litterature espagnole

Publié le 18 Février 2022

Francisco Pérez Martínez, né à Madrid en 1935. Il passe son enfance et son adolescence à Valladolid, où il commence très tôt à travailler en tant que groom sur un bateau. Autodidacte, sa passion pour la lecture est à l’origine de sa vocation littéraire. Il fait ses débuts dans le journalisme en 1958 auprès de Miguel Delibes, pour « El Norte de Castilla ». Dans les années 1960 il s’installe à Madrid où il collabore avec plusieurs revues et publications. En 1964, il remporte le prix Gabriel Miró du meilleur conte. Un an plus tard, il signe son premier roman, « Balada de gamberros », qui sera suivi d’autres titres comme « Las Ninfas », prix Nadal en 1975, ou « Mortal y rosa ». Ses chroniques sont aussi parues dans les principaux journaux espagnols. Il meurt en 2007. Son oeuvre littéraire possede une importante charge autobiographique. C'est un écrivain au regard introspectif qui mêle l'intime et le personnel aux intérêts et pulsions de l'homme de son temps.

Biographie

Francisco Pérez Martínez naît à l'hôpital caritatif de la Maternité à Madrid le 11 mai 1932.

Il est le fils d'Alejandro Urrutia, avocat cordouan2, père du poète Leopoldo de Luis3 et de sa secrétaire, Ana María Pérez Martinez originaire de Valladolid, mais étant une mère célibataire, elle a décidé de déménager dans la capitale4. Leopoldo et Umbral ont maintenu leur amitié pendant des décennies, et cette relation s'est étendue au fils de Leopoldo, Jorge Urrutia, poète, traducteur et professeur, directeur de l'Institut Cervantes entre 2004 et 2009. Leopoldo de Luis était le pseudonyme utilisé par Leopoldo Urrutia pour contourner la dictature franquiste5.

Un fait plus que certain est que le petit Francisco a toujours été conscient du manque d'affection de sa mère pour lui, ce qui l'affecte énormément6.

Autodidacte au fort caractère, il est d'abord protégé par l'écrivain Miguel Delibes avant de s'initier au journalisme. Travaillant pour le quotidien régional Norte de Castilla dès 1958, il s'installe à Madrid au début des années 1960, puis écrit pour plusieurs périodiques. Souvent présent lors des fameux débats littéraires — tertulias — du Café Gijón, situé dans le centre de la capitale. Il est devenu un chroniqueur de presse admiré et redouté avec ses billets d'humeur tant piquants que lyriques.

Le 8 septembre 1959, il épouse María España Suárez Garrido7,8, plus tard photographe pour El País, et ils eurent tous les deux un fils en 1968, Francisco Pérez Suárez "Pincho", mort d'une leucémie alors qu'il n'a que six ans, un fait raconté par un père blessée dans son livre le plus lyrique: Mortal y rosa (1975)9.

Il a publié plus de 80 livres Trilogia de Madrid (Trilogie de Madrid, 1984) et avait reçu le prix Princesse des Asturies de Littérature en 1996, la Médaille d'Or du Círculo de Bellas Artes en 199710 et le prix Cervantes en 200011.

Il s'est querellé avec Rosa Chacel, peu de temps avant la mort de celle-ci, la qualifiant de «croisement entre une sorcière et Mary Poppins», et s'attirant une vigoureuse réponse de son aînée12,1314. Il a également écrit dans plusieurs titres de presse, dont les journaux El País et El Mundo.

Francisco "Paco" Umbral meurt le 28 août 2007 à l'âge de 72 ans15. Il est incinéré et ses cendres reposent dans la sépulture de son fils au cimetière de la Almudena de Madrid16.

Avec plus de 110 ouvrages publiés et 135’000 articles de presse au compteur, il est l’un des écrivains espagnols contemporains les plus féconds17. Francisco Umbral a été dépeint dans le documentaire Anatomía de un dandy , réalisé par Alberto Ortega et Charlie Arnáiz18, nominé pour les Goya Awards 202119.

