colonialisme

Publié le 16 Décembre 2022

Par « onto-politique », j’entends grosso modo les rapports et relations entre formes d’existence (réelles ou imaginées) – et ce qu’ils structurent.

Heidegger affirme qu'il existe une ontologie fondamentale appelée « métaphysique de l'existence » qui est chargée de découvrir « la constitution de l'être de l'existence ». L'ontologie renvoie alors aux conditions de possibilité des existences ou à l'être lui-même dans son ouverture originelle.

Gloria Davila Espinosa

Domingo Huamán Peñaloza a discuté du thème de son travail, il est passionné par la poursuite de la justice sur l'exploitation des peuples autochtones et des pauvres, il a consacré sa vie à documenter l'importance de l'histoire pré-américaine - toltèque, maya, aztèque et inca ses peintures interprètent les traditions spirituelles, la musique et la culture indigènes.

Ses peintures racontent comment l'histoire indigène a profondément changé avec l'invasion espagnole et avec l'avancement du capitalisme nord-américain en Amérique du Sud. Son travail dépeint les influences sur l'évolution de l'humanité et notre relation changeante à l'environnement, les révolutions importantes au Pérou, les conflits de la science, de la religion, de la philosophie et de l'art. L'oppression de l'impérialisme avec l'empire américain et les conséquences de l'exploitation, de la misère et de l'immigration.

Son travail parle du point de vue andin et latino-américain - les révolutions historiques et leurs définitions de la liberté ou de l'oppression. Tout au long des cinq révolutions les plus importantes au Pérou et comment le dernier tableau de l'exposition se terminera finalement par un message écologique. L'histoire du capitalisme prédateur et de la mondialisation détruisant notre Terre, qui résonne avec le message de son travail. L'importance de préserver la spiritualité autochtone, le lien avec Pacha Mama, les connaissances et la vision du monde qui partagent un message fondamental avec l'écologie profonde et la crise de la conscience humaine et son impact destructeur sur notre environnement naturel.

Une peinture d'importance scientifique.

 

 

Séjournant et observant au Petit-Château, j’ai compris que les murs de ce bâtiment étaient un espace perdu comme des pages blanches tristes et froides. Cette réalité spatiale m’a fait sentir que c’était ici que je devais faire un mural qui représenterait les problèmes douloureux de l’Humanité. J’ai commencé les premières esquisses en novembre 1999, mon projet a été accepté, et le PC s’est engagé à acheter le matériel, c’est-à-dire peinture, acrylique et pinceaux. En avril 2000, j’ai entrepris l’œuvre. Ce qui suit, c’est ce qui existe maintenant, c’est l’utopie devenue réalité. Cette œuvre est le fruit d’un travail de dix ou douze heures par jour (y compris le samedi, le dimanche et les jours fériés) durant quatre années et huit mois.

Extrait du livre «Le Bruxelles des révolutionnaires de 1830 à nos jours», Domingo Huamán Peñaloza, CFC Editions, 2016

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Publié le 2 Décembre 2022

L'UNESCO utilise l'éducation, la science, la culture, la communication et l'information pour favoriser la compréhension mutuelle et le respect de notre planète. La ducasse d'Ath était inscrite de 2008 à 2022 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l'Unesco, après sa proclamation en 2005, comme élément des Géants et dragons processionnels de Belgique et de France. Elle sera retirée de cette liste en 2022 à la suite de polémiques entourant le personnage du Sauvage. Un carnaval sans racisme favorise le respect entre les personnes et une société ne se développe pas si une partie de sa population est déshumanisée et ses droits bafoués.

