la llorona

Publié le 10 Décembre 2017

Avant l’arrivée des Européens, au XVIe siècle, les Zapotèques ont édifié l’une des civilisations les plus évoluées d’Amérique centrale, région qui englobe le Mexique, le Guatemala, le Belize, le Honduras, le Salvador,le Nicaragua. La civilisation zapotèque était une civilisation amérindienne précolombienne qui s’est épanouie dans la vallée d’Oaxaca au sud de la Mésoamérique et qui a développé une société de structure matriarcale.

Les Zapotèques forment toujours actuellement une ethnie mexicaine. Plus de quatre cent mille personnes parlent encore cette langue. L'ancien président mexicain Benito Juárez, qui a lutté contre les Français et contre l'empereur Maximilien était un Zapotèque. Ils demeurent attachés a leur mode de vie traditionnel, tournés vers l'agriculture et parfois l'artisanat, qui s'est développé avec l'arrivée des touristes. Mais leur vie reste dure dans ce sud rural. Le mythe de la Llorona a inspiré de nombreuses artistes et écrivaines postmodernes hispano-américaines, qui ont converti cette Femme qui pleure mexicaine en une icône identitaire plus positive que dans la tradition orale classique. 

Les Zapotèques parlaient neuf langues différentes. Les langues zapotèques appartiennent à la famille linguistiques des langues oto-mangues, une ancienne famille de langues méso-américaines. Vers 1500 av. J.-C., les langues oto-mangues ont commencé à évoluer. Les langues Mangues se sont probablement séparées d'abord, puis les langues oto-pames et la divergence des langues mixtèques et des langues zapotèques est survenue plus tard. Le groupe zapotèque comprend les langues zapotèques et les langues étroitement liées, les langues chatinos. Les langues zapotèques sont parlées dans la partie sud-ouest de l'État de Oaxaca.

Les langues zapotèques appartiennent à l'union linguistique mésoaméricaine, une zone de convergence linguistique formée pendant des millénaires par l'interaction entre les peuples amérindiens. Certaines caractéristiques communes des langues de la famille sont :

  • l'usage d'une troisième personne pour désigner une divinité, un bébé, un animal, un objet inanimé, etc.
  • une distinction entre « nous » exclusif et inclusif, selon que première personne du pluriel inclut ou exclut celui qui parle
  • une fréquente sous-spécificité des distinctions entre le singulier et le pluriel.

Le zapotèque est une langue à tons, ce qui signifie que le sens d'un mot est souvent déterminé par la hauteur de la voix. Ces tonalités sont essentielles pour comprendre le sens de mots différents. Le terme technique est tonèmes. La langue zapotèque possède plusieurs tonèmes, dans certains d’entre eux il existe 4 tons; haut, bas, montant et descendant, et dans d’autres il y en a trois; bas, montant et descendant.

 

La traduction en langue náhuatl est indiquée ci-dessous en décalage après chaque vers en castillan.

Yo soy como el chile verde, Llorona, picante pero sabroso
Ne quemin chili celictzin chocani, cogoctzin pero huelictzin.

Todos me dicen el negro, Llorona, negro pero cariñoso
Nochti nechlilbia tlilictzin chocani, tlilictzin pero te tlazohtla.

¡Ay de mi! Llorona, Llorona, Llorona de ayer y hoy.
¡Hay no chocani! Chocani chocani yen yalla iuan axcan.

Ayer maravilla fui, Llorona y ahora ni sombra soy.
Yalla cualtzin onicatca chocani, axcan nion ni tlecauilotl.

Salías del templo un día, Llorona cuando al pasar yo te vi.
Semi itech teopan tiguistibitz chocani, ihcuac onimitzitta otipanoa.

Hermoso huipil llevabas, Llorona que la Virgen te creí.
Cualtzin mo tzotzoltzin tiquentiuitz chocani, oniguihto ti tonantzin

¡Ay de mi llorona! Llorona de azul celeste.
¡Ay no chocani! Chocani xihuitic quen ilhuicac.

Aunque me cueste la vida, Llorona no dejaré de quererte.
Masqui no nemiliz nicpoloz chocani, saicsemi ni mitztlasohtlaz.

 

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #La Llorona, #zapotèque, #Tehuantepec

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Publié le 30 Novembre 2017

Les géants du cinéma d'animation sont en train de produire des histoires multiculturelles. Toutes les communautés qui ont apparemment été bannies de leurs productions sont aujourd'hui les protagonistes des cassettes pour enfants taquilleras. Et Coco, le dernier volet de la société Disney-Pixar, en est peut-être la plus grande preuve. Une première significative, surtout à une époque où le gouvernement Trump tourne le dos à la communauté latino-américaine.