Notes et références

  1.  Caballé, Anna: Francisco Umbral. El frío de una vida, Espasa-Calpe, 2004, p.69. (ISBN 978-84-670-1308-5).
  2.  (es) Manuel Jabois, « Umbral y su padre, novela real », El País,‎  (ISSN 1134-6582, lire en ligne [archive], consulté le)
  3.  « Leopoldo de Luis - Poemas de Leopoldo de Luis » [archive], sur www.poemas-del-alma.com (consulté le )
  4.  Pura Kastigá, « Pura Kastigá: PACO UMBRAL.- LA ESCRITURA COMO FORMA DE VIDA. » [archive], sur Pura Kastigá, (consulté le )
  5.  (es) Manuel Jabois, « Umbral y su padre, novela real », El País,‎  (ISSN 1134-6582, lire en ligne [archive], consulté le)
  6.  Pura Kastigá, « Pura Kastigá: PACO UMBRAL.- LA ESCRITURA COMO FORMA DE VIDA. » [archive], sur Pura Kastigá, (consulté le )
  7.  (es) « María España: "Umbral era muy tierno, no tan fiero como parecía" » [archive], sur ELMUNDO,  (consulté le)
  8.  « - EL MUNDO | Suplemento cronica 619 - La otra crónica » [archive], sur www.elmundo.es (consulté le )
  9.  (es) « ‘Mortal y rosa’, 40 años de dolor y belleza | El Estado Mental » [archive], sur elestadomental.com (consulté le )
  10.  (es) « Francisco Umbral, Medalla de Oro del Círculo de Bellas Artes 17.03.1997 » [archive], sur Círculo de Bellas Artes (consulté le).
  11.  « Francisco Umbral, écrivain espagnol », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  12.  (es) Aurelio Martín, « Rosa Chacel critica con dureza a Umbral », El País,‎  (lire en ligne [archive])
  13.  (en) James Kirkup, « Obituary: Rosa Chacel », The Independent,‎  (lire en ligne [archive])
  14.  (es) Alberto Olmos, « No, Umbral, Rosa Chacel no era una bruja, sino una gran escritora » [archive], sur elconfidencial.com,  (consulté le)
  15.  « Francisco Umbral, écrivain espagnol », Le Monde.fr,‎  (lire en ligne [archive], consulté le )
  16.  (es) « Las cenizas de Francisco Umbral reposan ya junto a su hijo 'Pincho' » [archive], dans El País du 29 août 2007.
  17.  Le Regard Libre, « Francisco «Paco» Umbral: le connaissez-vous vraiment? » [archive], sur Le Regard Libre,  (consulté le)
  18.  (es) Juan Velasco, « Genealogía de un dandy: la historia del padre cordobés de Francisco Umbral » [archive], sur Cordópolis, (consulté le )
  19.  (es) Diego Rivera Diaz, « Francisco Umbral: el periodista "dandy" que nunca pudo superar la muerte de su hijo » [archive], sur amomama.es,  (consulté le )

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Publié le 21 Décembre 2017

Francisco Gómez de Quevedo Villegas y Santibáñez Cevallos, né en septembre 1580 à Madrid et mort le 8 septembre 1645 à Villanueva de los Infantes, province de Ciudad Real, est un écrivain espagnol du Siècle d’or, dont il est l’une des figures les plus importantes et les plus complexes de la littérature hispanique. Homme d'action impliqué dans les intrigues les plus importantes de son temps, Quevedo était aussi docteur en théologie et connaissait les langues hébraïque, grecque, latine et modernes. Reconnu pour sa grande culture, autant que pour la virulence de ses critiques. Quevedo est l'auteur baroque par excellence. Son œuvre, d'un pessimisme noir et toujours hantée par la mort

No he de callar, por más que con el dedo,
Ya tocando la boca, ya la frente,
Me representes o silencio o miedo.

¿No ha de haber un espíritu valiente?
¿Siempre se ha de sentir lo que se dice?
¿Nunca se ha de decir lo que se siente?

Hoy sin miedo que libre escandalice
Puede hablar el ingenio, asegurado
De que mayor poder le atemorice.

En otros siglos pudo ser pecado
Severo estudio y la verdad desnuda,
Y romper el silencio el bien amado.

Pues sepa quien lo niega y quien lo duda
Que es lengua la verdad de Dios severo
Y la lengua de Dios nunca fue muda.

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