Le Comité a décidé à l’unanimité de retirer la Ducasse d’Ath de l’élément « Géants et dragons processionnels de Belgique et de France », qui a été inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le personnage du Sauvage apparaît plus tardivement en 1873. À l’origine, il ne représente pas un Africain, mais bien un Amérindien issu d’une île légendaire de Gavatao (qu’on pourrait situer dans les Caraïbes). Il s’agit en effet d’une représentation stéréotypée d’un Amérindien (peau noire, pagne et coiffe à plumes, massue, anneaux) telle qu’on peut la retrouver dans de nombreuses illustrations depuis le 17e siècle. En pleine période coloniale, il ne faut pas nier que le personnage est dès lors parfois confondu avec un Africain, ce qui n’est pas sans poser de problème. 

Les membres du Comité ont motivé cette décision par la présence dans le cortège de la Ducasse d’Ath « d’un personnage noir enchaîné appelé ‘le Sauvage’ traduisant un caractère raciste et discriminatoire en contradiction avec les principes fondateurs de l’UNESCO et avec l’exigence d’un respect mutuel prévue dans l’article 2 de la Convention ».

Le racisme anti-noirs encore désigné sous le vocable « négrophobie » est la forme de racisme qui bénéficie le moins de visibilité sociale et médiatique. Que ce soit en Europe ou plus spécifiquement en Belgique, cette forme de racisme et la lutte qui en découle viennent en dernière position en termes de présence ou de prise en charge dans la société. Cette invisibilité sociale et médiatique est due essentiellement à des raisons historiques, sociales et politiques.

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Publié le 29 Novembre 2022

« Ce n’est pas tout le peuple belge qui est responsable de la colonisation et qui doit payer des réparations. C’est un petit groupe de grands capitalistes qui s’est enrichi grâce à l’entreprise coloniale. Les mêmes qui exploitaient les travailleurs ici en Belgique. C’est à eux de rendre des comptes aujourd’hui », déclare Marco Van Hees, député PTB. Alors que la commission chargée d’étudier le passé colonial de la Belgique au Congo, Rwanda et Burundi est entrée dans la phase des conclusions, il dénonce ceux qui veulent protéger les vrais responsables du crime colonial.

Marco Van Hees, licencié en sciences politiques de l'université libre de Bruxelles,

La commission chargée d’étudier le passé colonial de la Belgique au Congo, Rwanda et Burundi est entrée dans la phase des conclusions. « Certains partis sont prêts à minimiser les crimes du colonialisme, dénonce Marco Van Hees. La droite et l’extrême droite, eux, essayent d’instrumentaliser les débat et d’opposer le peuple belge aux peuples du Congo, du Rwanda et Burundi pour mieux protéger les vrais responsables du crime colonial. Nous ne l’acceptons pas. »

Sous la colonisation, le travail forcé, les salaires de misères ainsi que les très grandes surfaces de terres congolaises ont profité aux grandes entreprises comme la Société générale de Belgique, le Groupe Empain, le Groupe Brufina et la Cominière. A elles seules, ces 4 sociétés contrôlaient jusqu’à 85 % de l’économie coloniale. Ce sont ces mêmes capitalistes qui exploitaient nos grands-parents ou arrière-grands-parents à l’époque. Les mêmes qui ont fait tirer sur les ouvriers qui se révoltaient à Roux dans le Hainaut en 1886.

Aujourd'hui, les nombreuses fusions et changements de nom font qu'il est difficile de savoir où se trouve exactement l'argent du pillage colonial. « Des recherches sont nécessaires, qui devraient se concentrer sur les riches familles belges dont le capital remonte à cette période. Neuf des familles actuellement les plus riches de Belgique étaient actives au Congo : Solvay, Emsens, Boël, Janssen, Bekaert, Lippens, Vandemoortele, Van Thillo, Bertrand, Dieryck et van Baaren. Il y a également la famille royale, dont le gros de la fortune est basée sur l’exploitation coloniale. C’est à ces familles et ces grandes entreprises qu’incombe la responsabilité de la colonisation. C’est à eux de réparer l’injustice qu’ils ont causée », conclut Marco Van Hees.

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Rédigé par Last Night in Orient - LNO ©

Publié dans #Colonialisme, #Néolibéralisme, #Politique, #Histoire, #PTB, #Marco Van Hees

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