litterature

Publié le 5 Décembre 2017

A ma solitude, je vais,
De ma solitude, je viens,
Parce que pour marcher avec moi
Mes pensées me suffisent.

Traduction LNO

A mis soledades voy,
de mis soledades vengo,
porque para andar conmigo
me bastan mis pensamientos.

¡No sé qué tiene la aldea
donde vivo y donde muero,
que con venir de mí mismo
no puedo venir más lejos!

Ni estoy bien ni mal conmigo;
mas dice mi entendimiento
que un hombre que todo es alma
está cautivo en su cuerpo.

Entiendo lo que me basta,
y solamente no entiendo
cómo se sufre a sí mismo
un ignorante soberbio.

De cuantas cosas me cansan,
fácilmente me defiendo;
pero no puedo guardarme
de los peligros de un necio.

El dirá que yo lo soy,
pero con falso argumento,
que humildad y necedad
no caben en un sujeto.

La diferencia conozco,
porque en él y en mí contemplo,
su locura en su arrogancia,
mi humildad en su desprecio.

O sabe naturaleza
más que supo en otro tiempo,
o tantos que nacen sabios
es porque lo dicen ellos.

Sólo sé que no sé nada,
dijo un filósofo, haciendo
la cuenta con su humildad,
adonde lo más es menos.

No me precio de entendido,
de desdichado me precio,
que los que no son dichosos,
¿cómo pueden ser discretos?

No puede durar el mundo,
porque dicen, y lo creo,
que suena a vidrio quebrado
y que ha de romperse presto.

Señales son del jüicio
ver que todos le perdemos,
unos por carta de más
otros por cartas de menos.

Dijeron que antiguamente
se fue la verdad al cielo;
tal la pusieron los hombres
que desde entonces no ha vuelto.

En dos edades vivimos
los propios y los ajenos:
la de plata los extraños
y la de cobre los nuestros.

¿A quién no dará cuidado,
si es español verdadero,
ver los hombres a lo antiguo
y el valor a lo moderno?

Dijo Dios que comería
su pan el hombre primero
con el sudor de su cara
por quebrar su mandamiento,

y algunos inobedientes
a la vergüenza y al miedo,
con las prendas de su honor
han trocado los efectos.

Virtud y filosofía
peregrina como ciegos;
el uno se lleva al otro,
llorando van y pidiendo.

Dos polos tiene la tierra,
universal movimiento;
la mejor vida el favor,
la mejor sangre el dinero.

Oigo tañer las campanas,
y no me espanto, aunque puedo,
que en lugar de tantas cruces
haya tantos hombres muertos.

Mirando estoy los sepulcros
cuyos mármoles eternos
están diciendo sin lengua
que no lo fueron sus dueños.

¡Oh, bien haya quien los hizo,
porque solamente en ellos
de los poderosos grandes
se vengaron los pequeños!

Fea pintan a la envidia,
yo confieso que la tengo
de unos hombres que no saben
quién vive pared en medio.

Sin libros y sin papeles,
sin tratos, cuentas ni cuentos,
cuando quieren escribir
piden prestado el tintero.

Sin ser pobres ni ser ricos,
tienen chimenea y huerto;
no los despiertan cuidados,
ni pretensiones, ni pleitos.

Ni murmuraron del grande,
ni ofendieron al pequeño;
nunca, como yo, afirmaron
parabién, ni pascua dieron.

Con esta envidia que digo
y lo que paso en silencio,
a mis soledades voy,
de mis soledades vengo.

Lope de Vega (1562-1635)

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Lope de Vega, #Vicente Monera, #Littérature

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Publié le 1 Novembre 2017

Séfarade, ce sont dix-sept chapitres racontant chacun une histoire différente, toutes traversées par des motifs, phrases, personnages qui assemblent un discours dont le thème central est la persécution.
Séfarade, ce sont dix-sept chapitres racontant chacun une histoire différente, toutes traversées par des motifs, phrases, personnages qui assemblent un discours dont le thème central est la persécution.

Séfarade, ce sont dix-sept chapitres racontant chacun une histoire différente, toutes traversées par des motifs, phrases, personnages qui assemblent un discours dont le thème central est la persécution.

