fidel castro

Publié le 30 Octobre 2021

Carlos Manuel Puebla, né le  à Manzanillo (à l'ouest de Santiago de Cuba) et mort le  à La Havane, est un compositeur et cantautor cubain. Il est considéré comme un des pionniers et l'un des inspirateurs du courant de la Nueva canción, particulièrement dans son versant canción social et canción de protesta. Il a également été inspiré par la vie et l’œuvre d’importantes personnalités de l’histoire de Cuba, comme Camilo Cienfuegos et Ernesto Che Guevara. Puebla met en musique les idéaux sur lesquels la Révolution cherchait à construire un nouveau Cuba1.

Biographie

Né le 11 septembre 1917 à Manzanillo, Carlos Puebla grandit dans un milieu modeste mais politisé, puisque son père compte parmi les vétérans de la guerre d'Indépendance de Cuba2. Il exerce durant sa jeunesse différents métiers manuels, principalement mécanicien dans une fabrique de sucre3 mais s'intéresse rapidement à la musique et plus précisément à la guitare. Il apprend à jouer de l'instrument en autodidacte, bien qu'il ait poursuivi ses études au Séminaire de musique populaire de l'époque, dirigé par le pianiste et musicologue Odilio Urfé4,5.

Il commence à composer durant les années 1930 et connaît alors une certaine notoriété dans sa ville natale. Il enregistre ses premières chansons dans les années 1950 avec son groupe Los Tradicionales, formé en 1953 avec un deuxième guitariste, un joueur de maraca et un de marimbula3. Carlos Puebla chante la révolution à la Bodeguita del Medio à la vieille Havane du temps de Batista et de son administration corrompue63. Il s'engage politiquement aux côtés de Fidel Castro lors de la révolution de 19597,8.

En 1961, il part en tournée dans plusieurs pays du monde avec ses musiciens. Sa musique, ainsi que son engagement politique, font de ses concerts un succès. On l'appelle alors « le chanteur de la révolution cubaine » et bien d'autres tournées mondiales suivent9.

Le , il meurt des suites d'une longue maladie à La Havane10. Ses cendres sont transférées dans la nécropole de sa ville natale cinq ans plus tard. Une plaque y indique : « yo soy ésto que soy, un simple trovador que canta » (Je suis ce que je suis, un simple troubadour qui chante).

Œuvre

Puebla commence avec des chansons d'amours, tels Quiero hablar contigo, Qué sé yo, Te vieron con él, qui deviennent par la suite des succès ou bien Cuenta conmigo, Quién se lo iba a imaginar ou encore Hay que decir adiós, popularisés par le duo Claro et Mario.

Dès le début des années 1950, il chante les difficiles conditions de vie de son peuple et conteste la dictature de Batista avec des chansons telles que Plan de machete, Este es mi pueblo ou Pobre de mi Cuba. Ses paroles sont sérieuses et directes.

La révolution de 1959 lui inspire de nouvelles chansons comme Y en eso llegó Fidel, La Reforma Agraria, Duro con él, Ya ganamos la pelea ou Son de la alfabetización.

Son plus célèbre chant, Hasta siempre, commandante, écrit et composé à l'occasion du départ d'Ernesto Che Guevara de Cuba (pour porter la guérilla révolutionnaire de par le monde, au Congo puis en Bolivie)11, et qui semble prémonitoire de sa mort violente et tragique, a été repris et traduit par des dizaines d'artistes dans le monde entier et notamment en France, par Los Machucambos, Los Calchakis, Manu Chao, Zebda et Nathalie Cardone12.

Son œuvre compte plus de 1 000 compositions.

