant Léopold II pour cible, il renvoie également le lecteur au rapport complexe, conflictuel et douloureux que nos sociétés postcoloniales entretiennent avec leur passé. » conclut Anne Cornet dans sa préface. Avec un sens de la mise en scène médiatique digne d’un « buzz » moderne, le poète belge Paul Gerardy signe une charge caustique contre les puissants qui n’a pas pris une ride…

Une civilisation qui ruse avec ses principes, est une civilisation moribonde.

Aimé Césaire, Discours sur le Colonialisme (1950), 2e édition Présence africaine, Paris,‎ 1955

Bien que les atrocités du règne de Léopold II soient connues et non contestées, ce chapitre reste souvent clos. Le nom de Léopold II est toujours présent dans les voies bruxelloises. Certains historiens néo-négationnistes utilisent un ensemble de procédés pour faire barrage à toute reconnaissance du caractère fondamentalement criminel de la colonisation belge.

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Publié le 11 Octobre 2019

José Martí est la première voix anti-impérialiste entendue dans une tribune publique. José Martí définit clairement les problèmes fondamentaux de l'Amérique latine. Pour José Martí, la clé de l'énigme latino-américaine ne résidait pas dans l'incapacité raciale, culturelle ou historique de ces pays à abandonner le modèle du colonialisme, mais dans la décision d'assumer dans les républiques créoles les formes d'organisation politique et sociale européennes. L’écriture de José Marti est aujourd’hui considérée non seulement comme l’une des œuvres fondamentales de son idéologie, mais également comme un élément particulièrement important de l’histoire des idées latino-américaines.

Mario Scolas

José Martí est la première voix anti-impérialiste entendue dans une tribune publique. José Martí définit clairement les problèmes fondamentaux de l'Amérique latine. Pour José Martí, la clé de l'énigme latino-américaine ne résidait pas dans l'incapacité raciale, culturelle ou historique de ces pays à abandonner le modèle du colonialisme, mais dans la décision d'assumer dans les républiques créoles les formes d'organisation politique et sociale européennes. L’écriture de José Marti est aujourd’hui considérée non seulement comme l’une des œuvres fondamentales de son idéologie, mais également comme un élément particulièrement important de l’histoire des idées latino-américaines.

Nuestra América est un plaidoyer pour l'unification des pays d'Amérique latine face à la menace impérialiste américaine, un rassemblement lui paraît nécessaire pour éviter que les États-Unis ne s'imposent en Amérique du sud. D'après lui, les pays d'Amérique latine sont séparés à cause de leurs gouverneurs, et non à cause des pays en eux-mêmes. Le manque d'éducation fait que les jeunes s'en vont étudier aux États-Unis ou en Europe, et reviennent pour gouverner un peuple qu'ils ne connaissent pas, ayant recours à des moyens qui ne sont pas appropriés aux réalités nationales. Non seulement faut-il unifier les pays latino-américains, mais aussi défendre les opprimés pour consolider des valeurs opposées aux intérêts des oppresseurs nord-américains. 

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