La Llorona est une chanson traditionnelle mexicaine d'auteur inconnu, inspirée de la légende de La Llorona. Bien que la légende trouve ses racines en Espagne, avant la colonisation de la future Amérique latine. , la chanson semble dater seulement de la fin du xixe siècle ou du début du XXème. Elle relève du son istmeño (es), un genre musical originaire de l'isthme de Tehuantepec.

La notoriété de la chanson traditionnelle La Llorona est grande dans tout le Mexique, ainsi qu'au sud-ouest des États-Unis où réside une forte population de culture hispanique et latino-américaine.

Cette notoriété est attestée par les nombreuses interprétations de cette chanson en concert ou bien dans des films comme Frida ou Coco de Disney.

Ay, de mí, llorona, llorona de azul celeste 
Ay, de mí, llorona, llorona de azul celeste 
Y aunque la vida me cueste, llorona, no dejaré de quererte 
No dejaré de quererte 

Me subí al pino más alto, llorona, a ver si te divisaba 
Me subí al pino más alto, llorona, a ver si te divisaba 
Como el pino era tierno, llorona, al verme llorar, lloraba 
Como el pino era tierno, llorona, al verme llorar, lloraba 

La pena y la que no es pena, llorona, todo es pena para mí 


La pena y la que no es pena, llorona, todo es pena para mí 
Ayer lloraba por verte, llorona, hoy lloro porque te vi 
Ayer lloraba por verte, llorona, hoy lloro porque te vi 

Ay, de mí, llorona, llorona de azul celeste 
Ay, de mí, llorona, llorona de azul celeste 
Y aunque la vida me cueste, llorona, no dejaré de quererte 
Y aunque la vida me cueste, llorona, no dejaré de quererte 
No dejaré de quererte 
No dejaré de quererte 
Ay, ay, ay

La Llorona de Coco de Walt Disney...un cover inédit de Chavela Vargas

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #La Llorona, #Angélica Vale, #Smule, #2017, #Marco Antonio Solís, #Jazmin López, #COCO (FILM, 2017)

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Publié le 30 Novembre 2017

Angélica María Vale Hartman (née le 11 novembre 1975 à Mexico) est une actrice et chanteuse mexicaine. Angelica est la fille de l'actrice et chanteuse américano-mexicaine Angélica María et de l'acteur vénézuélien Raúl Vale.

C'est la légende mexicaine la plus connue, au point que des descendants d'immigrants aux États-Unis d'Amérique et au Canada assurent avoir vu la Llorona au bord des rivières.

Il existe plusieurs versions de cette légende, mais la plus populaire raconte que, au milieu du XVIe siècle, les habitants de Mexico prenaient l'habitude de se réfugier dans leurs foyers à l'heure du couvre-feu. Les survivants de l'ancienne Tenochtitlán en particulier fermaient portes et fenêtres, et toutes les nuits certains se réveillaient au son des pleurs d'une femme qui déambulait dans les rues.

Ceux qui s'enquirent de la cause des pleurs durant les nuits de pleine lune dirent que la lumière leur permettait de voir que les rues se remplissaient d'un brouillard épais au ras du sol. Ils voyaient aussi une personne semblable à une femme, vêtue de blanc et le visage recouvert d'un voile, parcourant les rues à pas lents dans toutes les directions de la ville. Mais elle s'arrêtait toujours sur la grand place (Zócalo) pour s'agenouiller et lever son visage vers l'est, puis elle se levait et reprenait sa route. Arrivée sur la rive du lac de Texcoco, elle disparaissait. Peu se risquèrent à s'approcher de la manifestation fantômatique : mais ils apprenaient des révélations effrayantes, ou mouraient.

On sait des autres versions que :

1. La version originale de la légende est d'origine autochtone mexicaine Cette mystérieuse femme serait la déesse Cihuacóatl, vêtue comme une dame de cour précolombienne, qui criait lors de la Conquête du Mexique : "Oh, mes enfants ! Où pourrais-je vous emporter pour ne pas tous vous perdre ?" en annonce de terribles événements.
2. Une version indique que la Llorona est l'âme de La Malinche, punie pour avoir trahi les Mexicains durant la Conquête.
3. Une autre version relate la tragédie d'une femme riche et cupide, qui perdit ses richesses à son veuvage. Ne supportant pas la misère, elle noya ses enfants et mourut, mais revint de l'au-delà pour payer ses crimes.
4. Une autre version encore raconte que c'était une jeune fille amoureuse morte la veille de ses noces, et qui apportait à son fiancé la couronne de roses qu'elle n'avait pas pu porter.
5. Pour d'autres, il s'agissait d'une épouse morte en absence de son mari, revenant pour lui donner un baiser d'adieu.
6. Une dernière version assure que cette femme fut assassinée par son mari jaloux et réapparaissait pour déplorer sa mort et protester de son innocence.

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