Né en 1956 à Úbeda (Jaén), auteur d'une œuvre considérable, Antonio Muñoz Molina se présente tout à la fois comme un chroniqueur attentif à son époque et un passionné de culture. Ses textes sont riches de multiples références littéraires, picturales et cinématographiques. Dans ses romans comme dans ses nouvelles et ses articles, il ne cesse de célébrer la littérature en convoquant les écrivains qu'il admire, notamment Proust, Poe, Borges, Onetti, Cervantès ou encore Baudelaire. Ses premiers articles publiés dans le Diario de Granada, dès 1982, sont rassemblés en 1984 sous le titre El Robinson urbano, puis en 1985 dans Diario del Nautilus. Si Antonio Muñoz Molina n'hésite pas à recourir aux jeux complexes de l'écriture et en appelle à des genres aussi variés que le roman historique, le roman policier ou le fantastique, ses écrits n'en sont pas pour autant des œuvres expérimentales. Ils invitent plutôt le lecteur à porter un regard lucide aussi bien sur l'Espagne de la guerre civile et du franquisme que sur le monde contemporain. Antonio Muñoz Molina est marié à Elvira Lindo, écrivaine et journaliste espagnole. Il est père de trois enfants : deux garçons et une fille.

Après des études d'histoire de l'art à l'université de Grenade et de journalisme à l'université de Madrid, Antonio Muñoz Molina travaille comme fonctionnaire à Grenade et écrit des articles dans le quotidien Ideal qui seront réunis et publiés sous le titre El Robinson urbano en 1984.

Il publie en 1986 son premier récit, Beatus Ille, entamant une carrière brillante d'écrivain couronné par de nombreuses récompenses littéraires. Son deuxième roman, Un hiver à Lisbonne, reçoit le Prix de la Critique et le Prix national de Narration, et est un hommage aux romans noirs américains, à ses héros et au jazz. Ce roman policier aux personnages forts et typés conte l'histoire de Santiago Biralbo, un pianiste de jazz, emporté dans une histoire dangereuse de tableau d'une valeur inestimable volé par la femme de sa vie et qu'on cherche à récupérer par tous les moyens. La fin du roman suggère que Biralbo surmontera sa solitude finale "dans la certitude obscure qu'il n'y a ni souffrance ni bonheur mais un destin inscrit dans la douceur sauvage et âpre de la musique, et qu'il importe peu, dès lors, d'être mort ou vivant." (Éditions du Seuil, octobre 2001, quatrième de couverture).

Le Royaume des voix reçoit le Prix Planeta et Pleine Lune le Prix Femina étranger en 1998.

Dans un court roman, En l'absence de Blanca, hommage à Flaubert et fine analyse des ressorts profonds de l'amour passion, Antonio Muñoz Molina montre l'amour fou fait de renoncement de soi et de dépendance d'un homme simple, Mario, fonctionnaire dans une petite ville d'Andalousie, pour Blanca, sa femme, sorte de madame Bovary entichée d'art contemporain. Après une fugue fugitive et ratée de Blanca, Mario reconnaîtra-t-il la femme qu'il aimait ? et même la voix de Blanca ? "... plus chaude que jamais, dépourvue de cette pointe subtile d'éloignement et de froideur dont il s'était toujours refusé à accepter l'existence, tout comme il s'était refusé à voir, à entendre et à comprendre tant de choses, tant de mensonge infime, tant d'infidélité passée sous silence." Son amour n'a-t-il pas disparu avec sa souffrance ?

Dans la grande nuit des Temps reçoit le Prix Méditerranée Étranger 2012.

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Antonio Muñoz Molina, #Littérature

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Publié le 22 Octobre 2017

Quel livre qui n'est pas la Bible a survécu autant d'années que cette dernière, encore lu aujourd'hui par des millions de personnes?
Quel livre qui n'est pas la Bible a survécu autant d'années que cette dernière, encore lu aujourd'hui par des millions de personnes?

Quel livre qui n'est pas la Bible a survécu autant d'années que cette dernière, encore lu aujourd'hui par des millions de personnes?

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Livres, #Culture, #Religion, #Question, #Littérature

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