Cette chanson a plus de 100 ans, c'est une chanson de cow-boy et tous ceux qui l'ont écouté ont ajouté un verset de sa paternité; c'est ainsi que la chanson a grandi et s'est transmise de génération en génération, l'auteur est anonyme mais avec ces expressions musicales autochtones, c'est ainsi qu'est née notre belle musique vallenato !
La musique colombienne est à l’image de ce pays latino-américain: extrêmement divers et métissée. Si l’on connaît la salsa et la cumbia, la Colombie a vu naître bien d’autres expressions musicales, souvent moins connues : c’est le cas du vallenato, déclaré Patrimoine Immatériel de l’Humanité en 2015. Ce genre musical est originaire de la côte atlantique de la Colombie tout comme Gabriel García Márquez qui aimait parrandear sur cette mélodie que les Juglares jouaient tels des menestrels pour faire passer des messages de village en village.
Le vallenato se caractérise pour son métissage entre trois continents du monde : L'accordéon (Europe), La Guacharaca (Amérique autochtone) et la Caja (Afrique).
Le vallenato est devenu un genre musical qui transmet aux habitants, des histoires. Réalisme et imagination vont se mélanger dans ces chansons pleines de lyrisme, de joie, de sarcasme et d’humour. Et ce n’est pas un hasard si Gabriel García Márquez, dira de son célèbre roman « Cent ans de solitude est un vallenato de 350 pages ». La première fois que Gabriel García Márquez a révélé aux lecteurs sa passion pour la musique vallenato, c'était en mai 1948. Un article du journal El Universal de Cartagena qui décrit ensuite l'accordéon comme un "instrument de musique prolétarien".
Marquez était tellement marqué par cette musique que l'un de ses personnages avait une relation profonde avec ce monde. Aureliano le deuxième jouait de l'accordéon et aimait la Parranda, une sorte de fête qui se réalise avec quelqu'un qui joue des vallenatos et dans laquelle l'alcool est présent, il y a même une chanson là dessus :
Rafaël Calixto Escalona Martínez, né le 27 mai 1927 à Patillal et mort le 13 mai 2009 à Bogota, est un compositeur colombien également connu sous le nom d' « El maestro Rafael Escalona ». Escalona est considéré comme le plus grand compositeur colombien de vallenatos. Escalona a reçu beaucoup d'hommages, décorations et a été diplomate, mais le plus grand peut-être qu'il ait reçu est la reconnaissance du Prix Nobel Gabriel García Márquez lorsque ce dernier lui déclara que son chef-d'œuvre Cent ans de solitude n'était rien de moins qu'un vallenato de 350 pages. Tout au long de sa vie artistique El Maestro Escalona a reçu de nombreux hommages, un des plus importants qui lui fut accordé eut lieu en 2005 dans le Rockefeller Center de New York, pour toute sa carrière musicale par le Comité Directeur des Grammy Latinos.