L'Hymne d'Espagne a un problème musical important ... Mais pour le comprendre, il faut d'abord voir ce qu'est son histoire, qui l'a composé, qui doit payer chaque fois qu'on le joue, pourquoi cela sonne militaire, et à quoi un compositeur russe du XIXe siècle l'a donné. Et comment cela se rapporte à Marta Sánchez. Cette vidéo est complètement apolitique. Je parle juste de la façon dont l'hymne a évolué musicalement.
La Marcha Real (la Marche royale) est l’hymne national et royal de l'Espagne. C'est l'un des plus vieux hymnes nationaux officiels encore utilisés au monde (avec l'hymne japonais). Il n'a pas de paroles officielles, malgré plusieurs tentatives pour lui en fournir.
L'hymne est un des plus vieux d'Europe, mais la musique n'a été imprimée pour la première fois sur un document daté qu'en 1761, dans un recueil intitulé El libro de Ordenanza de los toques militares de la Infantería Española (Le livre des sonneries de l'infanterie espagnole), par Manuel de Espinosa, sous le titre de la Marcha Granadera (la Marche des grenadiers). Le nom de son compositeur est inconnu.
En 1770, le roi Charles III déclara la Marcha Granadera « marche d'honneur » officielle, utilisée pour les cérémonies (il est le premier de tous les hymnes actuellement joué dans le monde à être ainsi officialisé). Elle était toujours jouée lors des événements où la famille royale était présente et les Espagnols l'ont peu à peu considérée comme leur hymne national. Ils la renommèrent Marcha Real (en français, Marche royale).
Sous la Seconde République (1931–1939), l'Himno de Riego remplaça la Marcha Real comme hymne officiel de l'Espagne. À la fin de la guerre civile, le général Francisco Franco restaure la Marche royale comme hymne national sous son ancien nom de la Marcha Granadera. Quoique officiellement il continuera à ne pas avoir des paroles, souvent l'hymne sera chanté avec une variation des paroles commandées par Miguel Primo de Rivera en 1928 à José María Pemán. En démocratie, la version musicale de la Marche royale sera modifiée par le Décret royal 1560/1997