Références

  1.  Juan Rodríguez-Cepero, « Carlos Puebla and the People's History of the Cuban Revolution (1956-1980) », LSU Master's Theses,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  2.  « Carlos Puebla, le «cantador» invisible qui a donné son chant au Che », Le Temps,‎  (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le)
  3.  Revenir plus haut en :a b et c cuba - Carlos Puebla - Soy del Pueblo - Egrem, La Habana, Cuba, 1978 Verlag "pläne", Dortmund
  4.  (es) Carlos Manuel Puebla ConchaMúsicoNombreCarlos Manuel Puebla ConchaNacimiento11 de septiembre de 1917Manzanillo et CubaFallecimiento12 de julio de 1989La Habana, « Carlos Puebla - EcuRed » [archive], sur www.ecured.cu (consulté le )
  5.  (es) « El legado de Carlos Puebla a través de algunas de sus canciones » [archive], sur www.telesurtv.net (consulté le )
  6.  Juan Rodríguez-Cepero, « Carlos Puebla and the People's History of the Cuban Revolution (1956-1980) », LSU Master's Theses,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  7.  Last Night in Orient- LNO ©, « El Bodeguero · Carlos Puebla · Richard Egües » [archive], sur Last Night in Orient (consulté le )
  8.  « Carlos Puebla, le «cantador» invisible qui a donné son chant au Che », Le Temps,‎  (ISSN 1423-3967, lire en ligne [archive], consulté le)
  9.  (es) « El legado de Carlos Puebla a través de algunas de sus canciones » [archive], sur www.telesurtv.net (consulté le )
  10.  « Carlos Puebla et l’histoire de la chanson [...] » [archive], sur Association Cuba Coopération France (consulté le )
  11.  Last Night in Orient- LNO ©, « Hasta Siempre Comandante · Carlos Puebla » [archive], sur Last Night in Orient (consulté le )
  12.  « Carlos Puebla et l’histoire de la chanson [...] » [archive], sur Association Cuba Coopération France (consulté le )

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Publié le 19 Janvier 2018

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Martha Frayde évoque en ces termes ces unités militaires : l'UMAP « avait construit dans l’île des camps de travail qui se trouvaient être, en fait, de véritables camps de concentration, où l’on entassait des jeunes, accusés de délits divers, qui servaient en fait de main d’œuvre gratuite dans les nombreux chantiers ouverts pas le gouvernement ». L'écrivain Roberto Ampuero rapporte le témoignage d'un ancien prisonnier de l'UMAP. Ce dernier indique avoir été envoyé en détention après la dénonciation d'un membre des comités de défense de la révolution car enfant il aimait la danse. Dans le camps les hommes dormaient à plus de cent dans des hangars, entourés de barbelés, mélangés avec des handicapés mentaux et des criminels, tous les jours des hommes étaient violés.
Martha Frayde évoque en ces termes ces unités militaires : l'UMAP « avait construit dans l’île des camps de travail qui se trouvaient être, en fait, de véritables camps de concentration, où l’on entassait des jeunes, accusés de délits divers, qui servaient en fait de main d’œuvre gratuite dans les nombreux chantiers ouverts pas le gouvernement ». L'écrivain Roberto Ampuero rapporte le témoignage d'un ancien prisonnier de l'UMAP. Ce dernier indique avoir été envoyé en détention après la dénonciation d'un membre des comités de défense de la révolution car enfant il aimait la danse. Dans le camps les hommes dormaient à plus de cent dans des hangars, entourés de barbelés, mélangés avec des handicapés mentaux et des criminels, tous les jours des hommes étaient violés.
Martha Frayde évoque en ces termes ces unités militaires : l'UMAP « avait construit dans l’île des camps de travail qui se trouvaient être, en fait, de véritables camps de concentration, où l’on entassait des jeunes, accusés de délits divers, qui servaient en fait de main d’œuvre gratuite dans les nombreux chantiers ouverts pas le gouvernement ». L'écrivain Roberto Ampuero rapporte le témoignage d'un ancien prisonnier de l'UMAP. Ce dernier indique avoir été envoyé en détention après la dénonciation d'un membre des comités de défense de la révolution car enfant il aimait la danse. Dans le camps les hommes dormaient à plus de cent dans des hangars, entourés de barbelés, mélangés avec des handicapés mentaux et des criminels, tous les jours des hommes étaient violés.

Martha Frayde évoque en ces termes ces unités militaires : l'UMAP « avait construit dans l’île des camps de travail qui se trouvaient être, en fait, de véritables camps de concentration, où l’on entassait des jeunes, accusés de délits divers, qui servaient en fait de main d’œuvre gratuite dans les nombreux chantiers ouverts pas le gouvernement ». L'écrivain Roberto Ampuero rapporte le témoignage d'un ancien prisonnier de l'UMAP. Ce dernier indique avoir été envoyé en détention après la dénonciation d'un membre des comités de défense de la révolution car enfant il aimait la danse. Dans le camps les hommes dormaient à plus de cent dans des hangars, entourés de barbelés, mélangés avec des handicapés mentaux et des criminels, tous les jours des hommes étaient violés.

Luis Enrique Ferrer García est un dissident cubain. Il est marié et a une fille et un fils. Il a été arrêté pendant le printemps noir en 2003 et a été condamné à 28 ans de prison pour son travail dans le cadre du projet Varela, une initiative civique appelant à des réformes démocratiques à Cuba. En quittant la salle d'audience, un membre de la foule a frappé Luis Enrique Ferrer García avec un marteau, et sa mère et sa sœur ont été violemment jetées à terre.

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