el dia de los muertos

Dans la vision du monde des peuples autochtones, la mort occupe une place particulière qui se reflète dans les différentes manifestations artistiques, festives, rituelles et quotidiennes. Cette diversité des manières de voir le monde a généré une grande variété de genres musicaux, de chansons et d'instruments qui prennent vie dans les différentes occasions rituelles et festives.

Les morts tiennent dans le calendrier indigène mexicain une place importante.

Mictlantecuhtli est un des protagonistes du mythe de la création des hommes, tel que rapporté de façon fort détaillée dans La Leyenda de los Soles qui fait partie du Codex Chimalpopoca.

Les dieux s'étant concertés, ils décidèrent d'envoyer Quetzalcoatl au Mictlan récupérer les os des humains des créations précédentes. Quetzalcoatl se présenta devant Mictlantecuhtli et lui demanda les « os précieux » pour « faire avec eux ceux qui habiteront sur la terre ». 

En ce qui concerne son iconographie, Mictlantecuhtli est souvent représenté comme une figure squelettique couverte de sang. Il porte sur sa tête des plumes de hibou, car les Aztèques associent les hiboux à la mort, mais aussi des couteaux qui symbolisent «le vent des couteaux», que les âmes rencontrent sur leur chemin vers le domaine souterrain de la mort. On le voit aussi vêtu d'habits en papier exhibant un collier de globes oculaires ou des os humains comme boucles d'oreille.

Les rites dédiés aux ancêtres, dans les civilisations mésoaméricaines qui seraient à l'origine de la fête actuelle du jour des morts, remontent à environ trois mille ans.

L’origine du Jour des Morts a une histoire liée au métissage. Il comprend des caractéristiques culturelles autochtones et espagnoles qui, une fois mélangées, ont donné lieu à tous les rites et cérémonies qui ont lieu autour du festival.

Bien que la célébration anglo-saxonne de l’Halloween soit devenue populaire parmi la population, dans la plupart des foyers mexicains, la tradition perdure et les offrandes sont placées avec des éléments très particuliers. Nous vous présentons ici cinq des principaux aspects de cette fête.

Des offrandes en guise de bienvenue
La croyance populaire est que les âmes des êtres chers qui nous ont quittés reviennent d’au-delà de la tombe le jour des morts. Pour cette raison, ils reçoivent une offrande où ils placent leur nourriture et boisson préférées, des fruits, des calaveritas sucrées et, si nécessaire, des jouets pour les enfants. Il ne manque pas de photographies du défunt et des fleurs colorées de cempasúchil.

Allumer le chemin du retour
Une partie importante de cette tradition consiste à visiter les cimetières. Que ce soit le jour ou la nuit, les familles viennent déposer des bougies sur les tombes pour éclairer le chemin des âmes à leur retour chez elles. Beaucoup passent la nuit dans les panthéons qui ouvrent 24h / 24 pendant ces dates. D'autres encore embauchent des groupes qui jouent les chansons préférées du défunt au pied de leur tombe.

L'humour mexicain face à la mort
Au Mexique, la mort est perçue de manière très particulière. Les Mexicains utilisent la satire pour se moquer d'elle. La populaire "Catrina" en est un exemple: un crâne vêtu de tenues différentes comme preuve de la présence de la mort dans la vie quotidienne.

Les crânes littéraires
Dans la célébration du jour des morts, les calaveritas ne sont pas les seules protagonistes. La culture populaire mexicaine trouve divers moyens d’expression pour exprimer ses sentiments à l’égard de cette tradition. Parmi les plus populaires figurent les célèbres crânes littéraires; Ce sont des vers rimes qui ironisent les situations de personnages populaires et impopulaires en utilisant le thème de la mort avec une intention humoristique. Chaque année, cette activité culturelle est mise en avant par le biais de concours dans lesquels la créativité et la méchanceté des compositions sont récompensées.

Le pain des morts que mangent les vivants
Quelque chose d'inévitable à chaque dîner et offrant est le délicieux pain des morts. Il existe différents styles et formes. Le plus populaire est rond, recouvert de sucre blanc ou rouge, avec des bandes qui simulent les os. Il y a aussi ceux avec des formes de squelette ou d'animaux. Les ingrédients peuvent varier selon les régions, comme dans le cas du pain au sésame typique de Xochimilco. On dit que le sucre pigmenté de colorant rouge, utilisé pour recouvrir une des variétés de pain des morts, était l'idée des colonisateurs espagnols de dissuader symboliquement les Indiens et de les faire renoncer aux sacrifices humains en l'honneur de leurs dieux. La couleur de la mort dans le Mexique préhispanique était jaune. Pour cette raison, la fleur de cempasúchil est traditionnellement utilisée dans l'offrande du Jour des Morts.

Dans certaines régions du Michoacán, les enfants doivent veiller sur les panthéons le premier novembre. Janitzio, Mixquic et Xochimilco sont parmi les sites les plus attrayants à visiter pendant le Jour des Morts, pour la couleur et l’émotion avec lesquelles ils perpétuent cette tradition.