Le rêve du celte (en espagnol: El sueño del celta) est un roman de l'écrivain hispano- péruvien et lauréat du prix Nobel de littérature 2010 Mario Vargas Llosa.
Le rêve du Celte
[El sueño del Celta]
Trad. de l'espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès
Collection Du monde entier, Gallimard
Parution : 06-10-2011
"C'est une grande injustice historique que Léopold II , le roi des Belges décédé en 1909, n'apparaisse pas, avec Hitler et Staline , comme l'un des criminels politiques les plus sanglants du XXe siècle", a déclaré Mario Vargas Llosa concernant le monarque qu'il avait. le Congo comme sa propriété privée depuis plus de vingt ans, un territoire sur lequel il n'a jamais marché, mais dans lequel il a fait plus de dix millions de morts. Une histoire bien connue qui n'empêche pas les statues de Léopold II d'abonder dans les villes de Belgique.
Le thème central de ce roman, conduit au rythme haletant des expéditions et des rencontres du protagoniste, est la dénonciation de la monstrueuse exploitation de l’homme par l’homme dans les forêts du Congo, alors propriété privée du roi Léopold II de Belgique, et dans l’Amazonie péruvienne, chasse gardée des comptoirs britanniques jusqu’au début du XXe siècle. Ce roman historique est une sorte de chronique journalistique, qui utilise la fiction pour nous parler de la terrible exploitation coloniale de l’Afrique et de l’Amérique, du Congo et du Pérou.
Les faits principaux relatés sont l'esclavage, la torture, l'exploitation sans merci et la mort, c'est-à-dire un génocide.des indigènes du Congo et du Pérou, tous motivés par la féroce cupidité des entreprises mercantiles qui avaient corrompu et corrompu les structures sociales, politiques et administratives de leurs pays respectifs.
Vargas Llosa décrit les voyages et les rapports officiels de Roger Casement en tant que consul du Royaume-Uni, le gouvernement qui lui octroie les plus hautes décorations. et que, néanmoins, il le condamne à mort - et utilise contre lui son homosexualité dans ses journaux intimes - lorsque Casement, en tant qu'Irlandais, soutient le soulèvement de son peuple contre le gouvernement britannique.
L'auteur nous invite à réfléchir sur des sujets strictement contemporains comme le nationalisme, l’homophobie ou les séquelles du colonialisme européen en Afrique et en Amérique latine.
Personnage controversé, intransigeant, peu commode, auteur d’un célèbre rapport sur l’Afrique qui porte son nom, l’aventurier et révolutionnaire irlandais Roger Casement (1864-1916) découvre au fil de ses voyages l’injustice sociale mais également les méfaits du colonialisme qu’il saura voir aussi dans son propre pays. Au rêve d’un monde sans colonies qui guidera son combat, viendra ainsi s’ajouter, comme son prolongement nécessaire, celui d’une Irlande indépendante.
Le thème central de ce roman, conduit au rythme haletant des expéditions et des rencontres du protagoniste, est la dénonciation de la monstrueuse exploitation de l’homme par l’homme dans les forêts du Congo – alors propriété privée du roi Léopold II de Belgique – et dans l’Amazonie péruvienne – chasse gardée des comptoirs britanniques jusqu’au début du XXe siècle.