esther deltenre

Publié le 27 Avril 2022

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Publié le 6 Octobre 2017

Esther Deltenre, surnommée à ses débuts « la petite Esther »1, née le  à Lessines2, en Belgique et morte le  à Forest3, est une actrice belge.

 

Biographie

Esther Deltenre naît en 1877 dans un milieu populaire wallon, et elle a été casquettière avant de chanter dans des cafés puis à la foire du Midi4.

Au théâtre

Elle fait ses début enfant, au Concert des Glaces (ancien théâtre Fulgoni), une salle située boulevard du Midi au coin de la rue Van der Weyden5..

Esther Deltenre a obtenu le succès sur la scène du théâtre de l’Alhambra qui était à l’époque la plus grande salle de spectacle de Bruxelles (2 000 fauteuils), située au no 20 sur le boulevard Émile Jacqmain dans le centre de Bruxelles, près de la place de Brouckère.

Au théâtre, le public a pu applaudir Esther Deltenre dans Peperbol en ribote de Joris d'Hanswyck qui fut l’auteur ou le coauteur d’un très grand nombre de pièces dont Bossemans et Coppenolle.

Au cinéma

Esther Deltenre incarne six rôles pour le cinéma belge patoisant entre 1912 et 1947. Elle joue dans quatre films de Gaston Schoukens, dont le rôle de la reine dans Les Quatre Mousquetaires.

Divers

Esther Deltenre a tenu une brasserie à Bruxelles près de la Bourse, rue du Borgval, n° 106.

Filmographie

Notes et références

  1.  Programme officiel du Théâtre de la Scala de Bruxelles, 1915, [p. 5], conservé à la Bibliothèque royale de Belgique, cabinet des manuscrits, ms. II 6781/4
  2.  L'invention du marollien littéraire [archive] par Paul Aron, in: Le Carnet et les Instants n°186, avril - juin 2015.
  3.  Jacques Franck, « Ils nous ont fait rire, rêver, chanter... Ce dictionnaire réunit ces artistes trop oubliés de la chanson française », lalibre.be,‎  (lire en ligne [archive] Accès payant, consulté le ) :

    « La plantureuse Esther Deltenre (Lessines 1877- Bruxelles 1958) a fait rire les Bruxellois pendant 70 ans... »

  4.  « L'invention du marollien littéraire » [archive], sur Le Carnet et les Instants (consulté le )
  5.  Union des artistes du Spectacle, 2012 [1] [archive]
  6.  Publicité pour son établisement dans Couplets chantés dans « Bruxelles-chez-lui », fantaisie d'actualité à grand spectacle de Henri Wauthoz, au Théâtre de l'Olympia à Bruxelles, [1917], conservé à la Bibliothèque royale de Belgique, cabinet des manuscrits, ms. II 6781/17
  7.  Après un petit rôle au Portugal en 1934 et cette réalisation en Belgique en 1937, Siegfried Aron poursuivra sa carrière d'acteur à Hollywood dans des films mineurs.

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Publié le 17 Novembre 2014

Gaston Schoukens (alias Felix Bell ou Félix Bell), né à Bruxelles le  et mort dans la même ville le  est un réalisateur et metteur en scène belge connu pour ses comédies, documentaires et farces en zwanze. Il figure parmi les pionniers du cinéma sonore en Belgique et un film pour la mystification du Faux Soir de 1943 qui ridiculisa les nazis et les rexistes.

 

Biographie

Gaston Schoukens naît le 5 février 1901 dans la capitale belge et est le fils de Jean-Baptiste Schoukens et Virginia Silvia Cammaert, agriculteurs originaires de Gooik.

En 1926, il a 25 ans quand il se fait connaître avec sa première comédie Monsieur mon chauffeur. En 1930, il réalise La Famille Klepkens, considéré comme le premier film sonore belge (le son est enregistré sur disque microsillon). En 1931, il réalise le premier long métrage belge utilisant le son optique qui rassemble musique et images sur un même support, dans Le plus joli rêve. En 1932, il tourne Le Cadavre no 5, avec Fernand Crommelynck, Édouard Bréville, Marguerite Daulboys, Lucien Mussière et Zizi Festerat.

Gaston Schoukens a été pendant près de trente ans la figure de proue du cinéma belge populaire. De fait il aborde un peu tous les genres, le documentaire (Le Football belge, 1922, La Grand'Place de Bruxelles, 1943), le film d’art (Nos peintres, 1926), le mélodrame (Tu ne sauras jamais, 1927), le drame patriotique (Les Croix de l’Yser, 1928, coréalisé avec Paul Flon) ou les comédies débridées, telles En avant la musique (1935)1 ou Bossemans et Coppenolle (1938).

Il est réputé pour ses farces en accent bruxellois, démarche proche de Marcel Pagnol à Marseille, qui ont eu un grand succès auprès du public, ce qui permettait à Schoukens d'autofinancer des films que les critiques de l'époque n'appréciaient pas2. Par exemple : Les Quatre Mousquetaires (1934)

Son film C'était le bon temps (1936) fut le plus grand succès des années 1930 en Belgique, seulement dépassé par Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney3. Grégory Lacroix, chercheur en histoire du cinéma à l'ULG, écrit cependant que « ses comédies populaires, qui amusèrent les foules avant la Seconde Guerre mondiale, finissent par lasser le public et apparaissent comme des comédies du dimanche pantouflardes4 ».

Paul Flon est souvent le directeur de la photographie de Gaston Schoukens.

Gaston Schoukens sort en 1955 « Un soir de joie » ; un film humoristique qui retrace l’histoire du « faux soir ». Il y présente le canular de Marc Aubrion (dit « Yvon ») comme le sommum de la zwanze bruxelloise afin de tourner  l’occupant en dérision5. Le film reçoit un immense succès du public, lors de sa sortie en salle. Quant à la critique, elle se divisa entre ceux qui trouvaient le film trop « léger » et ceux qui saluèrent l’évocation de la zwanze en brusseleir du quartier des Marolles6.

Il meurt le 10 avril 1961 des suit d'un cancer à 60 ans.

Filmographie

Gardons notre sourire - Schoukens, Gaston - 1937

Notes et références

  1.  Une histoire de fanfare et de Garde civique avec Gustave Libeau dans les décors du quartier de Bruxelles reconstitué qui s'appelait en 1935 Le Vieux Bruxelles, reconstruit en 1958 pour l'Exposition universelle sous le nom La Belgique Joyeuse. Gaston Schoukens y tournera son dernier film Scandale à la Belgique Joyeuse, sorti en 1959.
  2.  La Kermesse héroïque du cinéma belge, de Frédéric Sojcher, compte-rendu du premier juin 1999 de Cinergie
  3.  Programme mai et juin 2012 du Musée du cinéma de Bruxelles, p. 54
  4.  La mouvance provoc' du cinéma en Belgique (1963-1975) [archive] sur Cadrage.net, mars 2012
  5.  « Le faux Soir » [archive], sur www.belgiumwwii.be (consulté le )
  6.  Habiba Tem Mathieu Simonson, « La Cité des Ânes » [archive], sur EZELSTAD,  (consulté le )

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